Le HCR se félicite de la ratification de la Convention contre les mines antipersonnel
Le HCR se félicite de la ratification de la Convention contre les mines antipersonnel
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) s'est aujourd'hui, félicité de la ratification de la Convention contre les mines comme un « énorme pas en avant » destiné à assurer plus de sécurité aux réfugiés retournant dans d'anciennes zones de guerre infestées par les mines, du Cambodge à la Bosnie-Herzégovine, en passant par le Mozambique.
« C'est un gigantesque pas en avant pour la sécurité des réfugiés qui rentrent chez eux et, plus simplement, pour le respect de la personne humaine », a déclaré Madame Sadako Ogata, qui dirige le HCR.
La Convention d'Ottawa, proposée il y a à peine un an, pronant la destruction et l'interdiction de l'utilisation, de l'entreposage, de la production et du transfert de mines antipersonnel, s'apprête à devenir une loi internationale puisque la semaine dernière, un quarantième des 132 pays signataires de la Charte des Nations Unies, a ratifié ce document, ouvrant ainsi la voie à l'entrée en vigueur de la Convention en mars prochain.
« Pour le HCR, l'interdiction des mines a toujours été l'une de nos principales priorités » a dit Mme Ogata, ajoutant que les mines anti-personnelles constituent des meurtrissures inguérissables pour les populations obligées de fuir ou de se réinstaller.
Selon le HCR, de nos jours, les mines antipersonnel ne sont pas seulement plantées pour tuer et estropier, mais sont surtout utilisées pour expulser de leurs terres et de leurs logis, des minorités ou des groupes considérés comme « ennemis ».
Le HCR a dépensé cette année, 2,6 millions de dollars pour l'équipement, la formation et le déminage, de façon à favoriser le retour de groupes minoritaires dans des endroits dévastés par la guerre et pollués par les mines en Bosnie-Herzégovine - l'un des signataires de la Convention contre les mines - là où les mines ont tué et estropié des centaines de gens, y compris des enfants, depuis que les armes se sont tues il y a presque trois ans.
Mme Ogata a déclaré que le HCR continuerait à exercer toutes les pressions possibles pour l'interdiction la production de mines et le boycottage des entreprises productrices. « Le monde doit s'assurer que le danger de mort à cause des mines antipersonnel disparaisse une fois pour toutes », a-t-elle ajouté.