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Le HCR appelle à une solution pacifique à la crise togolaise

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Le HCR appelle à une solution pacifique à la crise togolaise

Mardi, à l'annonce du résultat des élections, quelque 1200 réfugiés en provenance du Togo ont franchi les frontières vers le Bénin et le Ghana voisins. Le HCR appelle les gouvernements des pays d'Afrique de l'Ouest à poursuivre leur collaboration avec les Togolais pour trouver une solution pacifique à la crise politique actuelle.
27 Avril 2005 Egalement disponible ici :

GENEVE, 27 avril (UNHCR) - L'agence des Nations Unies pour les réfugiés appelle les gouvernements d'Afrique de l'Ouest à poursuivre leur collaboration avec les Togolais pour trouver une solution pacifique à la crise politique actuelle. A l'annonce des résultats des élections, mardi, quelque 1 200 réfugiés originaires du Togo, inquiets de la détérioration de la situation politique dans leur pays, ont franchi les frontières vers le Bénin et le Ghana voisins pour se mettre à l'abri.

« Nous sommes très préoccupés par la situation au Togo et espérons que, grâce à l'aide continue des gouvernements de la région, une solution pacifique à cette crise sera trouvée », a déclaré David Lambo, directeur du bureau de l'UNHCR pour l'Afrique. « La dernière chose que nous souhaiterions voir, c'est bien un exode massif de la population civile se sentant obligée de fuir vers l'étranger. »

Mardi soir, après le début des incidents dans la capitale du Togo, Lomé, et dans d'autres villes, à la suite des résultats des élections, quelque 600 réfugiés ont quitté le pays pour le Bénin - 371 à la frontière de Hilakondji et le reste à Athiémé, deux localités au sud du Bénin. Mercredi, d'autres réfugiés sont arrivés, portant le nombre total pour le Bénin à 874.

Mercredi matin, tôt dans la journée, une équipe de l'UNHCR de 12 personnes, accompagnée de représentants du gouvernement et d'ONGs locales, a été déployée dans les régions frontalières pour superviser l'enregistrement des réfugiés ainsi que pour organiser la répartition de l'aide et des réfugiés entre les sites. Une équipe locale de pompiers a également aidé à monter des tentes.

Une équipe du partenaire opérationnel de l'UNHCR, Caritas, et de la Croix-Rouge a été déployée immédiatement pour venir en aide aux réfugiés - principalement des femmes et des enfants - en leur fournissant un abri et en distribuant de la nourriture et de l'eau.

Mardi après-midi, à la frontière ouest du Togo, un groupe de 171 personnes - 106 Togolais et pour le reste, des citoyens ghanéens - a traversé la frontière et fui vers la région ghanéenne de Kejebi, au nord de Jasikan. Ces personnes ont déclaré qu'elles craignaient une reprise de la violence après que des disputes à propos d'urnes de vote dans un bureau de scrutin local aient dégénéré et que les forces armées aient ouvert le feu.

Mercredi, 221 Togolais supplémentaires sont arrivés dans le même district. Ils ont déclaré avoir fui à cause d'attaques des forces de sécurité. Les réfugiés ont été hébergés temporairement dans des écoles.

« Certains réfugiés ont franchi la frontière par précaution, en attendant de voir ce qui va se passer au Togo. Nous espérons que ce n'est pas le signe avant-coureur d'un mouvement de masse, que le calme sera rétabli et que les gens rentreront chez eux », a déclaré David Lambo.

Cependant, l'UNHCR a pris des mesures de précaution en prévision d'un déplacement potentiel de population. Il suit également de près le développement d'un plan d'urgence interorganisations. Plus tôt, au cours du mois d'avril, deux spécialistes de l'UNHCR pour les situations d'urgence ont été envoyés au Ghana et au Bénin pour évaluer les moyens disponibles en cas d'afflux de réfugiés. Certains articles non alimentaires ont été transportés de la réserve régionale de l'agence pour les réfugiés à Accra, au Ghana, et entreposés au Bénin, au cas où on en aurait besoin.

Par Jennifer Pagonis à Genève