Kristin Davis, Ambassadrice de bonne volonté du HCR, appelle à agir d'urgence en faveur des enfants réfugiés rohingyas
Kristin Davis, Ambassadrice de bonne volonté du HCR, appelle à agir d'urgence en faveur des enfants réfugiés rohingyas
À l'occasion de la Journée mondiale de l'enfance des Nations Unies, le 20 novembre 2017, Kristin Davis, actrice de renommée mondiale et Ambassadrice de bonne volonté du HCR, alerte l'opinion mondiale sur l’impérieux besoin de financements pour intensifier l’aide vitale aux enfants rohingyas réfugiés au Bangladesh.
À l'issue de sa visite au camp de réfugiés de Kutupalong au Bangladesh, Kristin Davis a déclaré ce jour aux équipes du HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés : « Ce qui est le plus choquant pour moi dans la crise des réfugiés rohingyas, c'est le nombre d'enfants qui ont dû fuir leurs foyers. Les enfants représentent plus de la moitié des réfugiés du camp. Certains d'entre eux ont perdu père ou mère ou les deux et se retrouvent seuls. Ces enfants ont été confrontés à des horreurs inimaginables, au chaos et à la violence, puis à un voyage exténuant pour trouver la sécurité. Ils ont besoin de tout, surtout de l'essentiel : un abri, de l'eau et de la nourriture. Je n'arrive pas à imaginer ce que ces enfants et leurs familles ont enduré, et encore moins avoir la force, la résilience et l'extraordinaire courage de ces enfants. »
« Cette crise a connu jusqu’ici une évolution plus rapide que tout autre dans le monde et c’est un crève-cœur de voir son impact sur les enfants, » a ajouté Mme Davis. « Toutefois, il y a de l'espoir. J'ai pu voir par moi-même l'action menée sans relâche par le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, les autorités bangladaises et leurs partenaires pour s'assurer que les réfugiés sont en sécurité, à l'abri et protégés. Le HCR fournit également une aide et des services vitaux en distribuant de l'eau potable, des abris, des couvertures, des batteries de cuisine et des bâches dans les endroits les plus reculés. Il y a malgré tout encore beaucoup à faire et désespérément besoin d'un accroissement de l'aide internationale. »
« La chose est claire : davantage de financements et de dons permettront de sauver des vies. Gouvernements, pouvoirs publics, secteur privé, entreprises, nous devons tous faire ce qui est en notre pouvoir pour aider et faire un don maintenant afin de soutenir les réfugiés rohingyas, » a souligné Kristin Davis.
Les Rohingyas sont une minorité apatride du Myanmar. Depuis l'éruption des violences le 25 août 2017 dans le nord de l'État de Rakhine, plus de 600 000 personnes ont fui vers le Bangladesh. Les enfants représentent 54 % de la population totale, les femmes 52 %. De nombreux réfugiés âgés ont également besoin d'une protection particulière.
Suite au récent recensement qui a permis de dénombrer plus de 170 000 familles (soit plus de 740 000 personnes), les équipes du HCR constatent à ce stade que :
- 5677 (3,3 %) des ménages sont dirigés par des enfants ;
- Plus de 4800 ménages (2,8 %) comptent des enfants séparés et non accompagnés ;
- Un tiers des familles réfugiées est hautement vulnérable ;
- Pas moins de 14 % sont des mères célibataires qui font vivre leur famille avec peu de soutien dans les conditions difficiles des camps.
Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a également déployé plus de 100 spécialistes sur le terrain et, depuis le 25 août, il a transporté par avion jusqu'au Bangladesh environ 1500 tonnes d'aide, notamment des tentes, des bâches, des batteries de cuisine et des bidons. Des expéditions supplémentaires sont effectuées par voie maritime.
Pour Louise Aubin, coordinatrice des opérations d'urgence du HCR à Cox’s Bazaar, au Bangladesh : « L'objectif premier du HCR est d'aider le Gouvernement bangladais à accueillir et protéger les centaines de milliers de réfugiés rohingyas et à leur apporter une aide vitale. Leurs familles et leurs communautés ont été déchirées et ils ont désespérément besoin des services les plus élémentaires, tels qu'une assistance médicale, de la nourriture et des abris. Nous sommes ici pour aider les réfugiés à rebâtir leur existence, c’est pourquoi nous avons besoin d'un appui international et de financements pour répondre aux considérables besoins humanitaires sur place. »
Le HCR a besoin de 83,7 millions de dollars pour répondre aux besoins humanitaires au Bangladesh jusqu'à la fin février 2018 et répondre aux besoins essentiels des enfants, des femmes et des hommes qui ont fui le conflit. À ce jour, moins de la moitié de l'action du HCR n’est financée.
Notes aux éditeurs
Kristin Davis, Ambassadrice de bonne volonté
L'actrice de renommée internationale Kristin Davis a été nommée Ambassadrice de bonne volonté du HCR en 2016.
- Kristin s'est faite l'avocate de l'action du HCR et du sort des réfugiés lors de ses apparitions dans les médias et des campagnes de mobilisation de fonds et par ses interventions sur les réseaux sociaux.
