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Des lacunes importantes dans l'éducation des réfugiés : deux tiers des jeunes réfugiés risquent de ne jamais atteindre l'école secondaire

Communiqués de presse

Des lacunes importantes dans l'éducation des réfugiés : deux tiers des jeunes réfugiés risquent de ne jamais atteindre l'école secondaire

7 Septembre 2021 Egalement disponible ici :
Des élèves assistent à un cours de sciences à l'école St. Michaels du camp de réfugiés de Tongogara à Chipinge, au Zimbabwe, le 26 avril 2021.

Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, appelle la communauté internationale à garantir l'éducation secondaire des enfants et des jeunes réfugiés, alors que les taux d'inscription à l'école et à l'université restent sévèrement limités.

Cet appel intervient alors que le HCR lance son rapport 2021 sur l'éducation, intitulé « Garder le cap : Les défis de l’éducation des réfugiés ». Ce rapport met en lumière les parcours de jeunes réfugiés à travers le monde qui font tout leur possible pour continuer leur apprentissage, et ce malgré des perturbations sans précédent causées par la pandémie de Covid-19.

L'école secondaire devrait être un moment de croissance, de développement et d'opportunités. Elle améliore les perspectives d'emploi, la santé, l'indépendance économique et le leadership des jeunes vulnérables, qui sont dès lors moins susceptibles d’être soumis au travail des enfants.

Pourtant, selon les données recueillies par le HCR dans 40 pays, le taux brut de scolarisation des réfugiés dans l’enseignement secondaire en 2019-2020 s'élevait à 34% seulement. Dans presque tous les pays, ce taux est inférieur à celui des enfants des communautés d'accueil.

La pandémie est susceptible d'avoir miné encore davantage les perspectives d’avenir des réfugiés. La pandémie de Covid-19 a perturbé la vie de tous les enfants mais, pour les jeunes réfugiés - déjà confrontés à des obstacles importants pour avoir accès à l'école - elle pourrait anéantir tous les espoirs d'obtenir l'éducation dont ils ont besoin. 

« Les progrès récemment réalisés en matière de scolarisation des enfants et des jeunes réfugiés sont désormais menacés », a déclaré le chef du HCR, Filippo Grandi.

« Relever ce défi exige un effort massif et coordonné, et c'est une tâche à laquelle nous ne pouvons nous permettre de nous dérober. »

Le HCR appelle les États à garantir le droit de tous les enfants, y compris les réfugiés, à accéder à l'enseignement secondaire, et à veiller à ce qu'ils soient inclus au sein des systèmes éducatifs nationaux.

De plus, les États accueillant un grand nombre de personnes déracinées ont besoin d'aide pour renforcer leurs capacités : davantage d'écoles, du matériel pédagogique approprié, la formation des enseignants pour les matières spécialisées, un soutien et des installations pour les adolescentes, et des investissements dans la technologie et la connectivité pour réduire la fracture numérique. 

Les données montrent également que de mars 2019 à mars 2020, les taux bruts de scolarisation des réfugiés au niveau primaire s'élevaient à 68%.

Le taux d’inscription dans l'enseignement supérieur était de 5%, soit une augmentation de 2 points par rapport à l’année précédente, ce qui représente un changement majeur pour des milliers de réfugiés et leurs communautés. Cette augmentation est également source d'espoir et d'encouragement pour les jeunes réfugiés qui doivent faire face à de vastes défis pour accéder à l'éducation.

Pourtant, ce niveau demeure faible par rapport aux chiffres mondiaux, et sans une augmentation importante de l'accès au niveau secondaire, l'objectif « 15by30 » fixé par le HCR et ses partenaires - 15 pour cent des réfugiés inscrits dans l'enseignement supérieur d'ici 2030 - restera hors de portée.

 

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