L'Egypte accorde au HCR un délai supplémentaire pour ses entretiens avec les détenus soudanais
L'Egypte accorde au HCR un délai supplémentaire pour ses entretiens avec les détenus soudanais
LE CAIRE, 17 janvier (UNHCR) - L'UNHCR a reçu des autorités égyptiennes l'assurance que les centaines de personnes, encore détenues après la tragique confrontation survenue dans un parc du Caire le mois dernier, ne seraient pas reconduites à la frontière. Pendant ce temps, l'agence poursuit son travail individuel d'évaluation de chacun des cas.
A la suite d'une réunion lundi entre les autorités égyptiennes et des représentants des bureaux de l'UNHCR au Caire et à Genève, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés a reçu un signal positif à sa demande d'un délai supplémentaire pour permettre à l'équipe de l'UNHCR d'achever la procédure juridique de détermination du statut et d'évaluer avec précision la situation de toutes les personnes détenues. Le délai accordé à l'UNHCR pour compléter cette procédure et déterminer le statut des 462 Soudanais restants dans trois centres de détention avait expiré hier.
La porte-parole de l'UNHCR au Caire, Astrid van Genderen Stort, a expliqué que l'équipe juridique de l'agence continuerait son travail dans les trois prisons au cours des prochaines semaines.
« L'UNHCR a informé les autorités sur les progrès réalisés depuis la semaine dernière dans la détermination du statut de ces personnes, et a souligné que nous aurions besoin de plus de temps pour mener une étude juridique approfondie du statut des Soudanais encore en prison », a-t-elle ajouté.
« Les équipes de l'UNHCR ont travaillé jour et nuit la semaine dernière, mais compte tenu du nombre de Soudanais en détention, nos équipes n'ont pu conduire que des entretiens limités à 30 ou 40 minutes. Ce n'est pas suffisant pour réaliser une étude de détermination de statut approfondie. »
Parallèlement, l'UNHCR a demandé à ce qu'aucune personne ne soit reconduite à la frontière à ce stade, pour des raisons humanitaires. L'agence a de nouveau souligné la nécessité de libérer immédiatement les femmes et les enfants emprisonnés, ainsi que tous les Soudanais originaires de la région du Darfour, déchirée par un conflit.
« Nous savons que les autorités égyptiennes poursuivent leur enquête sur les incidents du mois de décembre et nous reconnaissons la nécessité d'une telle investigation », a affirmé Astrid van Genderen Stort. « Dans ce cadre, l'UNHCR a également réitéré son appui à une procédure conforme à la législation égyptienne pour ces Soudanais et continuera à fournir son appui juridique à toute personne qui pourrait être inculpée. »
L'agence poursuit, par ailleurs, ses efforts pour retrouver et réunir les membres de famille qui ont été séparés. Jeudi dernier, un fillette de 7 ans, qui était seule dans un centre de détention, a été libérée et a pu rejoindre sa mère, retrouvée par l'UNHCR.
Le bureau de l'UNHCR au Caire a également repris ses opérations d'enregistrement et de renouvellement de documents d'identité pour les Soudanais et les autres réfugiés qui n'avaient pas pu être aidés durant les trois mois d'occupation du parc situé près de ses bureaux.
L'agence a aussi fourni une aide aux centaines de Soudanais ayant pris part à cette manifestation et qui ont été détenus par les autorités égyptiennes puis libérés, après leur identification par l'UNHCR.