Côte d'Ivoire : 10 000 réfugiés libériens sans assistance, à la suite des attaques contre les bureaux du HCR
Côte d'Ivoire : 10 000 réfugiés libériens sans assistance, à la suite des attaques contre les bureaux du HCR
L'UNHCR recherche le moyen de reprendre ses activités en faveur de milliers de réfugiés dans l'ouest de la Côte d'Ivoire après les violences de la semaine dernière à Guiglo, près de la frontière libérienne. Nous avions évacué tous le personnel - notamment 11 nationaux et un international - depuis Guiglo après une série d'attaques qui ont commencé dans la nuit de lundi dernier, quand des centaines de manifestants ont convergé vers l'enceinte des Nations Unies. Ils ont menacé le personnel des Nations Unies et les travailleurs humanitaires, appelant à leur départ immédiat de Guiglo. Des manifestations similaires ont également eu lieu contre les Nations Unies à Abidjan.
Le bureau de l'UNHCR à Guiglo a été détruit après que les manifestants aient mis à sac les locaux puis incendié le bâtiment. Tous les dossiers ont été perdus, ainsi que cinq véhicules, une moto et trois générateurs. D'autres agences des Nations Unies et plusieurs ONG internationales ont subi les mêmes pertes. Des entrepôts contenant des articles de secours et de la nourriture ont également été pillés.
L'UNHCR est choqué par un tel degré de violence et triste que son personnel et les autres personnels des agences des Nations Unies et les travailleurs humanitaires aient ainsi été visés. L'UNHCR se trouvait à Guiglo depuis plus de 10 ans, travaillant en faveur des réfugiés et de la population locale. L'UNHCR est inquiet du fait qu'aucune équipe n'ait pu rester sur le terrain pour venir en aide à plus de 10 000 réfugiés libériens, particulièrement depuis que la plupart de ses partenaires de terrain aient dû également retirer leurs équipes. Un autre sujet de préoccupation concerne le pillage des stocks d'articles de secours, notamment la nourriture - destinés aux réfugiés, ainsi que les véhicules dont nous avons besoin pour atteindre les bénéficiaires et leur distribuer de l'aide. Les stocks vont devoir maintenant être reconstitués et le soutien logistique reconstruit.
La plupart de 37 500 réfugiés enregistrés en Côte d'Ivoire vivent dans l'ouest du pays, notamment quelque 6 000 d'entre eux dans le camp de Nicla, près de Guiglo, et plus de 4 000 autres dans la communauté environnante. Les informations reçues du camp de Nicla affirment que les réfugiés n'ont pas été touchés par les violences. Cependant, les événements de la semaine dernière ont compromis la livraison de l'assistance pour ceux qui en ont besoin.
Une mission inter-agences des Nations Unies doit se rendre à Guiglo dans les prochains jours, pour évaluer la situation sur le terrain et la possibilité de reprendre les opérations.