En direct de l’édition 2023 du Forum mondial sur les réfugiés – troisième journée
En direct de l’édition 2023 du Forum mondial sur les réfugiés – troisième journée
Pour sa deuxième édition cette année, le Forum mondial sur les réfugiés se déroule du 13 au 15 décembre à Palexpo, à Genève, en Suisse.
Se tenant tous les quatre ans, le Forum rassemble des décideurs et des acteurs du monde entier – y compris les réfugiés eux-mêmes – pour rechercher des solutions et s'engager à agir en faveur des réfugiés du monde entier ainsi que des pays et des communautés qui les accueillent.
19h44 : Clap de fin pour le Forum mondial sur les réfugiés !
Après trois jours de mobilisation, de collaboration et d'action, le Forum mondial sur les réfugiés 2023 touche à sa fin.
En voici les principaux chiffres (en anglais) : 4 200 participants venus de 168 pays, dont plus de 300 réfugiés ; 10 000 personnes qui ont suivi les débats en ligne ; 1 600 promesses de soutien en faveur des réfugiés et de leurs hôtes, dont 43 engagements multipartenaires pilotés par des gouvernements ; environ 2,2 milliards de dollars en nouveaux financements de la part des États et d'autres acteurs, dont quelque 250 millions de dollars promis par le secteur privé.
Ces résultats sont une source d'espoir pour les plus de 36 millions de réfugiés à travers le monde. Il s'agit maintenant de transformer ces promesses en actions concrètes.
Comme l'a déclaré Evode Hakizimana, réfugié d'origine burundaise vivant au Zimbabwe, au cours du Forum : « Oui, nous avons besoin d'espoir. Mais ce dont nous avons le plus besoin, c'est d'action. Parce qu'une fois que les choses commencent à bouger, l'espoir est partout. »
Merci d'avoir suivi le Forum et rendez-vous dans quatre ans pour la prochaine édition.
18h23 : Le Chef du HCR Filippo Grandi salue « l'unité résolue » qui a prévalu lors du Forum.
Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a salué l'esprit de coopération qui a régné tout au long du Forum pour parvenir à des solutions pour les réfugiés, et ce malgré l'état « divisé et désordonné » dans lequel se trouve le monde actuellement.
« Dans ce contexte très difficile, il aurait été facile pour vous de faire marche arrière et de renoncer à vos engagements internationaux », a déclaré Filippo Grandi. « Mais vous ne l'avez pas fait. Au contraire, vous êtes venus en nombre et avez passé ici trois jours à faire preuve d'une unité résolue ! »
Le Haut Commissaire a indiqué qu'il avait été inspiré de voir tant de participants s'engager à prendre des mesures, à apporter un financement et à fournir d'autres formes d'assistance dans le cadre des plus de 1 600 engagements pris en faveur des réfugiés et des personnes qui les accueillent. « Vous voir ensemble, vous engager ensemble, obtenir des résultats ensemble, ce n'était pas seulement impressionnant, c'était aussi très émouvant. »
Filippo Grandi a tenu à remercier tout particulièrement les plus de 300 réfugiés qui ont assisté et participé au Forum tout au long des trois jours.
« Vos interventions claires nous ont rappelé ce que vous avez vécu, nous ont forcé à réfléchir à ce dont les réfugiés ont besoin, mais aussi - et surtout - nous ont inspiré en révélant votre potentiel », a-t-il déclaré. « Et ce que j'ai compris, c'est que, oui, l'assistance humanitaire est nécessaire, mais ce dont vous avez vraiment besoin, c'est de perspectives. D'être intégrés. »
18h02 : Plus de 1 600 promesses d'aide, plus de 2,2 milliards de dollars engagés
Patricia Danzi, Directrice générale de l'Agence suisse pour le développement et la coopération, a annoncé les résultats préliminaires du Forum en séance plénière au nom des co-hôtes - le HCR et la Suisse - et des co-organisateurs - la Colombie, la France, le Japon, la Jordanie et l'Ouganda.
