Le Haut-Commissaire par intérim au Soudan
Le Haut-Commissaire par intérim au Soudan
Le Haut-Commissaire pour les Réfugiés par intérim, Mme Wendy Chamberlin, a commencé sa visite de cinq jours au Soudan et au Tchad par un appel au gouvernement soudanais à assumer ses responsabilités dans la protection de ses propres citoyens, et à aider les Soudanais déplacés par la guerre civile à rentrer chez eux dans le sud du pays.
Après avoir visité deux sites où vivent des personnes déplacées par les 21 ans de guerre civile aux abords de la capitale, Khartoum, Mme Chamberlin a annoncé que l'UNHCR et la communauté internationale tiendront le gouvernement soudanais pour responsable de la protection de ses propres populations, ainsi que de l'aide apportée à ceux qui souhaitent rentrer chez eux. Elle a insisté sur le fait que les principes pour le retour des réfugiés s'appliquent aussi à celui des personnes déplacées dans leur propre pays - que leurs mouvements doivent être volontaires et menés à bien en toute sécurité et dans la dignité.
On estime que 6,1 millions le nombre de personnes ont fui la guerre civile au sud du pays, et maintenant déplacées à l'intérieur du Soudan, auxquels s'ajoutent les 500 000 personnes réfugiées dans d'autres pays - notamment l'Ouganda, le Kenya, et la République démocratique du Congo - que nous prévoyons d'aider à rentrer chez elle dans les prochaines années. La signature d'un accord de paix mettant fin à la guerre civile en janvier dernier, a ouvert la voie au retour chez eux des réfugiés et des personnes déplacées.
Les femmes originaires des montagnes Nuba du sud - qui ont vécu ces 17 dernières années dans un camp proche de Khartoum - ont fait part à Mme Chamberlin de leurs inquiétudes concernant leur retour chez elles : le coût élevé du bus pour rentrer dans le sud, le fait que leurs enfants n'auraient pas accès à des écoles du même niveau qu'à Khartoum, et la peur de ne pas trouver des terres à cultiver.
Aujourd'hui (mardi), Mme Chamberlin se rend à Nyala au sud du Darfour, où elle rendra visite à quelque 2 millions de personnes déplacées par le conflit séparatiste au Darfour, qui s'ajoutent à ceux déplacés par la guerre civile au sud. Là-bas elle prévoit d'insister sur le rôle de l'UNHCR dans la protection des personnes déplacées, notamment dans l'aide et le soutien aux femmes victimes de viol. Plus tard dans la semaine, elle devrait traverser la frontière pour se rendre au Tchad, où l'UNHCR prend en charge quelque 200 000 réfugiés venus du Darfour.