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Egypte : D'ici dimanche, le HCR devra avoir déterminé le statut des Soudanais détenus

Points de presse

Egypte : D'ici dimanche, le HCR devra avoir déterminé le statut des Soudanais détenus

13 Janvier 2006

Au Caire, les équipes de l'UNHCR sont toujours engagées dans une course contre la montre dans le but de déterminer correctement le statut des ex-manifestants soudanais qui sont toujours en détention au Caire et menacés de reconduite à la frontière. Mercredi, 164 demandeurs d'asile et réfugiés soudanais, dont 41 femmes et 31 enfants et des détenteurs de cartes d'enregistrement de l'UNHCR en tant que demandeurs d'asile ou réfugiés) ont été libérés par les autorités égyptiennes sur recommandation de l'UNHCR et après une vérification d'identité et sur photo. Les Soudanais avaient perdu leurs cartes pendant l'évacuation du jardin public. L'UNHCR a fourni à chacun, parmi ces 164 personnes, de nouvelles cartes ainsi qu'une allocation temporaire de 300 livres égyptiennes (environ 60 dollars).

Les autorités égyptiennes ont autorisé l'UNHCR jusqu'à dimanche à déterminer le statut des 463 Soudanais restant dans deux prisons et un camp militaire. L'UNHCR a également recommandé la libération immédiate de toutes les femmes et des enfants (plus de 190 personnes toujours détenues) sur la base de considérations humanitaires et de l'interdiction internationale sur la détention des mineurs. L'agence a également rappelé au gouvernement les 4 accords appelés Accord de Liberté avec le Soudan, qui permettent aux femmes soudanaises et aux mineurs ayant moins de 14 ans des visas gratuits d'entrée et de résidence en Egypte. L'UNHCR a également recommandé l'immédiate libération de tous les ressortissants du Darfour compte tenu de la situation actuelle au Darfour et suivant les recommandations du Représentant spécial du Secrétaire Général au Soudan.

Des recommandations pour des cas restants, notamment les nouveaux arrivés du Soudan ainsi que les cas terminés, pourraient - si le temps le permet - être revus dimanche. Bien que l'UNHCR ait demandé une extension d'un mois pour passer la totalité des cas en revue, il n'a reçu qu'une semaine supplémentaire. L'UNHCR n'a jusqu'à maintenant pas encore reçu de garanties du gouvernement égyptien que - comme nous l'avons demandé - personne ne soit reconduit à la frontière.

Tous les détenus ont reçu, par l'intermédiaire de l'UNHCR, des soins médicaux supplémentaires, ainsi qu'une aide matérielle avec des vêtements, des chaussures, des sous-vêtements et des nécessaires de toilette. Mais le moral des détenus est très bas, alors que de nombreuses personnes présentent des signes de traumatisme à cause des événements et beaucoup sont séparés de leur famille.

L'UNHCR a prévenu contre tout retour forcé vers le Soudan à ce moment de la situation, alors de nombreuses régions ne sont pas encore sécurisées. Mais l'UNHCR peut organiser le retour de ceux des Soudanais qui exprimeraient explicitement leur souhait de rentrer chez eux dans des zones sûres.

L'Egypte a signé la Convention de Genève de 1951 en 1981, et ainsi se trouve face à des responsabilités de base envers les réfugiés et les demandeurs d'asile, notamment concernant l'enregistrement et la détermination du statut. La reconduite à la frontière de personnes relevant de la compétence de l'UNHCR est considérée comme une violation de la Convention.

L'UNHCR continue d'apporter son soutien à d'autres Soudanais qui ont été libérés plus tôt. Des rations alimentaires, des couvertures et des vêtements ont été distribués aux Soudanais qui ont pris part au sit-in. Tous se sont également vus allouer une allocation personnelle, qui varie entre 300 à 700 livres égyptiennes selon la taille de la famille.