Palestiniens présents à la frontière entre la Syrie et l'Iraq
Palestiniens présents à la frontière entre la Syrie et l'Iraq
Un groupe de 186 Palestiniens, notamment 4 femmes enceintes et 29 enfants, se trouve actuellement dans la zone du no man's land au poste frontière de Tanif à la frontière entre la Syrie et l'Iraq. Les Palestiniens ont fui Bagdad vers la frontière après une décision du gouvernement syrien, au mois de mai, d'accepter un premier groupe de 287 Palestiniens. La majeure partie de ce premier groupe avait passé deux mois à la frontière iraqo-jordanienne avant d'être autorisé à entrer en Syrie. Le groupe actuel de 186 Palestiniens s'est pour l'instant vu refuser l'autorisation d'entrer en Syrie, malgré les efforts de l'UNHCR.
D'autres Palestiniens seraient toujours du côté iraquien de la frontière espérant également pouvoir entrer en Syrie.
La plupart des réfugiés disent qu'ils ont été menacés en Iraq. D'autres auraient été arrêtés car ils n'avaient pas de permis de résidence en Iraq. Certains parlent d'important harcèlement comme raison de leur départ.
Nous poursuivons les démarches avec le gouvernement syrien pour permettre aux Palestiniens d'entrer en Syrie, mais pour l'instant sans succès.
Pendant ce temps, nous avons fourni aux Palestiniens dans le no man's land des secours comme de la nourriture, de l'eau et du lait pour les enfants. Plus de 60 tentes et plusieurs toilettes mobiles ont été installées. Nous avons été autorisés, il y a quelques jours, à accompagner une des femmes pour qu'elle puisse accoucher en Syrie et son bébé est né à Damas. A la frontière, le Croissant Rouge syrien fournit l'aide médicale.
Les 287 Palestiniens qui ont été transportés dans le camp de réfugiés de El Hol, géré par l'UNHCR plus tôt ce mois-ci vont bien et sont assistés par le bureau de l'UNHCR en Syrie. Nous avons réouvert un dispensaire de santé de jour pour les petits enfants et nous employons un médecin pour fournir des soins médicaux. Dans les semaines à venir, la responsabilité de ce groupe de Palestiniens sera transférée à l'Agence des Nations Unis de secours et de travail (UNRWA). Nous espérons que ces personnes seront éventuellement autorisées à quitter le camp et à vivre dans les villes et les cités syriennes.
La situation de la sécurité à Bagdad semble s'améliorer un peu ces dernières semaines. Mais les personnes vivent toujours dans un climat de violence général en Iraq. Nous sommes en lien permanent avec les autorités iraquiennes pour améliorer la vie des réfugiés à l'intérieur de l'Iraq, mais les problèmes de permis de résidence et d'enregistrement des étrangers - dans ce cas pour les Palestiniens - ne sont toujours pas résolus. L'UNHCR estime qu'environ 24 000 Palestiniens vivent toujours dans la capitale.