Des réfugiés vulnérables du Bhoutan, fers de lance de la réinstallation depuis le Népal
Des réfugiés vulnérables du Bhoutan, fers de lance de la réinstallation depuis le Népal
KATMANDOU, Népal, 10 mars (UNHCR) - Des dizaines de réfugiés vulnérables originaires du Bhoutan sont sur le point de quitter les camps de l'est du Népal au cours des semaines à venir, pour prendre un nouveau départ dans un nouveau pays. Des groupes plus importants devraient suivre vers la fin du mois.
Un petit nombre de réfugiés extrêmement vulnérables a été réinstallé depuis janvier 2008 des camps du Népal vers des pays tiers, tels que les Etats-Unis et la Norvège. Parmi eux figurent des réfugiés handicapés, des femmes et des enfants à risque, ainsi que des personnes ayant des besoins médicaux spécifiques et des problèmes de protection dans les camps.
« Ces premiers groupes ont été proposés pour réinstallation pour des raisons spécifiques de protection et sont en cours de traitement depuis des années », a déclaré Kimberly Roberson, chargée principale de la recherche de solutions durables pour l'UNHCR depuis la capitale népalaise, Katmandou. « Du fait de leur situation délicate, nous avons essayé de maintenir un profil bas afin de protéger leur identité, même après la réinstallation. »
Les départs actuels ne s'inscrivent pas dans le cadre de l'option de réinstallation collective, négociée par le Groupe restreint de pays de réinstallation l'an passé. En vertu de cet accord, les Etats-Unis ont proposé de prendre en compte au moins 60 000 réfugiés pour réinstallation. L'Australie, le Danemark, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande et la Norvège ont également exprimé leur souhait d'accepter des réfugiés du Bhoutan pour réinstallation.
Le but est d'offrir une solution pour quelques-uns des réfugiés originaires du Bhoutan, qui sont 107 000 à vivre dans sept camps dans l'est du Népal depuis le début des années 90. Beaucoup attendent une opportunité de rentrer au Bhoutan, mais sont de plus en plus frustrés après 17 ans de discussions bilatérales peu fructueuses entre les gouvernements du Népal et du Bhoutan.
Le processus de réinstallation collective a débuté en novembre dernier, avec une campagne d'information massive par le personnel de l'UNHCR dans sept camps. Des dizaines de milliers de réfugiés ont déjà fait part de leur intérêt et l'agence des Nations Unies pour les réfugiés a soumis 11 000 noms aux pays de réinstallation pour examen. Le processus est long et comprend des interviews détaillées, la vérification d'informations, des examens médicaux et des séances d'orientation culturelle.
Les premiers groupes, qui totalisent plus de 100 réfugiés, devraient partir pendant la dernière semaine de mars, pour la plupart en direction des Etats-Unis.