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En Côte d'Ivoire, le HCR ferme le centre de transit de Tabou pour les réfugiés libériens

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En Côte d'Ivoire, le HCR ferme le centre de transit de Tabou pour les réfugiés libériens

La fermeture du centre de transit du HCR à Tabou au sud-ouest de la Côte d'Ivoire signe la fin d'un épisode dans la recherche de solutions pour des dizaines de milliers de réfugiés libériens.
7 Juillet 2006 Egalement disponible ici :
Avant de quitter le centre de transit de l'UNHCR à Tabou, tous les anciens réfugiés ont reçu des articles domestiques et des rations de nourriture pour les trois prochains mois. Le centre a fermé en début de semaine.

TABOU, Côte d'Ivoire, 7 juillet (UNHCR) - La fermeture en début de cette semaine du centre de transit de Tabou dans le sud-ouest de la Côte d'Ivoire signe la fin d'un épisode dans la recherche de solutions pour des dizaines de milliers de réfugiés libériens. Le chef du bureau de l'UNHCR Mahamadou Touré a remis les clés du centre aux représentants locaux du gouvernement durant une brève cérémonie lundi.

Evoquant les raisons de cette fermeture, M. Touré a indiqué que le processus de la vie des réfugiés admis dans les centres de transit passait par une « phase d'afflux au cours de laquelle les réfugiés sont accueillis et installés, une phase d'assistance et une phase de clôture quand les conditions sont réunies pour le retour des réfugiés dans leur pays d'origine ». Par ailleurs, il a évoqué le coût de l'entretien comme autre facteur.

Tabou est situé sur une pointe au sud-ouest de la Côte d'Ivoire, près de la frontière avec le Libéria. Cette zone abrite la plupart des 38 000 réfugiés libériens présents en Côte d'Ivoire, dont plus de 25 000 se trouvent dans les seules préfectures de Tabou et de San Pedro.

Initialement construit en 1998 pour les opérations de rapatriement, le centre de transit de Tabou a été agrandi pour accueillir temporairement plus de 3 000 réfugiés libériens fuyant les combats au Libéria en mai 2003. Ce centre par la suite est resté plus longtemps que prévu ouvert, dans l'espoir que les réfugiés retourneraient chez eux à la faveur de l'opération de rapatriement volontaire débuté en octobre 2004 par l'UNHCR.

Les évolutions politique et sécuritaire positives enregistrées au Libéria ont permis à l'UNHCR d'organiser puis de communiquer sur l'opération de retour des réfugiés. Un accord tripartite a été signé entre les gouvernements du Libéria, de la Côte d'Ivoire et l'UNHCR le 27 septembre 2004. A ce jour, plus de 15 000 réfugiés libériens sont rentrés chez eux avec l'aide de l'agence. De plus, 15 000 réfugiés sont rentrés spontanément.

Avec le retour du Libéria à une vie constitutionnelle normale après les élections de l'année dernière, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés est passée à la phase de promotion du rapatriement depuis février 2006 et encourage les autres réfugiés à suivre l'exemple de ceux qui sont rentrés.

Au cours de l'année 2005 jusqu'à la fin du mois d'avril 2006, une campagne d'information relative à la fermeture de centre à Tabou a été menée par l'UNHCR et les autorités locales, non seulement auprès des réfugiés qui y vivaient mais également des populations d'accueil afin de les amener à accueillir les réfugiés une fois ce centre fermé.

Des opérations pour l'intégration locale de quelque 2 400 réfugiés libériens vivant dans le centre de transit et souhaitant continuer à résider dans le département de Tabou ont été lancées le 15 juin 2006, avec l'appui des autorités locales de la région. Fin juin, ces personnes avaient toutes trouvé des hébergements à Tabou et dans les villages environnants.

Par Simplice Kpandji à Tabou, en Côte d'Ivoire