« Plus de 1 600 promesses d'aide ont été faites dans le cadre de ce Forum, dont environ 1 300 sont d'ordre financier, matériel, technique, politique ou autre, et contribuent à un ou plusieurs des 43 engagements multipartites », a déclaré Patricia Danzi.
« Alors que les engagements continuent d'être comptabilisés, une estimation préliminaire indique que plus de 2,2 milliards de dollars ont été promis pour les années à venir, en plus des instruments de financement bilatéraux et multilatéraux dédiés au développement des pays d'accueil des réfugiés », a-t-elle ajouté.
17h04 : Le Forum mondial sur les réfugiés, un « rayon de lumière » dans une année sombre
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a déclaré aux délégués que le Forum mondial sur les réfugiés « contribuait à enrayer la déferlante de misère » que connait le monde, en apportant « un rayon de lumière dans ce qui a été une année sombre et difficile ».
Le Secrétaire général a affirmé que la responsabilité de l'aide aux réfugiés ne devrait pas incomber de manière disproportionnée à seulement quelques pays - essentiellement des pays du Sud - en raison de leur situation géographique, mais qu'il s'agit d'une obligation partagée par l'ensemble de l'humanité.
« Les annonces et les engagements de cette année donnent vie à la grande promesse du Pacte mondial sur les réfugiés, non seulement de soutenir les réfugiés, mais aussi d'alléger la pression sur les pays d'accueil et de s'attaquer aux problèmes systémiques qui poussent les populations à fuir leur foyer », a déclaré António Guterres.
16h39 : Lutte contre la désinformation et les discours haineux en ligne
« Les nouvelles technologies peuvent être un outil d'échange et de communication, mais aussi un outil de désinformation et de mésinformation des populations », a indiqué Ally Mulumba Ntumba, réfugié congolais vivant aujourd'hui aux États-Unis.
La propagation des fausses informations, de la désinformation et des discours haineux sur les plateformes numériques a eu des répercussions concrètes pour des réfugiés comme Ally Mulumba Ntumba. Lors de cette session, plusieurs participants ont partagé des outils et des stratégies pour lutter contre ce fléau en ligne. Ils ont également reconnu la nécessité d'une approche communautaire et de partenariats plus solides entre les entreprises de technologie, le secteur humanitaire et les gouvernements.
D'autres se sont engagés à prendre des mesures pour prévenir les effets néfastes de la désinformation et des discours de haine en ligne sur les personnes déracinées grâce à la recherche, au développement, au partenariat avec les personnes déplacées de force et à la mise en œuvre d'outils et d'interventions novateurs. Parmi les 20 contributions à cet engagement multipartite figurent les engagements d'entreprises de technologie comme Google et Meta.
16h30 : Des pays s'engagent à accueillir davantage de réfugiés
« La réinstallation ne consiste pas seulement à être transféré d'un espace à un autre, mais elle offre aux gens la possibilité de mener une vie digne, d'avoir accès à l'éducation, au travail et à l'égalité », a déclaré Shaza Alrihawi, cofondatrice du Global Refugee-led Network et du Global Independent Refugee Women Leaders. Elle décrivait ainsi ce qu'une réinstallation peut signifier pour les réfugiés.
La réinstallation peut changer la vie de certains réfugiés, mais c'est aussi un moyen important pour les États de faire preuve de solidarité avec les pays qui accueillent un grand nombre de réfugiés.
« La Türkiye assume depuis longtemps une charge importante. Le tremblement de terre a exacerbé cette pression. L'augmentation du nombre de places de réinstallation et la diversification des voies d'accès sont cruciales », a déclaré Senol Uzun, chef du département de la réinstallation et du rapatriement volontaire de Türkiye.
Plus tôt dans la journée, des États se sont engagés à réinstaller un total d'un million de réfugiés d'ici à 2030, tandis que des gouvernements et des fondations caritatives ont lancé une initiative soutenue par un nouveau fonds afin d'aider trois millions de réfugiés supplémentaires à être accueillis dans des pays tiers par le biais de programmes de parrainage communautaire.
