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Séisme au Pakistan : équipement pour l'hiver, prévisions pour la réhabilitation

Points de presse

Séisme au Pakistan : équipement pour l'hiver, prévisions pour la réhabilitation

23 Décembre 2005 Egalement disponible ici :

L'hiver glacial a déjà frappé les zones sinistrées du nord du Pakistan. La température dans les villages en montagne tombe au dessous de dix degrés la nuit. A Batagram, il fait moins quatre, alors qu'à Muzaffarabad la température avoisine zéro degré. Avec 107 employés et 39 équipes mobiles sur le terrain, l'UNHCR renforce l'opération d'équipement contre le froid avec une nouvelle tournée pour distribuer de l'aide aux survivants du séisme.

Un total de 250 000 couvertures et 77 000 bâches en plastique sont distribuées cette semaine dans les camps de la Province frontière du Nord-Ouest et de la zone du Cachemire pakistanais. Ces articles s'additionnent aux 19 439 tentes, 431 184 couvertures, 60 143 toiles de tentes, 15 886 matelas, 24 908 jerrycans et 20 008 sets d'ustensiles de cuisine déjà distribués dans le cadre de notre opération humanitaire. Nous espérons que ces nouveaux articles de secours aideront les personnes dans les camps à disposer du kit complet pour faire face au froid, à savoir trois couvertures par personne, quatre matelas et deux bâches par tente.

Malgré ces efforts, les personnes vont inévitablement tenter de réchauffer à l'aide de bougies et de réchaud dans leur tente, accroissant le risque d'incendie dans les tentes. Nous travaillons avec les autorités pour trouver d'autres moyens plus sûrs pour réchauffer les camps, que ce soit des poêles en terre réalisés par les réfugiés afghans ou des boîtes en fer pour contenir les flammes du réchaud. L'armée étudie également des options pour des sols chauffants ou des dispositifs à base de bouteilles d'eau chaude. Pendant ce temps, nos équipes mobiles de gestion des camps relaient l'information sur les consignes de sécurité.

Une autre préoccupation concerne un nombre croissant de personnes des hautes vallées descendant au fur et à mesure que les températures tombent. Nous travaillons avec le gouvernement pour étendre les sites déjà existants comme ceux de Meira (d'une capacité totale de 40 000 places) et Havelian (avec 120 nouveaux arrivants par jour) et construire de nouveaux camps comme Bakrial et Haripur pour accueillir jusqu'à 50 000 arrivants de plus.

En tant que agence chef de file pour la gestion des camps, nous aidons actuellement les autorités et les ONG dans 37 camps planifiés hébergeant 57 742 personnes. Nous avons également compté 335 camps de fortune habités par 126 718 personnes.

Les conditions de vie dans les camps de fortune nous préoccupent. Nos équipes techniques mobiles ont jusqu'à présent aménagé des latrines, des sanitaires et des cuisines communes dans 50 de ces camps. Nous travaillons également avec nos partenaires tels que l'Unicef ou Oxfam pour l'approvisionnement en eau. Le désengorgement des camps surpeuplés se poursuit. Nous avons identifié plusieurs sites dans la vallée de Neelum qui pourraient accueillir quelques centaines de familles de ces camps de fortune actuellement surpeuplés. Des discussions sont en cours avec les propriétaires des terrains pour une location.

En visitant les camps de fortune dans la Province frontière du Nord-Ouest, nos équipes mobiles ont trouvé de nombreuses femmes connaissant divers problèmes de santé. Les femmes docteurs sont urgemment recherchées. Nous avons contacté des femmes médecin cubaines basées au camp de Bassian, et elles font maintenant des visites régulières à Balakot et dans la vallée de Siran. Deux docteurs afghans surchargés de travail dans le camp de Dosti à Balakot sont aidés par l'équipe d'une ONG, International Medical Corps.

Le travail de formation a commencé dans certains des camps planifiés. Trois camps à Balakot (Bassian, Ghari Habibullah et Ghazikot) disposent maintenant de formation professionnelle (en couture) pour les femmes. L'UNHCR forme également nos partenaires ONG tels que INTERSOS, THW, Best et IDSP sur les sites planifiés, à la mobilisation communautaire, la protection et l'identification des groupes vulnérables.

Tandis que la fin de l'année approche, nous prévoyons pour l'année prochaine de concentrer notre action sur la formation professionnelle et l'enregistrement tout en continuant de fournir de l'aide et de coordonner les services dans les camps. Après cette phase d'urgence, notre priorité sera de soutenir les autorités pakistanaises, les ONG locales et les survivants du séisme eux-mêmes pour organiser le retour et la réhabilitation après la fin de l'hiver.