Kirghizistan : Remerciements du HCR pour l'engagement du gouvernement envers les demandeurs d'asile ouzbèques

L'UNHCR est heureux d'annoncer que le gouvernement du Kirghizistan a réitéré son engagement d'honorer ses accords internationaux qui interdisent les retours forcés de demandeurs d'asile ayant fui la violence dans l'Ouzbékistan voisin.

Le gouvernement du Kirghizistan a assuré l'UNHCR qu'il respecterait ses obligations concernant les réfugiés en dépit des rumeurs diffusées dans la région que certains de ceux qui avaient traversé la frontière pour échapper à la confusion de la vallée de Ferghana auraient été arrêtés par les autorités en Ouzbékistan.

L'UNHCR a également remercié le gouvernement du Kirghizistan pour son engagement de trouver un nouvel emplacement pour installer un camp temporaire pour les demandeurs d'asile, qui se trouvent jusqu'à présent trop près de la frontière. Tous les résidents du camp de Barash, (482 personnes, y compris 13 qui sont à l'hôpital) ont été enregistrés par l'UNHCR.

Des centaines de personnes ont fui et traversé la frontière près de la ville kirghize de Jalalabad après des confrontations sanglantes dans la cité ouzbèque d'Andijan, à 50 km de la frontière, entre les forces de sécurité et les manifestants le 13 mai dernier. Certains ont également fui et franchi ailleurs la frontière après des problèmes moins graves dans d'autres villes.

Le Kirghizistan, après avoir initialement distribué des « permis d'asile » qui permettaient un séjour de 10 jours, a depuis donné une autorisation d'un mois aux demandeurs d'asile. Le gouvernement a assuré à l'UNHCR qu'il continuerait de respecter l'interdiction de refoulement (le retour forcé des demandeurs d'asile vers le pays qu'ils ont fui), élément fondamental de la Convention de 1951 sur le statut des réfugiés. Le Kirghizistan fut l'un des tous premiers parmi les nouveaux pays d'Asie centrale à devenir signataire de ce texte.

L'UNHCR avait fait part de ses inquiétudes le mois dernier, lors de reportages réalisés par les médias faisant état de refoulement par les gardes frontières kirghizes de 86 ouzbèques entre 16 et le 20 mai, à différents points de frontière, près du camp de Barash. Par ailleurs, 8 personnes sont rentrées volontairement en Ouzbékistan après avoir été informées par les équipes de l'UNHCR de leurs doits et de la situation actuelle en Ouzbékistan.

L'UNHCR a demandé aux deux pays de s'assurer que la frontière demeure ouverte au cas où de nouveaux demandeurs d'asile se présenteraient.