16h29 : Deux ingrédients clés pour informer sur la question des réfugiés : l'éthique et le financement.
Au cours de la dernière décennie, les titres de l'actualité internationale ont été dominés par les conflits, le désespoir et les voyages périlleux que les réfugiés sont contraints d'entreprendre. Mais cette présentation des événements peut parfois être biaisée par de fausses représentations, par les stéréotypes, les préjugés et le racisme, comme l'ont expliqué des journalistes expérimentés lors d'un événement du Forum sur le thème du journalisme éthique et inclusif en matière de réfugiés.
Pour éviter de perpétuer des stéréotypes inexacts, les réfugiés doivent pouvoir raconter leur propre histoire, ont affirmé les intervenants du panel, qui était modéré par Nhial Deng, réfugié sud-soudanais et militant pour les droits des jeunes réfugiés.
« Je ne ferai pas réaliser un reportage sur les réfugiés s'il ne fait aucune place aux témoignages des réfugiés eux-mêmes », a déclaré Anealla Safdar, rédactrice en chef pour l'Europe chez Al Jazeera Online. « Ce sont eux qui peuvent nous raconter ce dont ils ont été témoins. »
Elle a ajouté que de nombreux médias avaient diabolisé les migrants et fait l'amalgame entre migrants et réfugiés depuis l'arrivée importante de réfugiés syriens en Europe en 2015.
« Derrière chaque réfugié, il y a une histoire qui raconte pourquoi il a dû quitter son pays », a déclaré Rasto Kuzel, directeur général de Memo 98, un média basé en Slovaquie. Il a présenté un projet de l'UNESCO financé par le gouvernement japonais qui permet aux journalistes de recueillir directement les témoignages des réfugiés, lesquels sont essentiels pour surmonter ce qu'il qualifie de « lassitude face à la guerre » et pour contrer la désinformation.
« Malheureusement, la plupart des médias n'ont pas les moyens de financer des reportages de qualité sur les réfugiés. »
16h27 : Mise en œuvre de programmes de développement durant la crise soudanaise
Depuis que les combats ont éclaté au Soudan le 15 avril, plus de 7 millions de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays et dans toute la région, avec des conséquences considérables pour les pays voisins tels que le Tchad, l'Égypte, l'Éthiopie et le Soudan du Sud. Cette rencontre s'est concentrée sur le rôle vital que les acteurs du développement ont à jouer pour garantir aux réfugiés et aux communautés d'accueil l'accès aux services essentiels tels que la santé et l'éducation, ainsi qu'aux opportunités économiques qui peuvent leur permettre d'être moins dépendants de l'aide humanitaire.
« Les conséquences sociales et économiques du conflit sont catastrophiques », a déclaré Yero Baldeh, de la Banque africaine de développement. « Notre expérience nous a appris que nous pouvons continuer à nous impliquer lorsque nous joignons nos forces à celles de nos partenaires humanitaires, de développement et de consolidation de la paix. »
Le Dr Baldeh et Abdi Abdullahi de la Banque islamique de développement ont tous deux déclaré qu'ils continueraient à investir dans la résilience des communautés.
« Notre engagement va au-delà du soutien financier et vise également à susciter une lueur d'espoir durable pour l'avenir », a déclaré Abdi Abdullahi.
Tous les intervenants ont insisté sur le fait que le Soudan a avant tout besoin du retour de la paix.
16h20 : Trouver ensemble des solutions pour les déplacés centrafricains
Le Premier ministre de la République centrafricaine (RCA), Félix Moloua, s'est engagé à travailler en coopération avec les pays hôtes et les partenaires internationaux pour apporter des solutions à quelque 1,2 million de Centrafricains déplacés de force, lors d'un événement parallèle au Forum, ce vendredi. Le Premier ministre a salué le lancement récent d'une plateforme internationale de soutien aux solutions pour la RCA - où quelque 490 000 personnes sont déplacées internes - et six pays voisins accueillant quelque 750 000 réfugiés. Ces pays sont le Cameroun, la République démocratique du Congo, la République du Congo, le Tchad, le Soudan et Soudan du Sud.
