Fermer sites icon close
Search form

Recherchez un site de pays.

Profil du pays

Site web du pays

Augmentation du nombre de Burundais franchissant la frontière tanzanienne, risques sanitaires à craindre

Points de presse

Augmentation du nombre de Burundais franchissant la frontière tanzanienne, risques sanitaires à craindre

14 Février 2006 Egalement disponible ici :

Depuis quelques semaines, un nombre croissant de Burundais franchit la frontière afin de trouver refuge en Tanzanie voisine. Leurs conditions de vie dans les centres d'accueil en Tanzanie préoccupent tout particulièrement l'UNHCR.

Plus de 4 000 demandeurs d'asile se trouvent actuellement dans trois centres d'accueil dans le district de Kibondo, dans le nord-ouest de la Tanzanie. Environ 3 500 Burundais ont traversé la frontière depuis le début de l'année et leur nombre ne cesse d'augmenter, avec une moyenne de 100 arrivées par jour. Pendant la seule journée de lundi, plus de 500 nouvelles personnes ont été enregistrées dans différents centres d'accueil situés le long de la frontière, la plupart d'entre eux à Nyakimonomono, où plus de 2 500 personnes vivent actuellement.

Les conditions de vie à Nyakimonomono et dans les autres centres d'accueil ne sont pas satisfaisantes. Les centres d'accueil sont conçus pour accueillir, pendant une courte période, les personnes qui viennent de franchir la frontière - pas plus que quelques jours dans la plupart des cas. En collaboration avec nos partenaires, nous avons fait ce que nous avons pu afin d'améliorer les conditions dans ces centres - l'approvisionnement en eau a été amélioré, les terres asséchées autour des douches et des zones d'approvisionnement en eau, des nouveaux trous pour les ordures ont été creusés et des cuisines supplémentaires construites.

Néanmoins, les risques sanitaires liés à l'accueil de tant de personnes restent importants, alors que ces endroits sont conçus pour un petit nombre. Nous avons engagé des négociations avec les autorités tanzaniennes afin de transférer les personnes ayant obtenu l'asile de la frontière vers des camps déjà établis. Toutefois, jusqu'à maintenant, seul un petit nombre de personnes a obtenu l'asile - 57 d'entre elles ont été envoyées vendredi dernier au camp de réfugiés de Mkugwa et un autre groupe d'une centaine de personnes devrait être transféré cette semaine.

La majorité des nouveaux arrivants sont originaires de la province de Ruyigi, dans l'est du Burundi. Une pénurie alimentaire et l'insécurité croissante sont les deux raisons principales pour lesquelles les Burundais disent quitter leur pays. Il y a des cas visibles de malnutrition parmi les nouveaux arrivants. La semaine passée, un enfant est mort de déshydratation à son arrivée et trois enfants sont décédés en janvier d'une infection respiratoire sévère. Le fait qu'un nombre important des nouveaux arrivants aient été récemment rapatriés au Burundi, après des années de vie en tant que réfugiés en Tanzanie, est également inquiétant.

L'UNHCR aide environ 350 000 réfugiés en Tanzanie, dont 195 000 sont burundais. Nous menons une opération de rapatriement volontaire pour les réfugiés burundais depuis 2002. Plus de 290 000 Burundais ont choisi de retourner chez eux dans ce cadre. Les derniers mois, le nombre de personnes optant pour le rapatriement a atteint son niveau le plus bas depuis le début de cette opération.