Kenya : Le gouvernement et le HCR travaillent ensemble pour améliorer le processus de contrôle des réfugiés somaliens
Kenya : Le gouvernement et le HCR travaillent ensemble pour améliorer le processus de contrôle des réfugiés somaliens
Une équipe de l'UNHCR se rend ce matin à Liboi, à la frontière entre la Somalie et le Kenya, pour organiser le transfert d'environ 2 000 réfugiés somaliens qui attendraient dans cette zone après la suspension des navettes vers nos camps à Dadaab. Nous espérons reprendre les transferts dans les prochains jours. Nous évaluons la situation à Liboi après la demande de suspension émanant du Gouvernement kenyan à la mi-octobre qui nous a permis de mettre en place un système plus efficace de présélection et d'enregistrement de nouveaux réfugiés. Cela était nécessaire quand il est devenu évident que parmi eux des ressortissants kényans se présentaient comme réfugiés. Il y avait aussi des réfugiés déjà enregistrés dans les camps à Dadaab se présentant comme nouveaux réfugiés avec pour objectif de recevoir plusieurs cartes d'enregistrement pour recevoir davantage d'assistance. Bien que le nombre de faux réfugiés soit minime comparé au nombre de réels nouveaux réfugiés, nous avons convenu avec le gouvernement que le système avait besoin d'être révisé pour assurer que les ressources disponibles limitées soient distribuées à ceux qui en ont véritablement besoin. Nous espérons maintenant que le gouvernement s'impliquera davantage dans le processus de contrôle et d'enregistrement. Ils vont enregistrer les nouveaux arrivants et croiser les informations sur les personnes enregistrées avec la base de données du pays. L'UNHCR va également enregistrer les réfugiés et relever leurs empreintes digitales, qui pourront également être croisées avec notre propre base de données des réfugiés enregistrés.
Mercredi dernier, une délégation de représentants du gouvernement et du personnel de l'UNHCR de Nairobi s'est rendue à Dadaab et à Liboi pour évaluer la situation sur place. Un accord a été conclu avec le gouvernement pour autoriser le transfert des demandeurs d'asile de Liboi dans les camps de Dadaab. Le gouvernement a assuré l'UNHCR qu'il continuera d'honorer ses obligations selon le droit international en accordant l'asile aux réfugiés. La délégation a également noté le besoin d'améliorer la surveillance le long de la frontière pour assurer que le caractère civil des camps soit maintenu.
Les gardes frontières à Liboi ont indiqué à la délégation que le rythme des arrivées avait chuté à 300 personnes par jour en comparaison de plus de 1 000 arrivées par jour il y a trois semaines. Toutefois, les réfugiés ont indiqué que l'Union des Tribunaux islamiques somalien les avait empêchés d'atteindre la frontière. De plus, de fortes pluies ont rendu les routes impraticables.
A Dadaab, l'UNHCR continue d'agrandir les équipements existants pour loger les nouveaux réfugiés. Le complexe de Dadaab est composé de trois camps, qui accueillent chacun à présent plus de 50 000 réfugiés, soit bien plus que les standards recommandés qui sont de 20 000 personnes par camp. Un appel d'urgence des Nations Unies a été lancé, la semaine dernière, d'un montant de 35 millions de dollars pour faire face aux nouveaux afflux pour les six prochains mois.
Depuis le début de l'année, quelque 32 000 réfugiés somaliens sont arrivés au Kenya, portant le nombre total de réfugiés à 160 000 dans les trois camps de Dadaab.