« Cela témoigne de notre volonté politique de travailler ensemble, de renforcer notre collaboration, de trouver des solutions concrètes en faveur des réfugiés, des personnes déplacées internes et des Centrafricains de retour au pays, avec le soutien de la communauté internationale », a déclaré le Premier ministre. « Nous aspirons à des solutions, mais aussi à la cohésion sociale, à la paix et au développement de la République centrafricaine. Nous sommes convaincus qu'ensemble, il est possible de créer un véritable changement. »
Gédéon Panté, réfugié de la République centrafricaine au Cameroun, a décrit le défi qu'il a dû relever pour construire « une vie complètement nouvelle dans un nouvel environnement » avant d'obtenir une bourse universitaire et de s'installer en France pour étudier en vue de l'obtention d'un diplôme de maîtrise. Il a appelé les représentants du gouvernement à faciliter « la participation significative des réfugiés et des personnes déplacées internes à la plateforme de solutions ».
16h14 : Transformer les camps de réfugiés en zones d'habitation intégrées
Si plus de la moitié des personnes déracinées dans le monde vivent dans des villes, près de 20 % d'entre elles vivent encore dans des camps ou des environnements semblables à des camps. Mais il existe une alternative - des sites durables et résistants aux aléas climatiques où les réfugiés et les membres de la communauté d'accueil vivent les uns à côté des autres.
« Aujourd'hui, de plus en plus de réfugiés vivent au sein des communautés », a déclaré Filippo Grandi, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, lors de l'ouverture d'un événement visant à renforcer le soutien à cette approche. « Certains pays ont décidé de passer des camps à une approche d'installation plus intégrée au sein des communautés d'accueil, ce qui change la vie des gens. »
Il a décrit le modèle traditionnel des camps comme non viable à long terme et a évoqué les approches adoptées par l'Éthiopie et le Kenya qui, au début de l'année, a annoncé son plan Shirika. Ce plan vise à transformer les camps de Kakuma et de Dadaab en zones d'habitation intégrées au cours des prochaines années, avec le soutien des pays donateurs.
« Le plan Shirika exploitera le potentiel des réfugiés », a déclaré l'ambassadeur Julius Bitok, secrétaire principal du ministère kényan de l'immigration et des services aux citoyens. « Plutôt que de confiner les réfugiés, nous créons des opportunités [pour eux] de participer aux économies locales... nous offrons aux personnes déplacées les moyens de reconstruire leur vie ».
16h05 : Renforcer l'action climatique dans les situations de déplacement
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Santos Madhieu Mawien, l’un des participantes au programme de mentorat pour les journalistes du HCR
« Le changement climatique affecte des millions de personnes, en particulier dans les camps. En l'espace de quelques secondes ou de quelques heures, vous pouvez voir tous vos efforts, toutes les choses pour lesquelles vous avez travaillé pendant de nombreuses années, s'évanouir », a indiqué Joelle Hangi, chargée des questions d'intégration au sein de la Plateforme mondiale d'action, lors d'un événement parallèle sur l'action climatique dans les situations de déplacement, ce matin.
Plus de 70 % des réfugiés et des personnes déplacées internes viennent de pays qui sont parmi les plus vulnérables aux effets du changement climatique et qui ont le moins de ressources pour y faire face.
Joëlle, qui a été contrainte de fuir son foyer en République démocratique du Congo à un jeune âge et qui a grandi dans le camp de réfugiés de Kakuma au Kenya, a appelé les participants au Forum à travailler ensemble pour faire face à la crise climatique.
Le HCR et ses partenaires, y compris les États membres de l'IGAD, ont examiné les modalités de nouveaux engagements multipartites pour renforcer la protection, la préparation et la résilience des personnes déplacées de force et de leurs hôtes.
