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Syrie : Le HCR plaide pour un soutien bilatéral plus important et l'instauration de « visas humanitaires » pour les réfugiés iraquiens

Points de presse

Syrie : Le HCR plaide pour un soutien bilatéral plus important et l'instauration de « visas humanitaires » pour les réfugiés iraquiens

5 Octobre 2007 Egalement disponible ici :

Notre personnel sur le terrain à Damas confirme que les nouvelles restrictions de visa pour les Iraqiens souhaitant entrer en Syrie sont maintenant strictement appliquées. Depuis que ces nouvelles restrictions ont été imposées lundi, les seuls Iraquiens qui ont réussi à franchir la frontière sont ceux qui se sont vu délivrer des visas pour des raisons commerciales, scientifiques ou éducatives.

Pour demander un visa, les Iraquiens sont obligés de se rendre à l'ambassade syrienne, dans le quartier d'Al Mansour à Bagdad. Les réfugiés ont fait part de leurs inquiétudes car le quartier d'Al Mansour est la scène de violences fréquentes, et non un lieu où un grand nombre de personnes peuvent se rassembler. L'UNHCR a reçu des informations selon lesquelles le délai d'obtention d'un visa était de deux semaines. A présent, les visas sont seulement délivrés aux personnes qui les demandent pour des raisons commerciales, scientifiques, éducatives ou de transport. Dans de nombreux cas, une organisation en Syrie doit appuyer la demande (par exemple la Chambre de commerce syrienne), afin d'obtenir une invitation à se rendre en Syrie. L'UNHCR plaide pour que soient instaurés des visas « humanitaires » pour les Iraquiens fuyant les persécutions en Iraq.

Depuis lundi, l'UNHCR à Damas a été consulté par des centaines de réfugiés iraquiens vivant en Syrie, qui se sont rendus soit à notre bureau ou qui ont téléphoné sur la ligne d'urgence de l'UNHCR pour faire part de leurs inquiétudes quant à leur statut de résidence. Le nombre d'appels sur la ligne d'urgence de l'UNHCR a doublé en une semaine.

De ses discussions avec les officiels gouvernementaux, l'UNHCR a compris que les réfugiés iraquiens vivant actuellement en Syrie ne seront pas contraints au retour vers l'Iraq. A présent, l'inquiétude la plus urgente pour les réfugiés iraquiens est de savoir ce qu'ils doivent faire lorsque leurs visas expireront. Dans le passé, ils pouvaient se rendre à la frontière syrienne et renouveler leur visa pour trois mois. L'UNHCR espère que la Syrie établira des centres à l'intérieur du pays où les réfugiés pourront se rendre pour renouveler leurs visas.

Le Gouvernement syrien a expliqué qu'il a dû imposer les restrictions sur les visas à cause de la pression énorme à laquelle il doit faire face en accueillant plus de 1,4 millions de réfugiés iraquiens. L'UNHCR continue à demander un soutien bilatéral plus important envers la Syrie, pour qu'elle puisse continuer à assister les réfugiés iraquiens vivant dans le pays - et si possible offrir un refuge aux Iraquiens qui devront fuir l'Iraq à l'avenir.

Parallèlement, jeudi, le second groupe de Palestiniens du camp de Ruwayshed, en Jordanie, est parti pour être réinstallé au Brésil. Quelque 36 réfugiés palestiniens ont quitté ce camp au milieu du désert jordanien, laissant derrière eux un dernier groupe de 37 réfugiés qui les rejoindront plus tard ce mois-ci. Les Palestiniens, qui étaient bloqués dans ce camp depuis quatre ans et demi, dans de très mauvaises conditions, ont été soulagés de dire au revoir aux Palestiniens restant dans le camp, qui ont eux aussi fui la spirale de la violence en Iraq.

L'ensemble des 108 Palestiniens, qui ont quitté le camp de Ruwayshed pour être réinstallés, vont maintenant vivre dans les régions de Sao Paulo et Rio Grande do Sul, où ils recevront un hébergement loué, du mobilier et une assistance matérielle. Les profils professionnels ont été étudiés de façon à offrir des opportunités d'emploi pour tous, et des cours de portugais seront organisés. L'UNHCR est très reconnaissant de l'offre du Brésil pour cette réinstallation humanitaire.

Plus de 1 750 Palestiniens sont toujours bloqués dans les camps frontaliers d'Al Waleed et d'Al Tanf, et la situation demeure très difficile pour eux. L'UNHCR continue d'appeler à des solutions humanitaires pour ces réfugiés.