En proie aux abus en Libye, après avoir fui les MGF
CATANE, Italie - Aïcha (son nom a été modifié) avait sept ans lorsqu'elle a subi l’opération, dans sa Côte d’Ivoire natale. Sa fille aînée, elle, n’avait que quatre ans. L’année dernière, Aïcha a fui avec sa plus jeune fille, pour lui épargner l’excision.
Mais, en Libye, elle s’est trouvé prise dans un cauchemar qui a duré neuf mois, et pendant lequel elle a subi des abus répétés et assisté au meurtre d’autres personnes détenues avec elle.
Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, demande un accès humanitaire illimité en Libye pour mettre fin aux violences sexuelles et sexistes et apporter un soutien psycho-social aux survivants.
Mardi (le 17 octobre), le HCR a exprimé son inquiétude quant aux conditions effroyables dans lesquelles les réfugiés et les migrants sont détenus en Libye.
Depuis plus d'une semaine, les équipes du HCR travaillent sans relâche pour venir en aide à plus de 14 500 migrants et réfugiés qui étaient retenus en captivité par des passeurs dans différents endroits, comme des fermes, des maisons et des entrepôts, dans et autour de la ville de Sabratha en Libye.
Les réfugiés et migrants ont été transférés vers un hangar dans le quartier de Dahman à Sabratha, qui sert de point de rassemblement depuis le début de la crise. De là, les réfugiés et migrants sont emmenés dans des centres de détention officiels où les organisations humanitaires leur apportent une assistance vitale.
Selon les autorités libyennes, 6 000 migrants et réfugiés sont toujours détenus par les passeurs. Si cela était confirmé, cela porterait le nombre total de réfugiés et de migrants à 20 500, y compris ceux qui ont été emmenés dans les centres de détention.
Depuis le début de cette crise humanitaire, les employés du HCR travaillent sans relâche sur le terrain pour apporter une aide d'urgence dans tous les endroits où les réfugiés et les migrants ont été transférés, et ils effectuent des évaluations pour déterminer les besoins et les vulnérabilités.