Ogata souligne le lien entre les droits de l'homme et la protection des réfugiés
Ogata souligne le lien entre les droits de l'homme et la protection des réfugiés
Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Sadako Ogata, participe aujourd'hui à Paris à la commémoration du 50ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme.
« Il est désolant de constater que 50 ans après l'adoption de la Déclaration universelle des droits de l'homme, des violations des droits fondamentaux continuent de forcer chaque jour de nouveaux réfugiés à fuir leur pays. C'est pourquoi il est indispensable de préserver le droit d'asile, » a déclaré Madame Ogata.
Le HCR aide et protège les réfugiés depuis 1951. « Des progrès ont certes été réalisés dans la recherche de solutions au problème des réfugiés, à mesure que la démocratie et le respect des droits de l'homme ont gagné du terrain dans différentes régions du monde. Mais le drame de l'exil persiste. Aujourd'hui, une personne sur 120 a été obligée de fuir, pour échapper à la violence ou à la persécution. »
Au cours de l'année 1998 de nouveaux conflits ont éclaté, provoquant de nouveaux déplacements de population à grande échelle. En l'espace de quelques mois, 215 000 personnes ont dû fuir la Sierra Leone pour échapper aux atrocités commises contre des civils par les forces rebelles. Aujourd'hui, les réfugiés sierra léonais en Guinée et au Libéria sont au nombre de 440 000, soit la plus grande population de réfugiés en Afrique. En même temps, en Europe, le conflit au Kosovo a contraint plus de 250 000 personnes à abandonner leur foyer.
« Les réfugiés doivent pouvoir trouver asile dans un pays où ils sont en sécurité, mais de plus en plus de portes leur sont fermées - que ce soit dans les pays développés ou en voie de développement, » a souligné Madame Ogata. Le Haut Commissaire a fait appel aux gouvernements pour qu'ils réitèrent leur engagement envers les victimes de violations des droits de l'homme, et reconnaissent que l'asile reste la pierre angulaire de la protection des réfugiés.
« Les agences humanitaires ne peuvent à elles seules promouvoir le respect des droits de l'homme et créer les conditions permettant le retour des réfugiés. Pour éviter que des hommes, des femmes et des enfants ne soient obligés de fuir leur pays, il faut que la communauté internationale se mobilise et assume ses responsabilités politiques. L'action humanitaire peut sauver des vies mais elle ne peut en aucun cas se substituer à l'action politique, » a conclu le Haut Commissaire.