Réinstallation d'enfants non accompagnés de la Tunisie vers la Norvège
Réinstallation d'enfants non accompagnés de la Tunisie vers la Norvège
Dimanche, 33 enfants non accompagnés sont partis du camp de réfugiés de Choucha en Tunisie vers la Norvège, dans le cadre de leur procédure de réinstallation.
Ces enfants faisaient partie des 90 enfants arrivés non accompagnés de Libye en 2011. Certains étaient déjà sans parents à leur arrivée en Libye ; d'autres ont perdu leurs parents ou ont été séparés d'eux par la suite. La plupart sont originaires de Somalie, du Soudan, d'Ethiopie ou d'Erythrée.
Choucha accueille 3 400 réfugiés. Parmi eux, les enfants non accompagnés ont bénéficié de l'aide d'amis et de proches, ainsi que de travailleurs humanitaires locaux et internationaux. Au total, 39 de ces 90 enfants sont désormais réinstallés - la plupart en Norvège, en Suède et au Danemark. Comme ils avaient créé des liens forts entre eux, le départ a été douloureux pour beaucoup - surtout pour ceux qui attendent toujours leur réinstallation.
La vie reste difficile dans le camp de Choucha où règnent des vents violents et un froid glacial. Le HCR et ses partenaires espèrent que des solutions pourront rapidement être trouvées pour les enfants non accompagnés qui restent là-bas - ainsi que pour les autres réfugiés en attente de solutions.
Dans le camp de Choucha, le HCR fournit une assistance, travaille auprès des enfants et de leurs communautés pour veiller à l'intérêt supérieur de chaque enfant, plaide pour la réinstallation et soumet des dossiers aux pays de réinstallation. L'OIM offre une orientation sensible aux enfants et organise le transport vers leurs nouveaux foyers.
Le HCR considère la réinstallation comme la seule option viable pour la majorité des réfugiés reconnus ayant fui la Libye vers la Tunisie et l'Egypte. Ces deux pays ont permis à des centaines de milliers de migrants de séjourner temporairement avant d'être rapatriés dans le cadre d'une opération menée conjointement par l'OIM et le HCR. Le HCR et l'OIM ont appelé les Etats, en particulier les pays européens, à offrir davantage de places de réinstallation pour les réfugiés restant aux frontières de l'Egypte et de la Tunisie.
Le HCR a terminé la procédure de détermination du statut de réfugié pour l'ensemble des 2 500 demandeurs dans le camp de Choucha et 2 200 ont été reconnus réfugiés. En ajoutant les 800 autres personnes ayant été reconnues réfugiées en Libye avant les troubles de 2011, plus de 3 000 réfugiés ont été proposés pour une réinstallation à partir de Choucha.
Dans le même temps, à Saloum, à la frontière entre l'Egypte et la Libye, près de 1 400 personnes ont été proposées pour une réinstallation, sur les 1 830 se trouvant là-bas.
Des dossiers de réinstallation à partir de Choucha et de Saloum ont été soumis et acceptés par l'Australie, la Belgique, le Canada, le Danemark, la Finlande, l'Irlande, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, la Suède et les Etats-Unis. Plus récemment, l'Allemagne, la Nouvelle-Zélande et l'Espagne se sont joints aux efforts de réinstallation en prévoyant d'envoyer des missions de sélection dans le camp de Choucha et à Saloum.
Le HCR prie les pays de réinstallation d'accélérer les décisions concernant les demandes de réinstallation. Actuellement, seul un réfugié sur cinq proposés a été accepté et seul un sur six, soit 731 réfugiés, est effectivement parti.
Les centres de transit d'urgence du HCR en Roumanie et en Slovaquie fournissent des places supplémentaires indispensables pour permettre aux réfugiés d'être interrogés avant de poursuivre leur réinstallation entre la Tunisie et l'Egypte et notamment les Etats-Unis et les Pays-Bas.
En réponse à l'exode massif de ressortissants de pays tiers vers les pays voisins de la Libye, le HCR et l'OIM ont lancé un dispositif conjoint d'évacuation humanitaire pour le rapatriement de quelque 210 000 ressortissants de pays tiers au cours de l'année 2011.