La Conférence sur les migrations et le développement de l'Union européenne et de l'Union africaine

Hier, à Tripoli, au cours d'une conférence de deux jours sur les questions de migration et de développement organisée par l'Union européenne et l'Union africaine, la Haut Commissaire assistante en charge de la protection, Madame Erika Feller, a appelé les gouvernements à assurer que les besoins humanitaires et les droits des réfugiés et des migrants soient respectés. Les ministres de quelques 60 pays africains et des pays de l'Union européenne se sont réunis pour discuter de nombreuses questions, incluant les mouvements de migration régulière et irrégulière, le développement, la paix, la sécurité, les droits de l'homme et la protection des réfugiés.

Insistant sur le fait que l'UNHCR n'est pas - et n'a vocation à devenir - une agence pour la migration, Madame Feller a effectué une mise en garde : à moins que l'asile ne trouve sa place adéquate dans les réponses des gouvernements aux problèmes des migrations, il semblerait que la question des réfugiés pourrait devenir un facteur compliqué.

Madame Feller a indiqué que les demandeurs d'asile et les réfugiés constituent une toute petite partie du phénomène complexe et plus important des mouvements de population, mais qu'ils pourraient emprunter les mêmes routes que les migrants pour quitter les pays. Les systèmes mis en place pour gérer la migration devraient pouvoir être à même de différencier les réfugiés et répondre à leurs situations, a-t-elle déclaré.

Le Haut Commissaire avait suggéré, plus tôt cette année, 10 champs d'action où l'UNHCR pourrait contribuer à permettre un système de gestion des entrées pour catégoriser clairement les situations de tous les nouveaux arrivants, identifier ceux qui ont besoin d'une protection internationale et répondre de façon adéquate.