Un haut responsable du HCR souligne les difficultés endurées par les réfugiés LGBTI
Un haut responsable du HCR souligne les difficultés endurées par les réfugiés LGBTI
GENÈVE, 20 septembre (HCR) - Les lesbiennes, les homosexuels, les bisexuels, les transsexuels et les intersexués qui fuient leur pays natal pour échapper à la persécution sont confrontés à un large éventail de menaces, risques ou vulnérabilités lors de leur déplacement vers un pays d'exil puis après l'avoir rejoint, a indiqué jeudi un haut responsable du HCR dans le secteur de la protection internationale à Genève.
« La persécution qu'ils fuient se répète parfois dans le pays d'asile et aussi à l'intérieur de la communauté réfugiée, ce qui leur rend difficile d'accéder aux réseaux de soutien communautaire et aux services humanitaires », a indiqué Volker Türk, Directeur au HCR de la Division de la Protection internationale, lors d'un symposium sur la protection des réfugiés et demandeurs d'asile qui sont lesbiennes, homosexuels, bisexuels, transsexuels et intersexués (LGTBI).
Volker Türk s'est exprimé à l'ouverture de la réunion de deux jours qui était organisée par Hebrew Immigrant Aid Society (HIAS). Il a indiqué que les personnes LGBTI sont souvent confrontées à une discrimination, à des préjudices et à des violences disproportionnées et qu'elles étaient souvent traitées injustement dans le cadre des procédures d'asile.
Il a noté que même les personnes responsables d'assurer la protection et de fournir une assistance peuvent parfois n'avoir aucune idée des problèmes subis par les réfugiés et les demandeurs d'asile LGBTI. Il a également ajouté qu'il y a toutefois un intérêt plus grand dans la communauté des organisations humanitaires et de défense des droits de l'Homme sur les problèmes en matière de protection des demandeurs d'asile et réfugiés LGBTI.
Il a également souligné les avances au niveau juridique, en mettant en avant les Principes de Yogyakarta adoptés en 2007 et qui visaient à définir clairement les obligations des Etats à respecter, protéger et garantir les droits de l'homme pour toutes les personnes quelles que soient leur orientation sexuelle ou leur identité de genre.
Volker Tük a souligné comment le HCR a intensifié ses efforts pour améliorer la protection des personnes LGTBI pour qu'elles puissent exercer leurs droits à égalité avec les autres réfugiés et demandeurs d'asile. Ce faisant, l'organisation travaille étroitement avec son personnel, les partenaires opérationnels, la société civile, les gouvernements et les experts spécialisés dans ce domaine.
« Le partenariat est clé », a-t-il souligné. « Nous avons besoin d'utiliser tous les outils à notre disposition dans le cadre d'étroits partenariats et d'envoyer un message fort et sans ambiguïté selon lequel toute forme de discrimination ou de violence n'est pas envisageable » a-t-il ajouté.
« Nous progressons », a conclu ce haut responsable du HCR. « C'est encourageant mais il reste encore beaucoup à faire » a souligné Volker Türk.
Le symposium, intitulé « Invisible en ville : les lacunes en matière de protection en milieu urbain subies par les minorités sexuelles fuyant la persécution » était fondé sur les constatations et les recommandations clés résultant d'une étude d'un an menée par HIAS, un partenaire travaillant étroitement avec le HCR. L'étude a porté sur les barrières sociales, psychosociales, politiques et juridiques expérimentées dans plusieurs villes par des réfugiés appartenant à des minorités sexuelles.