15h17 : Ce que les maires peuvent nous enseigner sur l'intégration des réfugiés
« Les villes sont des lieux d'espoir », a déclaré Sanya Wilson, maire de la ville de Koboko, dans le nord de l'Ouganda, lors d'une réunion organisée aujourd'hui au cours de laquelle des maires de villes du monde entier ont partagé leurs expériences en matière d'accueil et de soutien aux réfugiés. Ils ont notamment évoqué la manière dont ils ont obtenu du soutien en établissant des partenariats avec les autorités nationales, les agences de l'ONU et le secteur privé.
« Le fait que Koboko ait pu recevoir un financement direct de l'UE a été un facteur déterminant qui a permis à ma ville d'accomplir en deux ans ce qui, autrement, aurait pris 40 ans... Il s'agit vraiment d'une question d'inclusion. C'est très simple et cela peut être reproduit n'importe où », a déclaré Sanya Wilson.
La plupart des réfugiés vivent dans des villes plutôt que dans des camps, ce qui signifie que les maires et les autorités locales ont un rôle essentiel à jouer dans les réponses apportées aux besoins des réfugiés et dans la réalisation des objectifs du Pacte mondial sur les réfugiés. Qu'il s'agisse de fournir des logements d'urgence ou de mettre les réfugiés en relation avec des employeurs, de nombreuses villes ont relevé le défi, mais elles ont besoin d'un soutien accru pour faire face aux pressions créées par l'arrivée soudaine d'un grand nombre de personnes.
« San Antonio, comme toutes les villes représentées dans cette réunion, fait beaucoup, mais nous ne pouvons pas faire les choses seuls », a déclaré Ron Nirenberg, maire de San Antonio, aux États-Unis. « À l'ensemble des pays, des fondations et des chefs d'entreprise qui nous écoutent, nous demandons de se joindre à nous, de nous soutenir et d'investir en nous. Lorsque l'intégration des réfugiés est une réalité dans les villes, elle l'est aussi à l'échelle nationale. »
13h35 : Venir en aide aux réfugiés et aux communautés d'accueil en Afrique de l'Est et dans la Corne de l'Afrique
Les huit pays qui composent la zone de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) accueillent quelque 4,5 millions de réfugiés originaires de pays tels que le Soudan du Sud, la Somalie et le Soudan, ainsi que 14 millions de personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays. Lors de la première édition du Forum en 2019, des donateurs internationaux, des organisations humanitaires et de développement, ainsi que des acteurs du secteur privé ont lancé une plateforme de soutien pour aider l'organe politique régional connu sous le nom d'IGAD à répondre à des crises spécifiques et à promouvoir des solutions régionales en faveur des réfugiés et de leurs hôtes grâce à l'accès à la santé, à l'éducation et à l'emploi.
« Notre région de l'IGAD abrite aujourd'hui l'une des plus fortes concentrations de personnes déracinées », a indiqué le Dr Workneh Gebeyehu, secrétaire exécutif de l'IGAD, lors d'une session qui s'est tenue ce matin et qui était consacrée à la recherche de solutions pour les personnes déracinées dans la région. « Les États membres de l'IGAD, malgré les contraintes financières, continuent de maintenir une politique d'ouverture aux réfugiés et ont pris des engagements importants dans la recherche de solutions durables. »
Adhieu Achuil Dhieu, membre du Conseil consultatif de réfugiés et apatrides du HCR, a appelé l'IGAD à se concentrer sur la consolidation de la paix et à mettre sur pied une plateforme permettant une plus grande participation des réfugiés. « Nous avons besoin d'un secrétariat de réfugiés qui sera en mesure de suivre [les avancées] comme, par exemple, cette conférence. Nous ne voulons pas nous contenter de participer aux discussions pour ensuite repartir sans pouvoir assurer le suivi de ce qui se passe et de ce qui est accompli. »
Lors de l'événement de vendredi, les gouvernements de l'IGAD et les membres de la plateforme de soutien ont fait le point sur les progrès accomplis et ont communiqué les détails des nouveaux engagements majeurs visant à améliorer la vie des réfugiés, des rapatriés et des communautés d'accueil dans la région, ainsi que des mesures spécifiques visant à lutter contre le changement climatique.
