Le Haut Commissaire en mission pour la Journée mondiale du réfugié la semaine prochaine
Le Haut Commissaire en mission pour la Journée mondiale du réfugié la semaine prochaine
Le Haut Commissaire António Guterres passera la Journée mondiale du réfugié, le 20 juin, au Sud-Soudan, où des dizaines de milliers de réfugiés et de personnes déplacées internes rentrent chez elles après des décennies de conflit. Leur rapatriement est l'une des rares lueur d'espoir dans une région que l'on pourrait qualifier d'épicentre de déplacements majeurs.
Les Sud-Soudanais rentrent chez eux avec l'aide des Nations Unies depuis les camps de réfugiés en Ouganda, en République Démocratique du Congo, au Kenya, en Ethiopie et en République Centrafricaine. D'autres rentrent d'exil depuis la Libye et l'Egypte, ainsi que d'autres régions du Soudan lui-même.
Comme pratiquement toutes les personnes contraintes à travers le monde entier à fuir les violences et les persécutions, les Sud-Soudanais ont longtemps rêvé de pouvoir rentrer chez eux - malgré les incertitudes et les difficultés. António Guterres veut souligner que toutes les personnes déplacées de force - au total près de 40 millions - méritent un soutien bien plus important que celui qu'ils ont reçu jusqu'à présent.
Le Haut Commissaire relève qu'il est vraisemblable qu'on assiste au déplacement d'un nombre croissant de personnes dans le futur. Beaucoup d'entre elles seront à la recherche d'opportunités économiques et de meilleures conditions de vie, ou voudront échapper à des dégradations de l'environnement et à des catastrophes naturelles. D'autres seront forcées à fuir des Etats défaillants, brisés par la violence et la persécution. Déjà aujourd'hui, les gens tentent d'échapper à une combinaison de ces multiples facteurs.
La crise du Darfour, au Soudan, représente un bon exemple de cette complexité. Le conflit trouve ses racines dans des causes politiques, mais il est également aggravé par une compétition de plus en plus forte entre les éleveurs traditionnels et les agriculteurs pour des ressources rares, spécialement pour l'eau.
Mais, même lorsque les conflits sont résolus - comme au Sud-Soudan - et que les personnes déracinées parviennent à regagner leur foyer, leurs problèmes ne sont pas terminés. Environ 50 pour cent des pays qui sont sortis d'un conflit ces dernières années ont replongé dans la violence - un rappel douloureux de la nécessité absolue de s'occuper de manière globale des défis de plus en plus complexes qui poussent tant de gens loin de chez eux.
Mr. Guterres a prévu d'arriver dans le nord de l'Ouganda lundi pour rejoindre un groupe de Soudanais qui rentrent par convoi chez eux, dans les environs de la ville sud-soudanaise de Kajo Keji. Il visitera également les opérations de l'UNHCR dans les régions de Yei et Juba, et ensuite, dans l'après-midi de la Journée mondiale des réfugiés (mercredi), il prendra l'avion pour Nairobi.
La signature de l'Accord de paix global pour le Sud-Soudan en janvier 2005 a mis fin à 21 ans de guerre civile entre le nord et le sud et a ouvert la voie au rapatriement des réfugiés depuis les camps des pays voisins. Le premier convoi organisé par l'UNHCR a eu lieu en décembre 2005, depuis le camp de Kakuma au Kenya vers les zones de Bor et Kapoeta, au Sud-Soudan. Depuis lors, plus de 155 000 réfugiés soudanais sont rentrés chez eux au Sud-Soudan et dans l'état du Nil Bleu depuis au moins sept pays de la région, notamment 64 000 grâce à l'opération de rapatriement volontaire assisté de l'UNHCR. Plus de 300 000 réfugiés sont toujours dans des camps dans les pays voisins. En 2007, l'UNHCR prévoit le retour de 102 000 réfugiés au total depuis leurs pays d'asile.
L'UNHCR a plusieurs bureaux au Sud-Soudan : à Yei, Yambio, Tambura, Rumbek, Kapoeta, Kajo Keji, Malakal et Bor. Dans l'état du Nil Bleu, nous avons des bureaux à Damazin et Kurmuk.
Au total, nous avons 166 employés sur le terrain et notre budget pour 2007 est de 56,1 millions de dollars.
