Kirghizistan : La question des 15 Ouzbeks détenus à Osh reste à résoudre
Kirghizistan : La question des 15 Ouzbeks détenus à Osh reste à résoudre
L'UNHCR poursuit ses discussions avec le gouvernement kirghize en vue de la libération des 15 Ouzbeks qui avaient fui les 12 et 13 mai derniers les événements d'Andijan en Ouzbékistan et qui sont actuellement en détention à Osh. Ces 15 personnes sont toujours au Kirghizistan après que nous ayons acheminé 439 Ouzbeks en Roumanie fin juillet dans le cadre d'une opération humanitaire de transfert. Nous avions espéré que le problème des 15 Ouzbeks pourrait être réglé avant que le président ne prête serment, ce dimanche 14 août. Pourtant, les autorités kirghizes ont réitéré, que les 15 personnes ne seront pas renvoyées en Ouzbékistan, ce qui est notre principale préoccupation.
11 des 15 personnes ont déjà admises pour être réinstallées aux Pays-Bas, en Finlande et en Suède. Toutefois, l'UNHCR se préoccupe du sort des 15 personnes dans la mesure où elles ont exprimé des craintes de persécution en cas de retour en Ouzbékistan.
En juin, quatre Ouzbeks, relevant de la compétence de l'UNHCR, ont été illégalement renvoyés en Ouzbékistan. Depuis lors, ni l'UNHCR, ni une autre organisation ou personne, n'a eu accès à ces quatre personnes. Plus tôt cette semaine, les autorités ouzbèkes ont fait savoir dans une lettre adressée à l'UNHCR que les quatre personnes ont avoué leurs crimes et qu'elles étaient volontairement rentrées. Elles sont maintenues dans un centre de détention à Tachkent. L'UNHCR n'a toutefois pas pu leur rendre visite ou leur parler et se dit préoccupé de leur bien-être.
Pendant ce temps, en Roumanie, les 439 Ouzbeks qui avaient été transférés poursuivent les entretiens quant à leur réinstallation. Nous avons pu mener des entretiens détaillés avec les réfugiés - plusieurs d'entre eux sont traumatisés par leurs récentes expériences - et nous avons une idée plus précise des raisons de leur fuite vers le Kirghizistan.