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Nette diminution du nombre de personnes relevant du mandat du HCR en 2003

Communiqués de presse

Nette diminution du nombre de personnes relevant du mandat du HCR en 2003

17 Juin 2004

Le 17 juin 2004

GENEVE - Le nombre de réfugiés et autres personnes relevant de la compétence du HCR a diminué de 18 % pour atteindre 17,1 millions d'individus en 2003, le plus faible taux depuis au moins une décennie.

Lors de l'annonce, jeudi 17 juin, des plus récentes statistiques, à la veille de la Journée mondiale du réfugié, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés M. Ruud Lubbers a attribué cette diminution à plusieurs facteurs, dont le renforcement des efforts internationaux voués à la recherche de solutions durables pour les millions de personnes déracinées et le travail continu du HCR et de ses partenaires pour la résolution de crises humanitaires « prolongées » qui perdurent depuis plusieurs années ou décennies.

Selon M. Lubbers, ces statistiques soulignent le thème de la Journée mondiale du réfugié de cette année - « Trouver un chez-soi » - et sont une preuve tangible d'une partie des réussites du HCR et de ses partenaires dans plus de 120 pays.

« Nous avons vu le nombre de personnes relevant du mandat du HCR passer de 21,8 millions lorsque je suis entré en fonction en 2001 à 17,1 millions au début de cette année - une diminution de presque 22 % » a affirmé M. Lubbers. « Ces statistiques sont très encourageantes, particulièrement pour les 5 millions de personnes qui ont au cours des dernières années pu regagner leur chez-soi ou trouver un nouvel endroit pour reconstruire leur vie. Pour eux, ces statistiques reflètent une réalité concrète : la fin de longues années d'exil et le début d'une nouvelle vie avec un nouvel espoir pour le futur. »

Selon les données provisoires du HCR, le nombre total de personnes relevant du mandat du HCR était de 17,1 millions à la fin de 2003, ce qui constitue le plus bas taux depuis au moins une décennie. Ces données incluent 9,7 millions de réfugiés, 1,1 million de rapatriés, 4,2 millions de déplacés internes, 233 000 de déplacés internes qui sont rentrés chez eux, 995 000 demandeurs d'asile ; et 912 000 autres personnes, y compris des apatrides.

Par région, il y avait 5,4 millions de personnes relevant du mandat du HCR en Europe à la fin de 2003, 4 millions dans la région du CASWANAME (Asie centrale, Asie du Sud-Ouest, Afrique du Nord et Proche Orient), 4 millions en Afrique, 2,3 millions dans les Amériques et dans les Caraïbes ; et 1,4 million en Asie et dans le Pacifique.

Les cinq premiers pays d'asile en 2003 étaient le Pakistan (1,1 million) ; l'Iran (985 000) ; l'Allemagne (960 000) ; la Tanzanie (650 000) ; et les Etats-Unis (452 500). Le nombre de réfugiés dans chacun de ces cinq pays a diminué de 2 à 25 %. L'Afghanistan demeure le principal pays d'origine des réfugiés avec au moins 2,1 millions de réfugiés dans 74 pays d'asile, suivi par le Soudan (606 000) et le Burundi (531 600). Les données sur l'Afghanistan n'incluent pas les réfugiés ou migrants Afghans vivant dans les villes du Pakistan - une étude effectuée en 2001 (la plus récente étude disponible) estime leur nombre à 1,6 million. Un récent enregistrement en Iran indique que le nombre de réfugiés afghans a augmenté de 600 000 par rapport au chiffre de 2003. A ce sujet, les estimations sur le nombre de réfugiés afghans seront révisées cette année en consultation avec ces deux gouvernements.

Le nombre global de réfugiés de 9,7 millions à la fin de 2003 constitue une diminution nette de 920 000 - ou 10 % - par rapport aux données de l'année passé qui indiquaient 10,6 millions de réfugiés, selon le 2003 Global Refugee Trends Report, disponible sur le site du HCR au www.unhcr.org. C'était la deuxième année consécutive que les chiffres affichaient une nette diminution.

