Inondations au Kenya, les réfugiés sont transférés plus en altitude
Inondations au Kenya, les réfugiés sont transférés plus en altitude
Au milieu des niveaux d'eau qui montent et des fortes chutes de pluie, des réfugiés désespérés, contraints d'abandonner leurs maisons dans le camp de Ifo au nord du Kenya pris dans des inondations et sont transférés plus en altitude. Plus de 3 360 ont maintenant été transférés dans le camp de Hagadera, un des trois camps du complexe de Dadaab. Des charrettes, tirées par des ânes, ont été utilisées pour assurer le transfert de nombreux réfugiés. Les réfugiés en bonne santé comme les jeunes homes ont eux effectué à pied la distance de 10 kilomètres pour arriver au camp de Hagadera. La plupart de ceux qui sont transférés à Hagadera sont des réfugiés arrivés récemment de Somalie, qui venaient juste de s'installer dans un nouveau site à Ifo.
Hier, les employés de l'UNHCR ont rencontré les comités de réfugiés à Ifo - le camp le plus gravement touché - pour prévoir la reconstruction du camp d'Ifo dans un lieu plus en altitude et plus sec. Déjà, quelque 6 000 réfugiés d'Ifo se sont par eux-mêmes installés dans le nouveau lieu proposé. Nous sommes préoccupés parce qu'ils sont actuellement dispersés dans toute la zone sèche qui ne dispose pas de points d'eau. Nous travaillons d'arrache-pied sur le projet d'un nouveau site que nous appelons Ifo 2. Nous déterminons également les parcelles de terrain pour l'installation des familles de réfugiés qui devront être transférées depuis les zones sinistrées et effectuons l'extension des canalisations d'eau vers le site qui devrait accueillir quelque 20 000 personnes. Quelque 12 kilomètres de canalisation et de matériel doivent être acheminés par avion depuis Nairobi, lundi 27 novembre. Le pont aérien devrait également transporter davantage de bâches en plastique pour les abris des réfugiés et des articles médicaux basiques.
Nous sommes toujours très inquiets au sujet de l'isolement des camps de Dadaab en raison des routes impraticables. Un camion privé qui voyageait depuis Garissa vers Dadaab a été contraint hier d'arrêter son voyage et de rentrer à Garissa en raison d'une section de route impraticable, à quelque 30 kilomètres de Dadaab. Cela devient de plus en plus difficile de faire face sans liaison routière aux besoins urgents des 160 000 réfugiés présents dans les trois camps de Dadaab. Quelques matériels sont acheminés grâce au pont aérien vers le camp, cependant la piste d'atterrissage de Dadaab est petite et ne peut accueillir des avions cargo. Pendant ce temps, au cours des deux prochaines semaines, nous allons avoir besoin de 40 000 litres d'essence que nous utilisons pour faire fonctionner les générateurs qui activent les pompes à eau dans les trois camps. Nous utilisons également des générateurs pour les bureaux de l'UNHCR et des ONG et pour assurer la communication partout dans les camps.
Nous sommes inquiets sur le sort de quelques 400 demandeurs d'asile somaliens qui demeurent bloqués dans le centre de réception de Liboi, situé à environ 98 kilomètres. Nous ne pouvons les atteindre en raison des routes impraticables entre Dadaab et Liboi. Nous sommes préoccupés car ils vont bientôt manquer de nourriture et de médicaments.
Nos partenaires dans les camps ont continué à sensibiliser les réfugiés des risques encourus s'ils boivent l'eau provenant de l'inondation. L'hôpital traite le premier cas de bilharziose et plusieurs cas de diarrhées hémorragiques. Des tests ont confirmé que ce ne sont pas des cas de choléra bien que nos partenaires hospitaliers soient en alerte pour de possibles cas à venir.