« La plateforme de soutien de l'IGAD, avec ses secteurs d'intervention bien définis en matière de développement économique durable et de changement climatique, est utile, et les engagements pris par l'Éthiopie lors du Forum s'inscrivent dans ces domaines... En travaillant ensemble, nous pouvons construire une société prospère incluant les réfugiés », a souligné Demeke Mekonnen, vice-premier ministre de l'Éthiopie.
12:35 : L'événement Sports sans frontières marque un panier
Des réfugiés et des migrants vivant à Genève ont fait équipe avec des réfugiés du monde entier participant au GRF, apportant une dimension internationale à une soirée de « Sports sans frontières » au campus des Nations de l'École internationale de Genève.
Des points ont été marqués et des amitiés se sont nouées au cours de matchs de basket-ball, de volley-ball et de futsal, organisés par l'Association Pervenches et Flag21, deux associations basées à Genève qui forment des entraîneurs réfugiés et organisent des activités sportives pour les réfugiés et les migrants vivant dans la ville suisse.
12h21: Trouver des solutions en faveur des réfugiés rohingyas
Plus d'un million de réfugiés rohingyas vivent dans la région Asie-Pacifique, principalement dans des camps de réfugiés densément peuplés au Bangladesh. Mais les fonds destinés à leur fournir une assistance humanitaire s'amenuisent en raison des priorités internationales concurrentes, alors même qu'ils n'ont pas la possibilité de subvenir à leurs besoins ou de planifier leur avenir. Cette année, des enfants, des femmes et des hommes rohingyas désespérés ont également entrepris de dangereuses traversées en bateau.
« Avec l'apparition de nouvelles crises dans le monde, les Rohingyas ne devraient pas être oubliés », a déclaré Masud Bin Momen, le ministre des affaires étrangères du Bangladesh, lors d'un événement organisé jeudi soir dans le but d'alléger la pression sur les principaux pays d'accueil comme le Bangladesh et d'aider les réfugiés rohingyas à devenir plus résilients. « Les besoins fondamentaux des Rohingyas doivent être satisfaits par la communauté internationale jusqu'à ce qu'ils retrouvent un avenir meilleur et plus sûr dans l'État de Rakhine, au Myanmar. »
Gouvernements, acteurs du secteur privé et groupes de la société civile se sont engagés à fournir un soutien continu à la réponse humanitaire ainsi qu'à soutenir le développement des compétences et les possibilités de solutions dans des pays tiers.
11h54 : Engagements pris lors de la dernière session « GCR en action »
La séance plénière d'ouverture de la dernière journée a débuté par une dernière session « GCR en action » au cours de laquelle les parties prenantes ont annoncé leurs engagements. Ces engagements sont les suivants :
- Engagements sur la parrainage communautaire - les États se sont engagés à réinstaller 1 million de réfugiés d'ici 2030, tandis que les gouvernements et les fondations caritatives ont lancé un engagement soutenu par un nouveau fonds de parrainage pour aider 3 millions de réfugiés supplémentaires à accéder à des pays tiers grâce à des programmes de parrainage communautaire.
- Protection numérique - sous l'égide de Google et avec la participation de Meta et d'autres partenaires, cet engagement engage les entreprises et d'autres organisations à accroître les ressources consacrées à la compréhension, au traitement et à la prévention de la désinformation et des discours haineux à l'encontre des communautés déplacées et apatrides, ainsi qu'aux réponses humanitaires.
- Risque de traite et alternatives à la détention des enfants - Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la traite des personnes a annoncé un engagement soutenu par le HCR pour améliorer les mécanismes de protection afin d'atténuer le risque de traite pour les réfugiés et les migrants, tandis que les États et d'autres parties prenantes ont fait des propositions pour mettre fin à la détention des enfants réfugiés, demandeurs d'asile et migrants.
