RDC : Le transfert de déplacés commence au Nord-Kivu
RDC : Le transfert de déplacés commence au Nord-Kivu
Dans le Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo, nous avons commencé, hier jeudi, le transfert de personnes déplacées internes. Après avoir quitté leurs foyers du fait de violents combats dans la région, elles s'étaient installées dans des installations de fortune surpeuplées où elles vivent dans de très mauvaises conditions. Elles vont être transférées vers un nouveau camp mis en place par l'UNHCR et qui dispose des installations de base.
Un premier groupe de 500 personnes a été transféré depuis Ndosho - une installation de fortune où vivent quelque 1 000 personnes sans eau potable ni sanitaires - vers le nouveau camp à Buhimba, à six kilomètres à l'ouest de Goma, la principale ville de la région. Le site, d'une superficie de 28 hectares, va servir à décongestionner plusieurs sites de fortune, notamment ceux de Ndosho et du Lac Vert dans la région de Mugunga et à assurer les services de base. Nous espérons avoir terminé les transferts depuis Ndosho, où de nombreuses personnes vivent depuis un mois, vers Buhimba aujourd'hui (vendredi). Ensuite nous commencerons à transférer plus de 7 000 déplacés internes depuis le Lac Vert vers le nouveau camp.
Buhimba est le second camp créé par l'UNHCR pour les déplacés internes dans la région de Mugunga. Ce camp dispose d'une capacité d'accueil de plus de 10 000 personnes. Bulengo, le premier camp, a atteint sa capacité maximale, soit 10 000 déplacés internes, à la fin septembre.
Les personnes déplacées continuent d'arriver dans des sites aux alentours de Goma. Au cours des 10 derniers jours, plus de 500 familles seraient arrivées dans la région de Mugunga. Ces familles ne représentent qu'une petite proportion sur l'ensemble du déplacement observé dans le Nord-Kivu. Les agences humanitaires estiment que plus de 370 000 personnes sont devenues des déplacés internes dans le Nord-Kivu depuis décembre 2006. Dans la seule région de Mugunga, le nombre total de déplacés internes a maintenant dépassé le chiffre de 80 000. Nous craignons que de nombreux déplacés internes se trouvent toujours dans des zones inaccessibles aux agences humanitaires, alors que les personnes continuent de fuir l'insécurité et les combats entre les forces gouvernementales, les troupes renégates et les rebelles dans de nombreux endroits du Nord-Kivu. Nous travaillons étroitement avec les autorités pour identifier de nouveaux sites.