Le HCR s'inquiète du flux massif de réfugiés dans le nord-est du Soudan du Sud
Le HCR s'inquiète du flux massif de réfugiés dans le nord-est du Soudan du Sud
GENÈVE, 4 juin (HCR) - Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, António Guterres, a exprimé aujourd'hui son inquiétude face à l'aggravation de la situation humanitaire dans l'État du Haut Nil, au Soudan du Sud, où le HCR et ses partenaires doivent gérer une augmentation soudaine du nombre de réfugiés en provenance de l'État soudanais du Nil bleu.
Au cours des trois dernières semaines, quelque 35 000 réfugiés sont arrivés dans l'État du Haut Nil. Ces nouveaux arrivants viennent s'ajouter aux 70 000 réfugiés déjà présents. Les arrivées se poursuivent.
« C'est un changement important dans une situation humanitaire déjà difficile », a déclaré António Guterres. « Non seulement le nombre de réfugiés a considérablement augmenté, mais l'état de beaucoup d'entre eux est terrible. Certains ont été forcés de manger les feuilles des arbres pour survivre le long de la route. »
Le HCR estime que la plupart des nouveaux réfugiés qui se sont installés dans l'État du Haut Nil sont trop près de la frontière et craint pour leur sécurité. Un transport par bus et camion semi-remorque a été organisé pour déplacer les gens vers des endroits plus sûrs, à Rum et Yusuf Batil. Des groupes de réfugiés se déplacent aussi par leurs propres moyens vers d'autres camps, à Doro et Jammam. Les conditions routières sont difficiles, notamment en raison des pluies récentes.
« La pression est énorme », a indiqué António Guterres. « Malgré la pluie, c'est une région qui manque d'eau potable; cela, plus la question de la sécurité, fait qu'il est d'autant plus urgent que ces gens soient déplacés rapidement vers des endroits mieux protégés. »
Si l'on compte les nouveaux arrivants dans le Haut Nil, le Soudan du Sud accueille actuellement quelque 150 000 réfugiés du Soudan, ce qui représente un défi logistique énorme pour la livraison de l'aide humanitaire.