Espace, logement et ressources limitées - Faire face au Covid-19

Alors que les pays du monde entier luttent contre la deuxième vague de la pandémie, le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, attire l'attention sur la vulnérabilité aiguë des populations déracinées qui sont confrontées à une promiscuité extrême et à un accès limité aux ressources élémentaires telles que l'eau et le savon.

Le nouveau portail intitulé Espace, logement et ressources limitées - Faire face au Covid-19 (en anglais – la version française est en cours de préparation) est un outil de visualisation des données qui montre à quel point il est difficile pour les réfugiés et les personnes déplacées à l'intérieur de leur pays de respecter les mesures d'éloignement physique et les recommandations concernant l'hygiène des mains - deux mesures clés dans la lutte contre la propagation du virus.

« Avoir accès aux services de base tels que les soins de santé, l'assainissement et un logement décent sont les conditions essentielles à une vie digne pour tout être humain. Pourtant, ce n'est pas le cas pour des millions de réfugiés et d'autres personnes déracinées dans le monde », explique Raouf Mazou, Haut Commissaire adjoint du HCR chargé des opérations.

« Alors que le Covid-19 a touché tout le monde, les réfugiés, qui vivaient déjà dans une grande incertitude, ont été affectés de manière disproportionnée par les effets de la pandémie. »

« Alors que le Covid-19 a touché tout le monde, les réfugiés, qui vivaient déjà dans une grande incertitude, ont été affectés de manière disproportionnée par les effets de la pandémie. En cette période difficile, il est crucial que le soutien aux programmes et initiatives d'aide soit renforcé pour les millions de familles déracinées qui tentent de reconstruire leur vie en s'efforçant d'accéder aux soins de santé, à l'éducation, à l'emploi et à un logement adéquat. »

Le portail de visualisation des données compare la ville brésilienne très densément peuplée de Sao Paulo avec certains des espaces les plus peuplés dans lesquels vivent actuellement les personnes déracinées, illustrant ainsi la forte promiscuité régnant dans certains sites de réfugiés et mettant en lumière les défis que les réfugiés doivent relever pour limiter la propagation du Covid-19 dans ces conditions. Par exemple, si Sao Paulo avait la même densité de population que le camp de réfugiés de Kutupalong, au Bangladesh, elle compterait plus de 62 millions d'habitants, au lieu des 12 millions qui y vivent actuellement.

Concernant les mesures d'hygiène, dans les pays les moins développés de la planète, dont certains accueillent un grand nombre de personnes déracinées, près des trois quarts de la population n'ont pas accès aux installations sanitaires, et notamment au savon.

Le portail de visualisation des données montre également comment le HCR intervient pour aider les communautés déracinées dans le monde entier à faire face aux défis posés par la pandémie.

• Voir aussi : La pandémie de Covid-19 et les réfugiés