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Le Kirghizistan certifie au HCR que les demandeurs d'asile ne risquent pas d'être déportés en Ouzbékistan

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Le Kirghizistan certifie au HCR que les demandeurs d'asile ne risquent pas d'être déportés en Ouzbékistan

Le gouvernement du Kirghizistan a réitéré son engagement d'honorer l'accord international interdisant le rapatriement forcé des demandeurs d'asile qui ont fui l'Ouzbékistan voisin et ses violences.
3 Juin 2005 Egalement disponible ici :
Le camp de Barash est situé près de la rivière qui sépare le Kirghizistan de l'Ouzbékistan.

BISHKEK, Kirghizistan, 3 juin (UNHCR) - Le gouvernement du Kirghizistan a réitéré son engagement d'honorer l'accord international interdisant le rapatriement forcé des demandeurs d'asile qui ont fui l'Ouzbékistan voisin et ses violences.

Ce mardi, l'UNHCR a annoncé que le gouvernement kirghize avait certifié à l'agence pour les réfugiés qu'il respecterait ses obligations envers les réfugiés. Cette déclaration fait suite aux rumeurs qui ont circulé dans la région : après avoir traversé la frontière pour échapper aux incidents de la vallée de Ferghana, certaines personnes auraient été remises aux autorités ouzbèkes.

L'agence pour les réfugiés a également remercié le gouvernement du Kirghizistan pour sa volonté de trouver un nouveau site pour le camp temporaire d'hébergement des demandeurs d'asile. En effet, le camp actuel est trop proche de la frontière. Tous les habitants du camp de Barash - 482 personnes, dont 13 sont hospitalisées - ont été recensés par l'UNHCR.

Des centaines de personnes ont traversé la frontière près de la ville kirghize de Jalal-Abad pour fuir les confrontations très violentes entre des manifestants et les forces de maintien de l'ordre dans la ville ouzbèke d'Andijan, à 50 km de la frontière. Certains ont fui d'autres villes après des incidents de moindre importance. Ils ont traversé la frontière à divers endroits.

Le Kirghizistan a d'abord distribué des « certificats d'asile » pour un séjour de 10 jours. Il autorise à présent les demandeurs d'asile à rester un mois. Le gouvernement a certifié à l'UNHCR qu'il continuerait à respecter l'interdiction du refoulement - le retour forcé des réfugiés dans le pays qu'ils ont fui - un des piliers de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés. Le Kirghizistan a été un des premiers signataires de cette convention en Asie centrale.

Le mois dernier, l'UNHCR a exprimé son inquiétude au sujet des affirmations de la presse qui faisaient état de la déportation par des gardes-frontières kirghizes de 86 Ouzbèkes entre le 16 et le 20 mai. Ces rapatriements n'auraient pas eu lieu près du camp de Barash, mais dans un autre secteur frontalier. Par ailleurs, huit personnes sont rentrées volontairement et séparément en Ouzbékistan. Elles avaient précédemment bénéficié de séances d'information de l'équipe de l'UNHCR quant à leurs droits et à la situation actuelle en Ouzbékistan.

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a demandé aux deux pays concernés de conserver l'ouverture de leurs frontières pour tous les demandeurs d'asile potentiels.

Par Jack Redden