Face aux risques de pertes en vies humaines en Côte d'Ivoire, le HCR exhorte les belligérants à appuyer les efforts humanitaires
Face aux risques de pertes en vies humaines en Côte d'Ivoire, le HCR exhorte les belligérants à appuyer les efforts humanitaires
Le HCR appelle aujourd'hui les belligérants en Côte d'Ivoire à s'engager à appuyer les efforts humanitaires nécessaires d'urgence et à cesser de mettre en péril la vie des civils.
Lundi, environ 200 000 à 300 000 personnes ont été déplacées à Abidjan, ainsi qu'un autre groupe de 70 000 personnes dans l'ouest du pays, après les combats récents ou en cours. Les besoins humanitaires ou en matière de protection s'accroissent. A Abidjan, des milliers de personnes se terrent dans des centres communautaires où les conditions sont précaires et où les besoins en matière de protection ne sont pas correctement évalués. Dans le quartier d'Abobo, environ 60 familles sont toujours prises au piège dans une église et des combattants les empêcheraient de partir. Dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, l'accès humanitaire aux personnes dans le besoin est sérieusement entravé par l'insécurité. Par conséquent, des milliers de personnes déplacées sont presque entièrement laissées à elles-mêmes.
Le risque s'accroît également pour les personnes relevant de la compétence du HCR. Des informations sur l'arrivée de mercenaires libériens dans le pays circulent et nourrissent l'inquiétude. Cela pourrait créer des risques pour les 24 000 réfugiés libériens qui vivent en Côte d'Ivoire.
Le nombre des Ivoiriens qui fuient vers l'est du Libéria a également augmenté de façon spectaculaire. Le HCR a déjà enregistré 75 000 réfugiés, dont environ la moitié sont arrivés depuis le 24 février. D'autre part, le gouvernement et des partenaires nous ont informé d'environ 7 000 nouvelles arrivées. Cet afflux soudain exerce une pression énorme sur les communautés locales et sur les capacités des organisations humanitaires à les aider. Dans la ville de Buutuo, la capitale du comté de Nimba à l'est du Libéria, les pénuries alimentaires ainsi que la situation en matière de distribution d'eau et d'installations sanitaires deviennent critiques. Des cas de diarrhées et de paludisme ont été signalés. Le HCR et ses partenaires travaillent pour réhabiliter des ponts et des routes afin d'améliorer les conditions d'accès. Nous fournissons également, dans les lieux accessibles, une aide directe aux réfugiés et aux communautés locales autour d'eux.