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Rapport semestriel sur les tendances mondiales

Plus de 122,6 millions de personnes sont déplacées de force à travers le monde.

À la fin du mois de juin 2024, 122,6 millions de personnes dans le monde étaient déplacées de force en raison de persécutions, de conflits, de violences, de violations des droits humains ou d'événements troublant gravement l'ordre public.

Cela représente une augmentation de 5 %, soit 5,3 millions de personnes, par rapport à la fin de l'année 2023.

Depuis plus de 12 ans, le nombre de personnes déplacées de force continue d'augmenter. À la fin du mois de juin 2024, une personne sur 67 dans le monde était déplacée de force, soit près de deux fois plus qu'il y a dix ans (une personne sur 114). La plupart des personnes déracinées (87 % d'entre elles) vivent dans des pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire.

Les estimations du HCR indiquent que les déplacements forcés ont encore augmenté depuis juin 2024 et que, sauf évolution positive rapide dans une ou plusieurs situations de déplacement majeures, ils continueront d'augmenter en 2024.

122,6 millions

Plus de 122,6 millions de personnes sont déplacées de force.

1 sur 67

Cela équivaut à 1 personne sur 67 dans le monde.

87%

La grande majorité de ces personnes (87 %) vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.

* Le nombre total de personnes déplacées de force est calculé sur la base des statistiques du HCR, de l'UNRWA et de l'IDMC. L'UNRWA estime que 70 % des 1,7 million de personnes déplacées internes dans la bande de Gaza à la mi-2024 étaient des réfugiés palestiniens sous son mandat. Ces réfugiés déplacés internes sous le mandat de l'UNRWA ne sont comptabilisés qu'une seule fois dans le total global des personnes déplacées de force. ** Les données pour les années antérieures à 2024 proviennent de l'IDMC. L'estimation pour le milieu de l'année 2024 est calculée à partir du chiffre de fin 2023 de l'IDMC (68,3 millions de personnes). Elle ne reflète que les changements dans les statistiques relatives aux 37 pays pour lesquels le HCR a enregistré des déplacements internes au cours des six premiers mois de 2024 (+3,8 millions). L'estimation en milieu d'année est donc probablement sous-représentative du chiffre réel au niveau mondial.
 
 

Nouveaux déplacements

Le nombre de personnes déplacées de force dans le monde a augmenté de 5,3 millions au cours des six premiers mois de 2024.

 

FOCUS

Conflit au Soudan

Le conflit au Soudan a continué à provoquer la fuite de la population un an après son déclenchement.

Entre janvier et juin, 1,6 million de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays, portant le nombre total de personnes déplacées soudanaises à 10,5 millions. Il s'agit du plus grand phénomène de déplacement interne jamais enregistré. Et la situation s'aggrave, puisque l'on estime que plus de la moitié de la population est en proie à une insécurité alimentaire aiguë.

En outre, 250 000 Soudanais ont fui le pays, ce qui portait le nombre total de réfugiés soudanais à 1,8 million en milieu d'année. La plupart d'entre eux sont accueillis dans les pays voisins, notamment la République centrafricaine, le Tchad, l'Égypte, l'Éthiopie et le Soudan du Sud. D'autres pays voisins, comme la Tunisie et l'Ouganda, ont également commencé à accueillir un plus grand nombre de Soudanais.

En photo : Un site spontané de réfugiés dans la ville frontalière d'Adré, au Tchad, où plus de 216 000 réfugiés soudanais étaient hébergés en juin 2024. © HCR/Ying Hu

Réfugiés

Le nombre total de personnes réfugiées dans le monde atteignait 43,7 millions à la mi-2024, soit une augmentation de 1 pour cent par rapport à la fin de 2023. Ce chiffre comprend 32 millions de réfugiés et 5,8 millions d'autres personnes ayant besoin d'une protection internationale au titre du mandat du HCR, ainsi que 6 millions de réfugiés palestiniens relevant du mandat de l'UNRWA.

L'augmentation observée au cours des six premiers mois de 2024 est principalement due à la poursuite des déplacements de population au Soudan et en Ukraine.

Un peu plus d'un tiers de tous les réfugiés relevant du mandat du HCR, en ce compris les autres personnes ayant besoin d'une protection internationale, étaient accueillis en République islamique d'Iran, en Türkiye, en Colombie, en Allemagne et en Ouganda à la mi-2024, ce qui est globalement similaire à la situation à la fin de l'année 2023.

