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Le HCR envoie du matériel de secours et des équipes d'urgence en Somalie et en Ethiopie

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Le HCR envoie du matériel de secours et des équipes d'urgence en Somalie et en Ethiopie

Le HCR a commencé à acheminer du matériel de secours par un pont aérien et a déployé des équipes d'urgence, afin de vérifier les informations faisant état de nouveaux déplacements au nord-est de la Somalie et de l'arrivée possible de réfugiés somaliens dans l'est de l'Ethiopie.
12 Janvier 2007 Egalement disponible ici :
La vie spartiate dans un camp au nord de la Somalie, dans la région du Puntland. Des dizaines de milliers de personnes ont fui vers le Puntland pour échapper aux combats dans le sud et le centre de la Somalie.

GENEVE, 12 janvier (UNHCR) - L'UNHCR a commencé à acheminer du matériel de secours par un pont aérien vers la Somalie et a déployé des équipes d'urgence, afin de vérifier les informations faisant état de nouveaux déplacements au nord-est de la Somalie et de l'arrivée possible de réfugiés somaliens dans l'est de l'Ethiopie.

Mercredi, une équipe d'urgence de l'UNHCR composée de quatre personnes a atteint le sud de Galkayo dans la région somalienne du Puntland, en amont d'une série de missions conjointes prévues par les agences humanitaires pour évaluer l'étendue des nouveaux déplacements et pour répondre aux besoins des Somaliens déplacés dans le sud du Puntland, à la frontière avec le centre de la Somalie, déchiré par le conflit.

Après les combats survenus à Mogadiscio fin décembre, qui ont entraîné l'arrivée dans la capitale somalienne du Gouvernement fédéral de transition, l'UNHCR a reçu des informations faisant état de quelque 10 000 Somaliens nouvellement déplacés dans la ville de Galkayo. Ils ont rejoint les quelque 15 000 personnes déplacées internes déjà installées dans 14 sites dans et autour de la ville.

Ces 15 000 déplacés internes ont été déracinés avant le cycle actuel de violence et font partie des quelque 80 000 personnes déplacées présentes dans l'ensemble de la région frontalière du Puntland et de la Somalie centrale. Dans toute la Somalie, on dénombre plus de 400 000 déplacés internes ; la plupart ont été déplacés lors de conflits précédents ainsi que par la sécheresse au sud et au centre de la Somalie.

Mercredi, une visite dans l'une des 14 installations de déplacés hébergeant des déplacés à Galkayo a confirmé le besoin urgent d'abri et d'autres articles domestiques de base, tels que des bâches en plastique, des jerrycans, des nattes, des couvertures et des kits d'ustensiles de cuisine. L'équipe d'urgence de l'UNHCR continue son évaluation des besoins et du nombre de déplacés présents dans les 14 installations, tout en préparant une distribution d'urgence de matériel de secours pour plus de 25 000 personnes déplacées dans la région.

La semaine prochaine, nous prévoyons d'acheminer à Galkayo, par voie aérienne, 5 810 bâches en plastique, 1 760 nattes et 1 000 kits d'ustensiles de cuisine depuis notre entrepôt à Nairobi, ainsi que d'autres biens de secours fournis par l'UNICEF. Quelque 2 000 bâches en plastique ont été livrées jeudi par avion.

L'UNHCR se prépare également à acheminer par avion du matériel d'abri d'urgence depuis ses stocks à Dubaï pour aider les personnes déplacées dans le sud de la Somalie, dès que les rotations aériennes seront possibles à Kismayo. A ces secours s'ajoutera du matériel qui va être envoyé dans la région par d'autres agences des Nations Unies.

En Ethiopie, une équipe d'urgence de l'UNHCR s'est rendue jeudi dans l'est de la Somalie, pour vérifier les informations selon lesquelles des personnes seraient nouvellement arrivées de Somalie et afin de conduire des entretiens de sélection préliminaire avec tous les nouveaux demandeurs d'asile. L'équipe, composée d'employés arrivés du monde entier et du bureau de l'UNHCR à Addis Abeba, restera dans l'est de l'Ethiopie pendant près d'un mois.

On compte actuellement plus de 97 300 réfugiés en Ethiopie, principalement originaires du Soudan. Quelque 16 400 réfugiés de Somalie se trouvent dans le camp de Kebribeyah, près de Jijiga, dans l'est. Au plus fort de l'urgence somalienne, à la fin des années 80 et au début des années 90, on dénombrait 628 000 réfugiés somaliens présents dans huit camps à l'est de l'Ethiopie. La majorité de ces réfugiés sont rentrés chez eux depuis 1997, lorsque l'UNHCR a commencé le rapatriement des réfugiés vers le nord-ouest de la Somalie (la République auto proclamée du Somaliland). Sept des huit camps de réfugiés ont déjà été fermés.

Au Kenya, l'UNHCR va faire partie d'une mission d'évaluation à la frontière menée conjointement par les Nations Unies et le Gouvernement kényan. Cette mission, qui était prévue pour cette semaine, a été reportée à la semaine prochaine. Elle évaluera la situation en Somalie et étudiera la possibilité d'une assistance transfrontalière, si la sécurité le permet.

« Nous demeurons extrêmement préoccupés par la situation humanitaire à l'intérieur de la Somalie. Hier [jeudi] nous avons reçu des informations concernant une centaine de personnes blessées qui se rendaient vers la frontière kényane pour recevoir une aide médicale », a indiqué vendredi Ron Redmond, le porte-parole de l'UNHCR.

Il a indiqué que ces personnes auraient été blessées lundi lors des frappes aériennes entre les villes d'Afmadow et de Doble, au sud de la Somalie. Après avoir reçu ces informations, le personnel de l'UNHCR a immédiatement informé le gouvernement et a demandé à ce que ce groupe reçoive de l'aide s'il cherche à entrer au Kenya, dont la frontière avec la Somalie demeure fermée.

Parallèlement, l'UNHCR s'est félicité vendredi du jugement émis la veille par la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg, qui indique clairement les besoins de protection des Somaliens se trouvant à l'extérieur de leur pays.

Statuant sur le cas du demandeur d'asile somalien dont la demande a été rejetée par les Pays-Bas, une personne appartenant à la minorité Ashraf et qui est d'origine de Mogadiscio, la Cour a rendu un avis selon lequel les Pays-Bas ne pouvait pas l'expulser vers une région du nord de la Somalie, considérée comme « relativement sûre » par les autorités hollandaises.

Selon la Cour, le renvoyer de force vers le nord de la Somalie reviendrait à commettre une violation de l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'homme. La décision de la Cour soutient la position de l'UNHCR selon laquelle il n'y a pas de possibilité de fuir à l'intérieur de la Somalie.