Le HCR se félicite de l'engagement de l'Ouganda contre la corruption dans les programmes d'aide aux réfugiés
Le HCR se félicite de l'engagement de l'Ouganda contre la corruption dans les programmes d'aide aux réfugiés
Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, se félicite des mesures prises par le gouvernement ougandais afin d’enquêter sur les allégations de fautes commises dans le cadre des programmes gouvernementaux d’aide aux réfugiés.
Le Premier ministre ougandais Dr Ruhakana Rugunda a lancé une enquête après avoir reçu des informations provenant du HCR et du Programme alimentaire mondial alléguant des soupçons de corruption et de fautes graves de la part de fonctionnaires engagés dans l’assistance aux réfugiés.
Les allégations mentionnent la falsification de documents relatifs à la distribution de l’aide alimentaire ainsi que l’exigence de pots-de-vin de la part des réfugiés pour accéder à divers services en principe gratuits.
« Le HCR prend très au sérieux toute allégation de corruption, de fraude et de fautes graves. Tout comportement malhonnête ou frauduleux de la part des personnes impliquées dans la réponse destinée aux réfugiés cause un préjudice important aux personnes dont nous nous occupons et érode la confiance de l’opinion publique et des donateurs », a déclaré Valentin Tapsoba, Directeur du Bureau régional du HCR pour l’Afrique. Cela fait également du tort à la politique modèle de l’Ouganda, pays qui accueille plus d’un million de réfugiés ».
L’Ouganda mène une politique d’ouverture des frontières et accorde aux réfugiés des droits similaires à ceux de ses propres citoyens, garantit l’accès aux services sociaux et alloue des terres pour les abris et l’agriculture.
En Ouganda, le Bureau du Premier ministre (OPM) dirige la réponse globale destinée aux réfugiés en partenariat avec le HCR. L’OPM et le HCR coordonnent leur réponse avec d’autres agences des Nations Unies ainsi qu’avec les ONG locales et internationales.
Afin d’améliorer le contrôle effectif et de rétablir la confiance de l’opinion publique et des donateurs, le HCR encourage le gouvernement à prendre des mesures immédiates pour répondre à la situation.
Le gouvernement de l’Ouganda est chargé de l’enregistrement de tous les réfugiés qui arrivent dans le pays. Afin de l’aider dans cette procédure, le HCR met d’urgence à sa disposition ses outils et systèmes testés et éprouvés en vue de ré-enregistrer et de vérifier la population réfugiée. Cela renforcera l’intégrité des données qui sous-tendent l’opération d’aide aux réfugiés.
En coopération avec le gouvernement, le HCR revoit et renforce également ses procédures et son contrôle sur l’ensemble des opérations afin de réduire les possibilités de corruption et d’exploitation des réfugiés qui vivent en Ouganda et de renforcer les mesures veillant à ce que les réfugiés vulnérables, en particulier les femmes et les jeunes filles, soient bien protégés.
« La priorité du HCR est de protéger les réfugiés et de veiller à ce que les ressources allouées par les gouvernements et les donateurs soient gérées de manière responsable et avec l’obligation de rendre compte », a ajouté Valentin Tapsoba du HCR.
« Nous tenons à souligner que les actes de corruption de quelques individus ne doivent pas affecter l’intégrité de tous ceux qui rendent des services précieux à l’humanité ».
Le HCR félicite le gouvernement et le peuple de l’Ouganda qui manifestent depuis des décennies une hospitalité et une générosité extraordinaires en partageant leurs terres et leurs ressources. Plus d’un million de réfugiés sont arrivés en Ouganda au cours des 18 derniers mois. L’Ouganda accueille actuellement plus de 1,4 million de réfugiés originaires du Soudan du Sud, de République démocratique du Congo, du Burundi, de Somalie et d’autres pays.
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