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On dénombre maintenant 34 morts après l'attaque d'un camp au Darfour

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On dénombre maintenant 34 morts après l'attaque d'un camp au Darfour

Après un assaut meurtrier contre un camp du Darfour occidental, le nombre de morts s'élève à présent à 34, selon l'annonce de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés vendredi, dont une équipe envoyée à Ara Sharow a recueilli des informations sur l'attaque de mercredi, perpétrée par un large groupe d'hommes armés à cheval ou à dos de chameau.
30 Septembre 2005
La plupart des personnes, qui ont fui l'attaque meurtrière de mercredi contre le camp d'Aro Shadow (dont la photo ci-dessus a été prise cette année) au Darfour occidental, sont à présent de retour au camp.

GENEVE, 30 septembre (UNHCR) - On dénombre à présent 34 morts suite à l'assaut meurtrier contre un camp du Darfour occidental et les villages avoisinants, selon l'annonce de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés vendredi, dont une équipe envoyée au camp d'Aro Shadow a recueilli des informations sur l'attaque de mercredi, perpétrée par un large groupe d'hommes armés à cheval ou à dos de chameau.

L'équipe de l'UNHCR a expliqué vendredi que beaucoup des 4 000 à 5 000 résidents du camp étaient revenus des collines toutes proches de Jebel Moon et de la campagne aux alentours. Ils y avaient fui lorsque, mercredi après-midi, les cavaliers ont envahi le camp, tuant ses habitants et incendiant leurs abris de fortune.

Selon les survivants, après être entrés dans le camp, les 250 à 300 Arabes armés se sont divisés en trois groupes : le premier s'est éloigné des autres pour voler le bétail. Le deuxième a commencé à poursuivre et à tuer les habitants du camp. Le troisième a incendié les fragiles abris du camp dans lesquels les déplacés habitaient depuis qu'ils avaient fui leurs villages de la région à cause d'attaques similaires.

En tout, 17 des personnes déplacées qui vivaient dans le camp ont été tuées, ainsi que 17 personnes de villages environnants en visite au camp : en effet, mercredi était un jour de marché. Les 34 victimes étaient toutes des hommes. L'UNHCR a assisté à l'enterrement d'une des 34 victimes et a déclaré que l'on semblait lui avoir lié les poings avant de le tuer. Des témoins du camp ont dit qu'il avait été attaché à un cheval et traîné sur le sol jusqu'à ce que mort s'ensuive.

L'attaque, le premier assaut armé contre un camp de déplacés internes au Darfour, fait suite à une série d'incidents inquiétants dans la région. L'UNHCR est préoccupé de la détérioration de la situation en termes de sécurité car elle empêche l'acheminement de l'aide d'urgence vers des dizaines de milliers de déplacés internes au Darfour. De plus, elle pourrait les conduire à fuir à nouveau - éventuellement vers le Tchad, un pays voisin qui gère déjà tant bien que mal la présence de 200 000 réfugiés soudanais sur son territoire.

L'UNHCR, qui veille à la protection des personnes déplacées au Darfour occidental, a trois bureaux dans la région, et cinq bureaux supplémentaires sont prévus. On estime à 2 millions le nombre de déplacés internes au Darfour, dont 715 700 au Darfour occidental, 770 800 au Sud Darfour et 480 000 au Nord Darfour.