De nombreux réfugiés à travers le monde sont déplacés depuis de longues années. Parmi les personnes relevant du mandat du HCR, on estime que 25 millions de réfugiés et d'autres personnes ayant besoin d'une protection internationale - soit 66 % du nombre total de réfugiés dans le monde - se trouvaient à la mi-2024 dans une situation de déplacement prolongé puisque déplacés depuis plus de cinq ans.

*Une situation prolongée est définie par la présence de plus de 25 000 réfugiés d'un même pays vivant en exil dans un pays d'accueil à revenu faible ou intermédiaire pendant au moins cinq années consécutives.
COMBIEN Y A-T-IL DE REFUGIES DANS LE MONDE ?
43.7 millions

À la fin du mois de juin 2024, il y avait 43,7 millions de personnes réfugiées dans le monde.

COMBIEN DE REFUGIES SONT RENTRES CHEZ EUX ?
433 600

Au cours des six premiers mois de 2024, 433 600 réfugiés ont pu retourner dans leur pays.

DE NOMBREUX REFUGIES SONT-ILS DEPLACES A LONG TERME ?
66%

Oui. 66 % des réfugiés relevant du mandat du HCR sont déracinés depuis plus de cinq ans.

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Mashayikh, Ibrahim et Hamdi | Réfugiés syriens en Jordanie

 "Bien que je n'aie jamais vu la Syrie, j'ai pu me l'imaginer grâce aux histoires que ma grand-mère m'a racontées."

Ibrahim, 12 ans, réfugié syrien

Ibrahim vit dans le camp de réfugiés de Zaatari, en Jordanie, avec sa grand-mère, Mashayikh, âgée de 80 ans, et son père, Hamdi, âgé de 50 ans. Sa famille s'est réfugiée en Jordanie en 2013 après l'éclatement de la crise syrienne.

Plus d'un Syrien sur cinq est un réfugié. Cela fait de la Syrie le pays ayant la plus grande proportion de sa population nationale qui est devenue réfugiée - 20 200 réfugiés pour 100 000 habitants.

© HCR/Shawkat Alharfoush
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Personnes déplacées internes

La plupart des personnes contraintes de fuir ne franchissent pas de frontière internationale et restent déplacées à l'intérieur de leur propre pays. Connues sous le nom de personnes déplacées internes, elles représentaient près de 3 personnes déplacées de force sur 5 à la fin du mois de juin 2024.

On estimait à 72,1* millions le nombre de personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays en raison de conflits ou de violences à la mi-2024, soit une augmentation de 6 % par rapport à la fin de l'année 2023.

De nouveaux déplacements internes ont eu lieu dans 16 pays, dont six - le Soudan, le Myanmar, la République démocratique du Congo, l'Ukraine, Haïti et le Mozambique - comptent 90 % des personnes qui ont été forcées de fuir à l'intérieur de leur propre pays en 2024.

72,1 millions

À la fin du mois de juin 2024, 72,1* millions de personnes étaient déplacées à l'intérieur de leur propre pays.

3 sur 5

La plupart des personnes contraintes de fuir ne quittent pas leur pays : les personnes déplacées internes représentent près de 3 personnes déplacées de force sur 5.

+4,7 millions

4,7 millions de nouveaux déplacements internes dus à des conflits ou des violences ont eu lieu entre janvier et juin 2024.

*Cette estimation est calculée à partir du chiffre de fin 2023 de l'IDMC (68,3 millions de personnes). Elle ne reflète que les changements dans les statistiques relatives aux 37 pays pour lesquels le HCR a enregistré des déplacements internes au cours des six premiers mois de 2024 (+3,8 millions). L'estimation en milieu d'année est donc probablement sous-représentative du chiffre réel au niveau mondial.
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Ibrahim | Déplacé interne soudanais

"J'espère toujours qu'un jour la situation s'améliorera au Soudan et que la guerre s'arrêtera. Nous reprendrons alors une vie normale et nous retournerons à l'université."

En 2020, Ibrahim a obtenu la meilleure note aux examens de fin d'études secondaires en agriculture au Soudan. " Mes amis n'arrivaient pas à le croire ", raconte Ibrahim. « J'ai couru chez mes parents et je leur ai annoncé la nouvelle. C'était un grand moment de bonheur pour moi."

L'année suivante, il est entré à l'université avec le rêve de devenir un jour ministre de l'agriculture du pays, mais ce rêve a été réduit a néant lorsque le conflit a éclaté au Soudan en avril 2023.

