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Les Etats de l'est et de la corne de l'Afrique se mettent d'accord pour gérer la question du déplacement à l'échelle régionale

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Les Etats de l'est et de la corne de l'Afrique se mettent d'accord pour gérer la question du déplacement à l'échelle régionale

Sept des pays de l'est et de la corne de l'Afrique les plus touchés par les problèmes de déplacement humain ont affirmé, lors d'une conférence à Nairobi, leur engagement en faveur d'une coopération plus étroite. Ils ont aussi adopté une stratégie régionale pour résoudre la question du déplacement forcé dans la région.
24 Février 2006 Egalement disponible ici :
Au camp de Krindring, à l'ouest du Darfour, une femme déplacée se protège du soleil sous un abri de fortune. Il y a 1,8 million de déplacés au Darfour.

NAIROBI, 24 février (UNHCR) - Sept des pays de l'est et de la corne de l'Afrique les plus touchés par les problèmes de déplacement humain ont affirmé, lors d'une conférence à Nairobi, leur engagement en faveur d'une coopération plus étroite. Ils ont aussi adopté une stratégie régionale pour résoudre la question du déplacement forcé dans la région.

« Non seulement les conflits dépassent souvent les frontières nationales mais la question du déplacement, de par sa nature même, constitue un défi transfrontalier », a expliqué Oluseyi Bajulaiye, directeur adjoint du bureau Afrique de l'UNHCR à l'occasion de cette conférence ministérielle d'une semaine.

Le chiffre stupéfiant de 11 millions de déplacés est avancé, soit près de huit pour cent des 150 millions de personnes habitant dans les sept pays de la sous-région africaine de l'IGAD (Djibouti, Erythrée, Ethiopie, Kenya, Somalie, Soudan et Ouganda) qui sont affectés par le déplacement. Ce chiffre représente 66 pour cent des déplacés internes que compte l'Afrique et 30 pour cent des déplacés dans le monde.

La conférence sur les réfugiés, rapatriés et personnes déplacées organisée conjointement par l'IGAD - l'Autorité intergouvernementale pour le développement, organisation sous-régionale - et l'UNHCR a été la première du genre dans la région.

Dans leurs recommandations, les ministres ont indiqué qu'ils analyseraient les causes premières de déplacement et mettraient en place des réponses appropriées sur le plan politique et humanitaire. Ils ont aussi accepté de « s'engager dans une réflexion et une introspection sincères sur le déplacement humain, les problèmes de sécurité des personnes et leur impact sur le déplacement forcé », avec pour objectif de développer une vision commune et une approche plus harmonieuse en direction des bailleurs de fonds.

Le renforcement de leurs politiques nationales d'asile - en particulier dans le domaine de la détermination du statut de réfugié - faisait également partie des priorités établies pour cette conférence. Par ailleurs, leur agenda incluait des consultations pour identifier des stratégies permettant de trouver des solutions durables et la gestion commune de situations spécifiques, notamment au Soudan, en Somalie et dans le nord de l'Ouganda.

Les ministres ont aussi donné leur accord pour que les réfugiés et les déplacés puissent exercer leurs droits fondamentaux, y compris dans le domaine de la formation et de l'accès aux opportunités de développement. La reconnaissance des diplômes dans les pays de la région a également été présentée comme un instrument important pour la réintégration, la reconstruction à long terme et le développement.

De plus, la conférence a permis de créer une unité du déplacement forcé au sein du Secrétariat de l'IGAD à Djibouti afin de soutenir les efforts des Etats membres en la matière et de mettre au point une méthodologie pour les solutions durables.

Les pays de l'IGAD ont expliqué qu'ils avaient besoin de l'aide des agences humanitaires et de la communauté internationale pour soutenir la réhabilitation environnementale dans les zones accueillant des groupes importants de déplacés et pour aider à éliminer les mines et le trafic d'armes légères.

L'IGAD est une organisation sous-régionale créée en 1986 afin de coordonner les efforts de ses Etats membres pour lutter contre la désertification et les effets de la sécheresse. En 1996, son mandat a été élargi aux affaires humanitaires, donnant ainsi une nouvelle impulsion à l'organisation et à sa stratégie régionale de développement durable.

Par Delphine Marie à Nairobi