Tchad : Préoccupations quant à la dégradation de la sécurité

Nous sommes inquiets au sujet de la dégradation de la situation sécuritaire dans l'est du Tchad à la suite de combats, ces 10 derniers jours, entre différentes forces rebelles et l'armée gouvernementale. Ces combats ont limité notre accès à quelques camps de réfugiés, laissant des réfugiés et des personnes déplacées en situation d'extrême danger.

Les combats, survenus principalement dans les régions de Farchana (Hadjer Hadid), d'Iriba, de Biltine et de Guéréda situées au nord et à l'est d'Abéché - notre principale base opérationnelle pour les 12 camps - ont eu lieu généralement loin des régions habitées et n'ont causé aucun mouvement de population. Mais des réfugiés et des personnes déplacées internes, tout comme la population locale, ont déclaré à l'UNHCR qu'ils vivent dans la crainte d'une nouvelle dégradation de la situation, déjà instable.

Les réfugiés des camps de Farchana, Guéréda, Iriba et Goz Beida plus au sud - des camps qui accueillent au total 212 000 réfugiés du Darfour - commencent à souffrir des conséquences de cette situation instable. L'UNHCR et ses partenaires n'ont eu qu'un accès limité à ces régions accueillant des réfugiés la semaine dernière en raison de l'insécurité. Cependant, tous les services essentiels fonctionnent encore dans les camps.

Plus de 130 travailleurs humanitaires de diverses organisations, bloqués dans la ville de Hadjer Hadid au sud-ouest de Farchana depuis le 24 novembre par des combats violents, ont finalement été transférés hier, lundi, à Abéché. La situation instable a également favorisé une hausse du brigandage. Nous continuons à suivre de très près la situation sécuritaire.

Conjointement avec nos partenaires, nous nous occupons de 240 000 réfugiés du Darfour à l'est du Tchad. Nous assistons en outre 180 000 déplacés internes près de Farchana, Goz Beida et Koukou-Angarana.