» Nous espérions que la situation s'améliorerait et que nous pourrions poursuivre notre travail et nos études. Mais jour après jour, les combats ont empiré ». Ibrahim a fui avec sa famille vers un site pour personnes déplacées dans l'État du Nil Blanc. Ils vivent désormais dans une salle de classe avec près de 80 autres personnes, mais il n'a pas renoncé à son rêve : « J'ai toujours l'espoir de devenir ministre de l'agriculture ou expert en économie.

© HCR/Samuel Otieno
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Solutions

Au cours des six premiers mois de 2024, 433 600 réfugiés sont retournés dans leur pays d'origine, soit une augmentation de 11 % par rapport à la même période en 2023. Cependant, 171 800 étaient des réfugiés sud-soudanais rentrant du Soudan. Nombre d'entre eux ont été poussés à rentrer prématurément en raison du conflit au Soudan, ce qui rend ces retours beaucoup moins susceptibles d'être pérennes. Plus de 1,8 million de personnes déplacées internes ont également regagné leur lieu d'origine.

En outre, 85 000 réfugiés ont été réinstallés dans 22 pays, selon les statistiques gouvernementales, soit une augmentation de 43 % par rapport à la même période en 2023. Au moins 26 400 réfugiés de 150 pays d'origine différents ont également pu obtenir la citoyenneté de leur pays d'accueil au cours du premier semestre 2024. La plupart des réfugiés nouvellement naturalisés étaient originaires de Syrie (4 500).

Inverser les tendances en matière de déplacement grâce à des solutions pour les réfugiés

Depuis plus de 12 ans, le nombre de personnes déplacées de force ne cesse d'augmenter. La communauté internationale devrait redoubler d'efforts en vue de répartir les responsabilités et de trouver des solutions durables afin d'inverser cette tendance.

La plupart des réfugiés souhaitent rentrer chez eux si les conditions de sécurité et de vie le leur permettaient. Toutefois, si la paix n'est pas restaurée dans une ou plusieurs des situations de déplacement les plus importantes, un retour à grande échelle des réfugiés restera hors d'atteinte. La naturalisation et la réinstallation sont également des outils de protection essentiels. Même si davantage de réfugiés ont été réinstallés au cours des six premiers mois de 2024 par rapport à la même période lors des années précédentes, cela ne représente toutefois que 4 % des quelque 2,4 millions de personnes qui auraient besoin d'être réinstallées.

Il est encourageant de constater que la recherche de solutions durables a progressé au cours des quatre dernières années et demie par rapport à la décennie précédente, et ce malgré les défis posés par de nouvelles crises. Au cours des prochaines années, un effort concerté de la part de tous les États du monde pourrait permettre au nombre de réfugiés dans le monde de recommencer enfin à diminuer.

Télécharger le Rapport et les annexes (en anglais)

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Tendances semestrielles 2024

Le rapport Tendances semestrielles du HCR présente les chiffres les plus récents concernant les réfugiés, les demandeurs d'asile, les personnes déplacées internes et les apatrides à travers le monde.

Télécharger le rapport

Annexes et données brutes

Voir les annexes

Voir l'ensemble des données

Toutes les données sont provisoires et sujettes à modification.
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A propos des rapports Tendances mondiales et Tendances semestrielles du HCR

Le HCR publie chaque année deux rapports statistiques phares sur les déplacements forcés dans le monde : le Rapport sur les tendances mondiales et le Rapport semestriel sur les tendances mondiales. Le Rapport sur les tendances mondiales, publié chaque année en juin, analyse les changements et les tendances en matière de déplacement forcé au cours de l'année civile précédente (du 1er janvier au 31 décembre). Il fournit des statistiques clés sur le nombre total de réfugiés, de demandeurs d'asile, de personnes déplacées internes et d'apatrides, ainsi que sur leurs principaux pays d'accueil et d'origine.

En octobre de chaque année, le Rapport semestriel sur les tendances mondiales fournit des chiffres et des analyses actualisés pour les six premiers mois de l'année en cours (du 1er janvier au 30 juin). Ces chiffres sont préliminaires et les données définitives sont incluses dans le rapport suivant sur les tendances mondiales.

Les données et les statistiques officielles sur les populations déplacées de force et apatrides sont essentielles pour informer et guider l'élaboration de politiques et de programmes aux niveaux mondial, régional et national. Ainsi, le HCR et ses partenaires peuvent mieux garantir le respect des droits et le bien-être des personnes déracinées.

En savoir plus sur les statistiques du HCR