Fermer sites icon close
Search form

Recherchez un site de pays.

Profil du pays

Site web du pays

Les pluies ralentissent l'aide humanitaire pour les 2 000 réfugiés arrivés récemment au sud du Tchad

Articles et reportages

Les pluies ralentissent l'aide humanitaire pour les 2 000 réfugiés arrivés récemment au sud du Tchad

Les autorités tchadiennes ont indiqué que 2 000 nouveaux réfugiés de République centrafricaine sont arrivés au cours des deux dernières semaines. L'UNHCR et les autorités locales n'ont pas pu les rencontrer en raison des fortes pluies et des rivières en crue, mais ils recherchent un nouveau site pour accueillir ces nouveaux arrivants.
7 Septembre 2005 Egalement disponible ici :
Les ponts devenus impraticables après les fortes pluies empêchent l'équipe de l'UNHCR d'atteindre les réfugiés centrafricains nouvellement arrivés dans le village de Bekam, au sud du Tchad.

BEKAM, Tchad, 7 septembre (UNHCR) - De fortes pluies et des routes endommagées empêchent l'agence des Nations Unies pour les réfugiés d'atteindre les quelque 2 000 Centrafricains arrivés au sud du Tchad durant ces deux dernières semaines.

Après que les autorités tchadiennes aient signalé l'arrivée de nouveaux réfugiés centrafricains, une mission conjointe composée de l'UNHCR, des autorités locales et des représentants de l'organe pour les réfugiés du gouvernement tchadien, la CNAR (Commission nationale d'accueil et de réinsertion des réfugiés) ont tenté cette semaine d'accéder aux réfugiés dans le village de Bekam. L'équipe n'a pu franchir le wadi (rivière) car un pont était détruit. De nouvelles tentatives sont prévues dès la décrue des eaux.

Ces réfugiés ont récemment fui l'insécurité au nord de la République centrafricaine. Depuis juin 2005, des milliers d'autres ont fui les combats entre les troupes gouvernementales et les groupes armés.

« Au cours de ce dernier trimestre, nous avons dû faire face à des flux importants de réfugiés avec des ressources restreintes au sud du Tchad », indique Ana Liria-Franch, déléguée de l'UNHCR au Tchad. « Alors que le gouvernement tchadien nous a autorisé à chercher un nouveau site où accueillir les réfugiés, nous ne pouvons rendre visite aux réfugiés dans les villages en raison des fortes pluies qui ont endommagé les routes et les ponts, c'est l'un des problèmes majeurs que nous rencontrons actuellement. »

Le gouvernement tchadien a donné son feu vert à l'UNHCR pour trouver un nouveau site pour relocaliser les nouveaux réfugiés à la frontière et anticiper les prochains afflux. Le camp d'Amboko, le principal camp de réfugiés au sud du Tchad, va bientôt atteindre la limite de sa capacité, soit 27 400 réfugiés. En même temps, l'UNHCR et ses partenaires continuent de transférer les 4 000 réfugiés centrafricains arrivés au Tchad début août, fuyant le banditisme et les attaques des groupes armés dans leurs villages.

Maskende, âgé de 60 ans, fait partie des nouveaux arrivants. Il décrit l'insécurité dans son village au début du mois d'août : « Le 9 août, nous travaillions dans nos champs lorsque nous avons entendu des tirs. Nous avons quitté les champs pour savoir ce qui s'était passé, et les femmes et les enfants du village nous ont conseillés de ne pas rester. Nous nous sommes cachés dans la brousse durant deux jours et finalement, comme la situation ne s'améliorait pas, nous avons décidé de traverser la frontière et de nous rendre au Tchad. »

Angélique, âgée de 9 ans, est toujours à la frontière avec son père, en attendant d'être relocalisée à Amboko dans les jours qui viennent. « Je ne sais pas où se trouvent ma mère et mes frères », dit-elle. « Nous avons fui parce que des gens sont venus et ont commencé à tirer. Nous ne savons pas qui ils étaient, nous avons fui parce que nous avions peur. »

L'UNHCR a récemment reçu 500 tentes supplémentaires, en provenance de ses stocks de l'est du Tchad en vue du transfert des réfugiés centrafricains dès que possible.

Nous préparons aussi le rapatriement de 1 542 Tchadiens réfugiés au nord de la République centrafricaine. Ils avaient fui vers la République centrafricaine au début des années 80. En 2001, l'UNHCR a procédé à une opération de rapatriement pour les réfugiés tchadiens, mais ce groupe avait opté pour rester en République centrafricaine. Maintenant, l'insécurité grandissante dans la région les presse à demander de l'aide pour rentrer au Tchad. Le premier convoi de retour est prévu pour le 19 septembre.

Par Djerassem Mbaiorem et Bernard Ntwari, UNHCR Tchad