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Le Haut Commissaire visite un camp de réfugiés tchadiens dans l'Ouest-Darfour

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Le Haut Commissaire visite un camp de réfugiés tchadiens dans l'Ouest-Darfour

Mercredi, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, António Guterres, a rendu visite à des milliers de Tchadiens qui se sont réfugiés au Darfour - une région elle-même déchirée par les conflits - pour échapper à la recrudescence de la violence dans leur patrie voisine.
26 Avril 2007 Egalement disponible ici :
Le Haut Commissaire António Guterres est accueilli dans un centre destiné aux femmes réfugiées tchadiennes dans le camp de Um Shalaya, dans l'Ouest-Darfour.

UM SHALAYA, Soudan, 26 avril (UNHCR) - Mercredi, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, António Guterres, a rendu visite à des milliers de Tchadiens qui se sont réfugiés au Darfour - une région elle-même déchirée par les conflits - pour échapper à la recrudescence de la violence dans leur patrie voisine.

Lors du troisième jour de sa mission de quatre jours au Soudan, António Guterres s'est rendu en hélicoptère au camp de réfugiés de Um Shalaya, à 65 kilomètres au sud-est de El Geneina, la principale ville de l'Ouest-Darfour. Plus de 4 800 réfugiés tchadiens sont hébergés dans le camp, alors qu'environ 20 000 autres auraient décidé de rester dans des camps de fortune le long de la frontière, afin d'être plus proches de leur propriétés, dans l'est du Tchad. La plupart des Tchadiens se trouvant au Darfour ont fui la violence qui s'intensifiait et l'insécurité qui ronge plusieurs zones de l'est du Tchad depuis la fin 2005.

Dans un premier temps, le Haut Commissaire a rencontré plusieurs habitants du village de Um Shalaya qui s'étaient déplacés au camp de réfugiés pour le voir. Les cheikhs ont expliqué à António Guterres qu'ils considéraient les réfugiés tchadiens - qui appartiennent presque tous à la tribu africaine dadjo - comme leurs frères et soeurs, le priant de les assister jusqu'à ce qu'ils puissent rentrer chez eux. Les réfugiés parviennent à vendre du bois de chauffage sur le marché local et travaillent aussi à la journée dans des cultures de tabac communautaires.

Le Haut Commissaire a ensuite rencontré des représentants des réfugiés tchadiens, qui ont exprimé leur gratitude à l'UNHCR pour le soutien apporté au camp, y compris la construction récente d'une école.

« Mais nous avons aussi besoin de plus de sécurité », a déclaré l'un d'eux. Ils ont également soulevé le problème de l'accès à l'eau dans cette région désertique extrêmement aride.

António Guterres a reconnu l'importance vitale de l'eau pour toutes les personnes vivant dans la région et a promis à la communauté réfugiée que l'UNHCR et ses partenaires tâcheraient de trouver la meilleure solution pour tous.

« Mon plus grand espoir est que la paix soit bientôt rétablie au Tchad, pour que vous puissiez rentrer à la maison », a-t-il ajouté. « La paix est la chose la plus importante. »

« Je viens de rencontrer des éleveurs de bétail et des fermiers soudanais, ainsi que des dirigeants tchadiens », a déclaré le Haut Commissaire à la presse, avant de quitter le camp. « Ils ont tous réussi à trouver une manière de vivre ensemble. S'ils y arrivent ici, toute la région peut y parvenir. »

La majorité des personnes accueillies dans le camp de Um Shalaya sont des femmes, des enfants et des personnes âgées. Il y a environ un mois, l'UNHCR a organisé trois convois pour transporter près de 730 Tchadiens et leur bétail depuis Arara et Beida, dans la région frontalière, vers Um Shalaya, côté Darfour. La plupart d'entre eux fuyaient l'insécurité récente dans l'est du Tchad. Une fois arrivés dans le camp de Um Shalaya, les réfugiés reçoivent un lopin de terre, du matériel pour construire leur propre cabane, des nattes de couchage, des couvertures, des ustensiles de cuisine, des jerrycans, des bassines, des seaux, du savon et des nécessaires sanitaires.

António Guterres a aussi visité le centre pour femmes de Um Shalaya, où on lui a fait part, une fois encore, des préoccupations liées au manque de sécurité. Le Haut Commissaire a évoqué un conflit de plus en plus complexe, qui se propage au-delà des frontières et dans lequel sont impliqués des groupes divers.

« Ici, pendant des siècles, il y a eu la paix ; les fermiers et les éleveurs vivaient ensemble », a dit António Guterres aux cheikhs locaux. « Voilà pourquoi il est important que la paix revienne d'abord. »

Plus tard, le Haut Commissaire s'est entretenu avec des représentants de l'Union africaine à El Geneina. Il a souligné que la sécurité était un élément essentiel pour les travailleurs humanitaires qui tentent de venir en aide aux déplacés internes. Depuis le début de l'année, dix soldats de l'Union africaine ont été tués au Darfour.

Jeudi, António Guterres devrait se rendre dans l'Etat de Kassala, dans l'est du Soudan, pour visiter deux camps hébergeant des réfugiés érythréens et éthiopiens. Ces camps ont été établis il y a presque quarante ans. L'est du Soudan accueille actuellement 136 000 réfugiés.