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Le HCR envoie une équipe d'urgence et du matériel de secours au Timor-Leste

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Le HCR envoie une équipe d'urgence et du matériel de secours au Timor-Leste

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés envoie une équipe d'urgence et du matériel de secours, dont le besoin se fait urgemment sentir au Timor-Leste, afin d'aider les dizaines de milliers de personnes déplacées par les violences actuelles. Cette première réponse coûtera quelque 3,7 millions de dollars mais d'autres fonds pourraient être nécessaires, en fonction de l'évolution de la situation.
31 Mai 2006 Egalement disponible ici :
Les violences et les pillages au Timor-Leste ont contraint des dizaines de milliers de personnes à quitter leur foyer en quête de sécurité. Quelque 30 sites spontanés se sont constitués autour de Dili, la capitale, mais les conditions de vie sur place sont souvent difficiles.

GENEVE, 31 mai (UNHCR) - L'agence des Nations Unies pour les réfugiés envoie une équipe d'urgence et du matériel de secours, dont le besoin se fait urgemment sentir au Timor-Leste, afin d'aider les dizaines de milliers de personnes déplacées par les violences actuelles.

« Le soutien de la communauté internationale et des Nations Unies a été essentiel pour permettre au Timor oriental de devenir un pays indépendant », a indiqué mercredi le Haut Commissaire pour les réfugiés, António Guterres. « Par conséquent, lorsque les Est-Timorais traversent une période difficile et rencontrent des problèmes d'insécurité et de déplacement, il est important que la communauté internationale leur vienne en aide. »

Le Président du Timor-Leste Xanana Gusm*o et le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour ce pays ont tous deux demandé l'assistance de l'UNHCR pour soulager le sort des déplacés.

Dans le cadre de la réponse graduelle apportée à la crise et de l'effort commun fourni par les Nations Unies, l'UNHCR va, dans un premier temps, déployer une équipe d'urgence et organiser un pont aérien permettant d'acheminer des tentes, des bâches en plastique et des biens non alimentaires pour près de 30 000 personnes, depuis ses stocks régionaux. D'autres agences humanitaires sont également en train d'envoyer de l'aide aux déplacés.

Mardi, une équipe d'évaluation de l'UNHCR est arrivée dans la capitale du Timor-Leste, Dili. Elle a pu constater que les besoins humanitaires les plus importants des quelque 65 000 déplacés présents dans la ville - hormis la sécurité - concernaient la nourriture, l'eau potable et l'hébergement. Environ 35 000 autres personnes se seraient enfuies pour se mettre en sécurité à la campagne.

« Dili ressemble à une ville fantôme, dans certains quartiers. Des personnes se sont enfuies pour rejoindre leurs proches dans leurs régions d'origine ou se sont regroupés, en quête de sécurité, dans des camps spontanés de déplacés à proximité des enceintes des Nations Unies ou des forces internationales », a précisé le délégué régional de l'UNHCR à Jakarta, qui dirigeait la mission d'évaluation à Dili.

Dans un premier temps, l'agence pour les réfugiés utilisera ses réserves pour financer le pont aérien, acheter les biens non alimentaires et déployer une équipe d'urgence, pour un coût estimé à 3,7 millions de dollars. Toutefois, ces fonds devront être réapprovisionnés rapidement et d'autres financements pourraient être nécessaires, en fonction de l'évolution de la situation.

Les préparatifs du pont aérien sont en cours. Des tentes légères d'urgence pouvant abriter une famille, des bâches en plastique pour les abris et des jerrycans seront d'abord acheminés. Puis des couvertures, des nécessaires de cuisine et des moustiquaires seront livrés.

Une équipe de secours d'urgence, incluant des planificateurs de site, des logisticiens, ainsi que du personnel de protection et de coordination, va être déployée ce week-end.

Les autorités du Timor-Leste identifient les lieux où pourront être installés les camps de déplacés. Il est prévu que les populations, présentes dans 30 sites établis spontanément qui sont maintenant surchargés, soient transférées vers les nouveaux camps, une fois ceux-ci établis.

« Il est absolument nécessaire de transférer ces personnes des camps de fortune surpeuplés et insalubres vers de nouveaux sites conçus pour protéger les femmes, les enfants et les personnes âgées », a indiqué Gregory Garras qui dirige les opérations de l'UNHCR à Dili jusqu'à l'arrivée de l'équipe d'urgence.

Les violences et les pillages au Timor-Leste ont contraint des dizaines de milliers de personnes à quitter leur foyer en quête de sécurité. Quelque 30 sites spontanés se sont constitués autour de Dili, la capitale, mais les conditions de vie sur place sont souvent difficiles.

L'engagement de l'UNHCR dans la région a une dimension historique. L'agence avait déjà aidé au rapatriement de plus de 220 000 réfugiés est-timorais. Ils avaient fui la violence et les soulèvements faisant suite au référendum organisé par les Nations Unies en août 1999 pour déterminer si le Timor oriental, qui faisait partie de l'Indonésie, allait accéder à l'indépendance. L'agence pour les réfugiés a aussi assisté quelque 28 000 personnes, qui voulaient rester en Indonésie, à garder leur nationalité indonésienne.

En décembre 2005, l'UNHCR a clôturé ses opérations humanitaires au Timor occidental, mettant fin à six ans de travail dans la région. L'UNHCR dispose maintenant d'une présence limitée au Timor-Leste.

António Guterres, alors Premier Ministre du Portugal, a été directement impliqué dans les négociations avec le Gouvernement indonésien concernant l'indépendance du Timor oriental.