Togo : Le nombre de réfugiés continue d'augmenter

Le flux de réfugiés provoqué par la crise politique au Togo, ne cesse d'augmenter, avec 18 500 réfugiés, information émanant de l'UNHCR au Bénin et Ghana voisins. Quelque 10 000 arrivées ont été enregistrées au Bénin, et environ 8 500 au Ghana depuis que le résultat des élections au Togo a été annoncé la semaine dernière (le 26 avril).

Au Bénin, les réfugiés évoquent de nouvelles arrivées à prévoir, notamment de la capitale du Togo, Lomé, et d'Aného, à proximité de la frontière béninoise. L'UNHCR est en train d'étendre ses activités de contrôle au nord du point de frontière principal d'Hilakondji, à la suite d'informations selon lesquelles les réfugiés pourraient entrer au Bénin par des points de passage informels, avant de se diriger vers le sud.

Depuis ce week-end, 1 150 réfugiés ont été transférés au camp de Lokossa au Bénin, en cours d'extension rapide vers le maximum de sa capacité d'accueil, limitée à 5 000 personnes. Certains réfugiés, qui pensaient d'abord pouvoir être hébergés par leur famille et amis, demandent maintenant à être accueillis dans les camps faute d'avoir pu localiser leurs hôtes. Un nouveau centre de transit, doté de meilleures infrastructures d'assainissement et d'accueil est en préparation à Grand Popo, afin de porter assistance aux nouveaux arrivants et aux quelque 300 réfugiés, vivant actuellement à même le sol dans les églises proches de la frontière.

A la différence du Bénin, le nombre de réfugiés arrivés au Ghana hier, a ralenti de moitié comparé aux jours précédents. Lundi, 1 079 nouvelles arrivées ont été enregistrées au poste frontière d'Aflao, proche de Lomé, et dans l'après-midi le nombre de personnes traversant la frontière était presque revenu à la normale. Selon certains rapports, des réfugiés cherchent à se mettre à l'abri au Ghana pour la nuit, et retournent travailler au Togo durant la journée. D'autres rapports indiquent que des réfugiés sont déjà en train de rentrer chez eux. Nous sommes en train de consolider nos statistiques. Presque tous les réfugiés ayant traversé la frontière pour rentrer au Ghana ont été accueillis par leurs familles ou amis.