11h14 : Alléger le fardeau qui pèse sur les pays d'accueil des réfugiés au Moyen-Orient et en Afrique du Nord
Lors d'un événement de haut niveau sur le partage des charges et des responsabilités dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA), Raouf Mazou, Haut Commissaire assistant du HCR pour les opérations, a félicité la Jordanie et le Liban pour leur « accueil remarquable des communautés de réfugiés », y compris un grand nombre de réfugiés syriens, qui représentent la plus grande partie des 15,6 millions de réfugiés accueillis dans la région.
Les représentants des gouvernements des deux pays ont décrit leurs efforts respectifs pour inclure les réfugiés dans leurs systèmes nationaux, mais ont également exposé les défis pressants auxquels ils sont confrontés. « En Jordanie, nous avons largement dépassé nos capacités. Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour offrir aux réfugiés une vie digne », a déclaré S.E. Ayman Safadi, vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères de Jordanie. « Mais le défi est de plus en plus grand et, compte tenu des difficultés économiques auxquelles notre pays est confronté, nous ne voulons pas en arriver à devoir choisir entre donner la dernière place restante dans une salle de classe à un Syrien ou à un Jordanien. »
« Nous devons tous nous rassembler pour partager les responsabilités, car nous investissons dans le droit des personnes à vivre dans la dignité et avec des opportunités », a conclu le ministre.
D'importantes promesses financières ont été annoncées au cours de la session, notamment celle de Qatar Charity, qui s'est engagée à verser 105 millions de dollars pour venir en aide à plus d'un million de personnes déplacées de force dans le monde. La Big Heart Foundation, basée aux Émirats arabes unis, s'est engagée à verser 5 millions de dollars pour aider les réfugiés de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord dans des domaines tels que les soins de santé, les abris, l'eau et l'assainissement.
9h46 : Résumé des temps forts de la deuxième journée
Résumé en vidéo des temps forts de la journée d’hier.
9h40 : Temps forts de la troisième journée
Voici les temps forts prévus pour la dernière journée (toutes les heures sont exprimées en heure d'Europe centrale) :
- Session plénière du matin (10:00-13:00) - discussions sur le partage des responsabilités et une dernière série d'annonces d'engagements multipartites (à suivre en direct).
- Événements de haut niveau (11:00-12:30) - les sujets incluent la réinstallation, les villes et la politique urbaine, l'action climatique et le soutien aux réfugiés en Afrique de l'Est.
- Événements de haut niveau (suite) 13:00-14:30 - les sujets incluent les établissements humains durables et l'apatridie.
- Evénements de haut niveau (suite) 15:00-16:30 - les sujets incluent la crise au Soudan, la promotion de l'intégration locale et la lutte contre la désinformation et les discours de haine.
- Session plénière de clôture (15:00-18:00) - discussions supplémentaires sur le partage des responsabilités et déclarations de clôture des co-organisateurs, du secrétaire général des Nations Unies (par liaison vidéo) et des co-hôtes (diffusion en direct).
Vous pouvez consulter le programme complet ici.
8h49 : Dernière journée du Forum mondial sur les réfugiés 2023
Bonjour et bienvenue dans ce direct de la troisième et dernière journée du Forum mondial sur les réfugiés 2023.
Hier, les participants au Forum ont annoncé une série d'engagements multipartenaires sur des sujets allant de la santé et de l'éducation au regroupement familial et aux documents de voyage pour les réfugiés. Des débats ont également été menés sur une série de questions cruciales qui ont rassemblé des hauts fonctionnaires, des représentants d'entreprises et de la société civile, ainsi qu'un grand nombre des plus de 300 délégués de réfugiés présents au Forum.
Vous pouvez revivre la journée d’hier ou revenir ici tout au long de la journée journée pour des mises à jour sur les faits marquants.