Les principes de gestion d'un environnement durable
Les principes de gestion d'un environnement durable
Intégration
La planification environnementale est cruciale à toutes les phases des opérations liées aux réfugiés.
S'assurer que les préoccupations environnementales soient prises en compte dans la planification et les activités relevant d'autres secteurs est essentiel pour le bien-être général et la sécurité des réfugiés. Cela peut également avoir un impact majeur sur l'environnement, puisque certaines activités potentiellement nuisibles pourraient être évitées ou déjouées par une planification et une coordination rigoureuses, en particulier durant les toutes premières phases des opérations. La gestion de l'environnement ne devrait donc pas faire l'objet d'un programme spécifique mais devrait être intégrée aux programmes sectoriels dont les activités sont concernées telles que la planification matérielle, la syviculture, l'agriculture, l'élevage, la gestion de l'eau et des systèmes sanitaires.
Mieux vaut prévenir que guérir
Mieux vaut prévenir que guérir, agir dès que possible pour minimiser de possibles problèmes de grande ampleur et des conséquences irréversibles, il s'agit là d'une politique clé prônée par l'UNHCR pour ses opérations de terrain. Une planification efficace peut contribuer à minimiser la dégradation environnementale ainsi que les coûts (ressources humaines et financières) de réhabilitation du site.
De simples activités à but environnemental peuvent être mises en place presque immédiatement durant la phase d'urgence des opérations liées aux réfugiés, indépendamment de la situation, en attendant l'instauration d'une stratégie plus globale. Des problèmes tels que le choix du site pour le camp sont d'une importance considérable : s'il n'y a pas d'autre choix que d'établir un camp près d'un site fragile au niveau écologique, des mesures supplémentaires doivent être prises pour éviter l'impact négatif sur l'environnement de cette région.
Rentabilisation des coûts
Disposant de ressources limitées, l'UNHCR doit toujours s'efforcer de maximiser l'efficience de ses programmes d'aide. C'est en particulier le cas des problèmes environnementaux pour lesquels une approche à long terme est souvent nécessaire pour encourager ainsi que promouvoir une utilisation et une gestion durables des ressources naturelles.
Le principe du « mieux vaut prévenir que guérir » peut contribuer à une rentabilisation des coûts puisqu'il est souvent plus coûteux de remédier à une dégradation environnementale que de la prévenir. A l'aide d'une approche intégrée, les coûts peuvent être minimisés puisque les activités à but environnemental sont inclues dans les programmes sectoriels, plutôt que mises en place au moyen de projets supplémentaires coûteux.
Participation locale
Impliquer les communautés locales dans le développement et la gestion des activités à but environnemental est fondamental pour gérer les ressources naturelles de manière durable. Des activités telles que la reforestation, l'agrosylviculture, la mise sous contrôle des pâturages pour l'élevage, ou la promotion de fours à système de cuisson amélioré doivent être mises en place avec l'aide des communautés locales (réfugiés et populations locales) pour être fructueuses à long-terme.
La lutte pour l'accès aux ressources naturelles déjà limitées est une source commune de conflits et un souci pour la population locale, les réfugiés et les autorités. Impliquer les gens dans des discussions et des débats sur la manière d'avoir accès à ces ressources et sur leur utilisation est un objectif croissant de nombreuses activités organisées par l'UNHCR.
Participant au programme de sensibilisation de l'UNHCR sur le terrain, les leaders de la communauté des réfugiés doivent éveiller la conscience et le sens de la responsabilité concernant la protection de l'environnement aux alentours. Des actions telles que celle-ci aident à instaurer un respect des traditions locales comme les tabous sur la chasse ou la coupe des arbres, ou le passage dans des forêts sacrées et d'autres sites d'importance culturelle. De telles initiatives peuvent être efficaces sur le long terme pour protéger l'environnement local et limiter l'impact des activités humaines sur l'environnement.
Les femmes et l'environnement
Le rôle important que les femmes jouent dans l'utilisation des ressources naturelles telles que le bois, l'eau, et les ressources permettant de se nourrir est aussi une préoccupation que l'UNHCR essaye de prendre en compte dans de nombreux programmes de terrain. Même si les besoins spécifiques des femmes, leur sécurité, et leurs soins de santé restent une priorité pour l'UNHCR, réduire la charge de travail inégale qui revient aux femmes dans les camps de réfugiés est aussi un problème important. Le temps passé à chercher du bois et de l'eau, et travailler aux champs implique que les femmes ont peu de temps pour l'éducation ou même pour s'occuper de leur famille. Comme les femmes sont souvent les premières utilisatrices des ressources naturelles (et peuvent être les principales actrices de pratiques environnementales telles que l'économie d'énergie lors de la cuisson), il est essentiel que leur aide et leur coopération soient prises en compte dans les activités à but environnemental en cours.