Le nombre de réfugiés a diminué durant l'année dans les cinq régions couvertes par le HCR. Dans la région du CASWANAME ce nombre a diminué de 13 %, de 10 % en Asie et dans le Pacifique, de 7,3 % en Afrique, et de 5 % en Europe et dans les Amériques. En Afrique, ce nombre a seulement augmenté en Afrique de l'Ouest, et ce uniquement de 0,6 %. M. Lubbers supervise présentement un programme destiné à l'éventuel rapatriement volontaire de plus de 2 millions de réfugiés et de millions de déplacés internes dans neuf pays africains.

Le HCR recherche généralement l'une des trois solutions durables aux problèmes des réfugiés. La grande majorité rentre chez eux par un rapatriement volontaire lorsque les circonstances le permettent. Dans le cas contraire, l'organisation aide les réfugiés à s'intégrer dans leur premier pays d'asile ou à se réinstaller dans un pays tiers.

Des 1,1 million de réfugiés qui ont été rapatriés l'année passée, 646 000 sont retournés en Afghanistan, 133 000 en Angola, 82 000 au Burundi, 55 000 en Iraq, 33 000 en Sierra Leone, 23 000 au Rwanda, 21 000 au Libéria, 16 500 en Côte d'Ivoire, et 14 000 en Bosnie-Herzégovine. Dans certains cas, comme en Iraq et au Libéria par exemple, le HCR ne recommande pas encore le rapatriement volontaire, mais nombreux sont ceux qui décident de retourner chez eux malgré tout. M. Lubbers a indiqué qu'il y avait eu un niveau inégalé de rapatriements volontaires durant les deux dernières années, soit près de 3,5 millions de réfugiés qui sont retournés chez eux, la plupart des Afghans du Pakistan ou d'Iran.

« L'impressionnant retour des Afghans dans leur terre natale durant les deux dernières années confirme l'importance de l'attention portée par la communauté internationale aux problèmes des réfugiés et de l'aide qu'elle apporte au travail du HCR et à ses partenaires » a affirmé le Haut Commissaire. « L'impact se fait sentir aussi loin qu'en Europe, où le nombre de demandeurs d'asile afghans a nettement diminué. Mais les pays de retour ont besoin du soutien continu de la communauté internationale et d'investissements internationaux durant tout le processus de rapatriement, de réintégration, de relèvement et de reconstruction. C'est là le meilleur moyen de s'assurer que les gens puissent rentrer chez eux et y rester. »

Six pays ont produit au moins 15 000 nouveaux réfugiés en 2003, soit le Soudan (112 000), le Libéria (87 000), la République centrafricaine (33 000), la République démocratique du Congo (30 000), la Côte d'Ivoire (22 000) et la Somalie (15 000).

Durant l'année 2003, quelque 807 000 demandes d'asile ont été enregistrées dans 141 pays. La plupart des demandes provenaient de la Fédération de Russie (38 900), de la Chine (37 100), de Serbie et Monténégro (36 700), de la République démocratique du Congo (35 800), de Turquie (33 800), d'Iraq (32 100), de Colombie (29 400), d'Afghanistan (22 400) et du Nigéria (21 300). Quelque 150 000 demandeurs d'asile ont obtenu le statut de réfugié ou ont reçu la permission de rester dans le pays d'asile pour des raisons humanitaires.

En plus des réfugiés, des rapatriés et des demandeurs d'asile, il y'avait 5,3 millions autres personnes relevant du mandat du HCR à la fin de l'année passée, soit 21 % de moins que les 6,8 millions de l'an dernier. Le nombre de déplacés internes (4,2 millions), par exemple, a diminué de 460 000 en 2003.

Les statistiques globales du HCR n'incluent pas les Palestiniens qui relèvent du mandat de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).