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Le camp tanzanien de Karago va fermer en raison du rapatriement des réfugiés burundais

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Le camp tanzanien de Karago va fermer en raison du rapatriement des réfugiés burundais

Le camp de Karago va fermer à la fin avril : la Tanzanie restructure les camps qui se vident avec le retour au pays des réfugiés burundais. Cependant, l'UNHCR note que le rythme des retours se ralentit et que le programme de rapatriement est gravement sous-financé.
5 Avril 2005 Egalement disponible ici :
Des réfugiés burundais apprennent le crochet au camp de Karago, en Tanzanie. De tels projets d'autosuffisance et d'autres formes d'aide se poursuivront lorsqu'ils quitteront le camp de Karago, qui va fermer, pour celui de Mtendeli.

KIBONDO, Tanzanie, 5 avril (UNHCR) - Quelque 5 500 réfugiés burundais en Tanzanie seront relogés dans un autre camp à la fin du mois pour restructurer les camps en raison de l'opération actuelle de rapatriement vers le Burundi.

Le gouvernement tanzanien va fermer dans les prochaines semaines le camp de Karago, un des neuf camps de réfugiés burundais dans le nord-ouest de la Tanzanie. Les réfugiés de Karago seront déplacés vers le camp voisin de Mtendeli où ils recevront le même type d'aide.

Un accord tripartite entre la Tanzanie, le Burundi et l'UNHCR mentionne que tous les camps dont la population en réfugiés ne dépasse pas 10 000 personnes seront fermés. Cette mesure vise à restructurer les camps qui se vident en raison du retour au pays de réfugiés burundais.

Plus de 158 000 réfugiés burundais sont rentrés chez eux depuis que l'UNHCR a lancé en mars 2002 son programme de retour volontaire pour la Tanzanie. L'agence pour les réfugiés envisage d'aider 85 000 retours supplémentaires cette année, mais la cadence s'est ralentie : 7 800 retours pour les trois premiers mois de cette année, en comparaison avec le pic de 11 000 retours par mois de l'été dernier.

La porte-parole de l'UNHCR, Jennifer Pagonis, a déclaré mardi aux journalistes présents à Genève que « cette diminution des chiffres de rapatriement s'explique en partie par les craintes des réfugiés concernant la disponibilité de services de base dans leur pays d'origine ainsi que le processus de paix ».

Le financement représente également un obstacle de taille pour l'opération. Des 62,3 millions de dollars nécessaires pour le programme de rapatriement de cette année, les donateurs n'ont jusqu'à présent fourni que quelque 8,5 millions de dollars, soit 14 pour cent.

Ursula Aboubacar, directrice du bureau de l'UNHCR pour la région africaine des Grands Lacs, a expliqué que l'état de financement pour le rapatriement vers le Burundi était « désespéré ». Selon elle, « le manque de fonds peut continuer à empêcher la réintégration harmonieuse des réfugiés rentrés au pays. Et sans dons supplémentaires importants, nous risquons de ne pas être en mesure de répondre à une éventuelle augmentation des retours avant les élections de cet été ».

Il y a plus de 240 000 réfugiés burundais dans des camps en Tanzanie. De plus, 200 000 autres vivent dans des camps improvisés et dans un nombre inconnu de villes et de villages. La Tanzanie accueille également plus de 150 000 réfugiés congolais et presque 3 000 réfugiés somaliens.