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Le nombre des réfugiés dans le monde baisse, mais celui des apatrides et des déplacés internes augmente, annonce le HCR

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Le nombre des réfugiés dans le monde baisse, mais celui des apatrides et des déplacés internes augmente, annonce le HCR

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a annoncé aujourd'hui que les statistiques globales des réfugiés ont décru de 4 % en 2004 pour atteindre 9,2 millions, le total le plus bas depuis presque un quart de siècle. Par contre, les statistiques annuelles du HCR montrent que le nombre de personnes déplacées et d'apatrides reste élevé.
17 Juin 2005 Egalement disponible ici :

GENEVE, 17 juin (UNHCR) - L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a annoncé aujourd'hui que les statistiques globales des réfugiés ont décru de 4 % en 2004 pour atteindre 9,2 millions, le total le plus bas depuis presque un quart de siècle. Par contre, les statistiques annuelles de l'UNHCR montrent que le nombre de personnes déplacées et d'apatrides reste élevé.

Selon le rapport annuel 2004 des statistiques de l'UNHCR, publié à l'occasion de la Journée mondiale du réfugié lundi, la totalité des personnes « relevant de la compétence » de l'UNHCR - incluant aussi les demandeurs d'asile, les rapatriés, les apatrides et une partie des déplacés internes dans le monde - a augmenté de 17 à 19,2 millions pendant l'année 2004.

« Derrière chaque statistique, il y a un être humain », a dit António Guterres, qui a commencé son mandat en tant que 10ème Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés mercredi. « Tandis que nous pouvons nous réjouir de la baisse du nombre de réfugiés et de l'augmentation du nombre de rapatriés, nous devons aussi nous souvenir que chacun de ces 19,2 millions d'hommes, de femmes et d'enfants a souffert du traumatisme du déplacement - comme d'ailleurs de nombreux millions de déplacés internes qui pour l'instant ne reçoivent aucune assistance. »

Le déclin du nombre global de réfugiés pour la quatrième année consécutive, a noté A. Guterres, peut être largement attribué à un nombre sans précédent de retours volontaires. Plus de 5 millions de réfugiés ont pu rentrer dans leur pays d'origine depuis la fin de 2001, dont 3,5 millions d'entre eux en Afghanistan uniquement.

En 2004, un total de 1,5 million de réfugiés a choisi de rentrer, avec 27 pays qui ont vu rentrer plus de 1 000 rapatriés durant l'année. La majorité des retours en 2004 s'est déroulée vers l'Afghanistan, l'Iraq, l'Angola et le Burundi, au Libéria, en Sierra Leone, en Somalie, au Rwanda et en République démocratique du Congo.

Cependant, le nombre total des personnes relevant de la compétence de l'UNHCR a augmenté d'un peu plus de deux millions en 2004 et se trouve à 19,2 millions à la fin de l'année, en partie à cause de nouvelles responsabilités pour protéger 660 000 personnes et aussi à cause de l'augmentation du nombre estimé de déplacés en Colombie. Un autre facteur est constitué par l'augmentation du nombre de personnes recensées comme apatrides, ou dans des situations similaires qui relèvent également de la compétence de l'UNHCR,

Tandis que les Afghans représentent de loin le groupe de réfugiés le plus important en nombre dans le monde, avec 2,1 millions de personnes, ce sont les réfugiés soudanais dont le nombre a le plus augmenté en 2004. Le Soudan a généré 125 000 nouveaux réfugiés, la plupart fuyant la région du Darfour pour le Tchad voisin.

Les principaux pays d'asile ont été l'Iran et le Pakistan, accueillant en majorité des réfugiés afghans. Les autres principaux pays d'asile sont l'Allemagne, la Tanzanie et les Etats-Unis, qui démontrent tous une baisse dans les statistiques pour l'asile.

Monsieur Guterres quitte Genève dimanche pour effectuer sa première mission sur le terrain, dans le nord de l'Ouganda, et passera la Journée mondiale du réfugié dans le camp de réfugiés d'Ikafe. Le thème choisi pour cette année, « Courage » lui semble particulièrement approprié.

« Je rends hommage aux millions de réfugiés, des personnes déplacées à l'intérieur de leur pays, ainsi que toutes les autres personnes se trouvant dans des situations similaires », a-t-il déclaré. « Les défis auxquels ils sont chaque jour confrontés sont difficiles à imaginer pour la plupart d'entre nous. »