- En 2014, Kristin s’est rendue dans le nord de l'Ouganda et en République démocratique du Congo avec les équipes du HCR. Elle a rencontré des familles sud- soudanaises qui ont été déplacées par le conflit et les violences. Elle a entendu le récit des difficultés qu'elles ont endurées, abandonnant tout derrière elles pour partir en quête d'un lieu sûr.
- Après sa visite et en vue de la Journée mondiale du réfugié, Kristin a filmé une émouvante séquence sur une jeune femme appelée Fiona (Kristin Davis meets Fiona). Cette vidéo a été diffusée en tant que message d'intérêt public, touchant ainsi 300 millions de personnes.
- En décembre 2016, Kristin s’est rendue au Rwanda où elle a rencontré des familles déplacées originaires du Burundi et du Congo. Kristin leur a de nouveau rendu visite en 2017 après leur réinstallation aux États-Unis d'Amérique, dans le Kentucky et en Pennsylvanie.
- Cette semaine, Kristin s’est rendue à Hong Kong pour participer à deux réunions de haut niveau, là encore pour soutenir une mobilisation de financements pour le HCR. Elle a profité de sa présence en Asie pour se rendre au Bangladesh et constater de visu l'action vitale engagée par le HCR pour faire face à la crise des Rohingyas, sensibiliser l'opinion et appuyer les efforts de mobilisation de fonds.
Le recensement des familles au Bangladesh
Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a terminé au début novembre la première phase du recensement des familles de réfugiés rohingyas, qui a permis de dénombrer plus d'un demi-million de réfugiés originaires du Myanmar. Ce recensement, mené conjointement par le HCR et la Commission bangladaise d'aide aux réfugiés et de rapatriement (RRRC), s'est déroulé dans le camp de Kutupalong, dans les installations de fortune et les zones d'extension ainsi que dans les installations de fortune de Balukhali, et désormais également plus au sud. En visitant un abri après l’autre, plus de 100 recenseurs recrutés par le HCR avaient recueilli (au 19 novembre 2017) des données sur 172 032 familles (soit 745 135 personnes).
Grâce à ce recensement novateur et éclairant, les équipes du HCR ont constaté qu'un tiers des familles sont vulnérables. Pas moins de 14 % sont des mères célibataires qui font vivre leur famille avec peu de soutien dans des conditions difficiles. D'autres sont aux prises avec de graves problèmes de santé ou des handicaps. Il y a également une forte proportion de personnes âgées à risque et d'enfants non accompagnés et séparés dont certains s'occupent de frères et sœurs plus jeunes. Les enfants représentaient 54 % de la population totale, les femmes 52 %. La plupart des personnes recensées (72 %) sont arrivées au Bangladesh après l'éruption de violences dans le nord de l'État de Rakhine à la fin du mois d'août, tandis que les autres avaient trouvé refuge au Bangladesh avant le tout dernier afflux. La majorité (70 %) provenait du canton de Maungdaw, et un plus petit nombre de Buthidaung et de Rathedaung.
La collecte mobile des données a été conçue de manière à ce qu'elles puissent être recueillies par GPS même si l'équipe n'a pas de couverture réseau. Dès que l'appareil mobile capte le réseau, les données collectées sont automatiquement téléchargées sur un serveur sécurisé. Cette fonctionnalité a permis au HCR de recueillir les données nécessaires pour pouvoir les consolider, les analyser et les visualiser rapidement. Ce projet RRRC-HCR sera étendu plus au sud, jusqu'à Teknaf, dans les prochaines semaines. Les données géo-localisées de chaque famille et la carte de recensement RRRC à code-barres remise à chacune d’elles ont permis de préciser les caractéristiques démographiques et la localisation de la population de réfugiés rohingyas vivant au Bangladesh.
La conception et la méthodologie de ce recensement des familles sont quelque peu uniques dans l'histoire de l'enregistrement en situation d'urgence. Comme les réfugiés sont encore en mouvement et que le zonage des sites se poursuit, les recenseurs visitent les abris tour à tour, ce qui évite aux réfugiés de devoir faire la queue pour être recensés. Les informations recueillies grâce aux activités en cours seront utiles au HCR et aux autorités bangladaises autant qu’à l’ensemble des partenaires humanitaires, tous étant ainsi mieux à même de planifier leur action et leurs "interventions" en faveur des réfugiés.
Pour de plus amples renseignements à ce sujet, veuillez svp contacter :
- À Cox’s Bazar, Mohammed Abu Asaker, [email protected], +880 18 7269 9849
- À Cox’s Bazar, Mitra Salima Suryono, [email protected], +880 19 0620 0363
- À Genève, Duniya Aslam Khan, [email protected], + 41 79 453 25 08
- À Genève, Andrej Mahecic, [email protected], + 41 79 642 97 09
Pour de plus amples informations sur Kristin Davis, Ambassadrice de bonne volonté, veuillez svp contacter :
- Sarah Epstein, Programme des Ambassadeurs de bonne volonté, +44 (0) 7572 601088, [email protected],
(Veuillez noter que Kristin Davis n'est actuellement pas disponible pour des interviews).