Le HCR reprend complètement ses opérations a Kaboul après la libération de ses employés

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a annoncé mercredi qu'il va reprendre complètement ses opérations dans la capitale afghane, Kaboul, maintenant que le quatrième employé local du HCR arrêté par les talibans a été relâché sans avoir fait l'objet d'aucune charge.

Cette libération marque la fin d'une crise qui a provoqué l'arrêt presque total des opérations du HCR à Kaboul. Le 21 novembre dernier, l'organisation a dû ralentir ses opérations dans la capitale parce que la moitié de son personnel ne pouvait plus travailler.

En plus des quatre employés arrêtés, sept femmes afghanes employées par le HCR ne sont pas autorisées à travailler depuis que la capitale afghane est tombée aux mains des talibans en septembre dernier.

Un chauffeur du HCR, enlevé par un groupe d'hommes armés talibans le 26 octobre dernier, a été libéré de prison mardi dernier. Contrairement aux autres, ils semble que cette arrestation est due à une initiative individuelle d'un commandant qui voulait l'utiliser comme monnaie de change.

Les trois autres employés du HCR pris par des talibans armés alors qu'ils quittaient les bureaux du HCR à Kaboul, le 12 novembre dernier, ont été relâchés dix jours plus tôt, sans qu'aucune charge n'ait été - là encore - retenue contre eux.

« Nous espérons que cela marque le début d'une nouvelle ère », a déclaré Sri Wijeratne, chef par intérim de l'opération du HCR en Afghanistan. « Nous avons maintenant reçu des assurances fermes de la part des autorités talibanes qui se sont engagées à garantir la sécurité de nos employés. Il est capital que nous collaborions tous ensembles pour améliorer les conditions misérables dans lesquelles vivent beaucoup d'habitants de Kaboul. »

Au cours d'une rencontre avec les officiels des Nations Unies à Kandahar, les autorités talibanes ont promis de faire leur possible pour résoudre la question des employés arrêtés et pour assurer la sécurité des employés des Nations Unies travaillant dans les régions sous contrôle taliban. Deux des trois employés arrêtés au moment de la rencontre ont été relâchés à Kaboul trois jours plus tard.

Le HCR a également reçu des signes encourageants comme quoi certaines des femmes employées par l'organisation pourraient être autorisées à reprendre leur travail, qui est vital sur le terrain. Plusieurs des programmes du HCR visent à aider les veuves ainsi que les femmes chefs de famille que l'organisation ne peut pas assister sans l'aide de ses employés de sexe féminin.

Les derniers combats en Afghanistan, qui ont suivi la tombée de Kaboul aux mains des talibans, ont provoqué des déplacements, essentiellement de la région de la capitale et de la province de Badghis, située au nord-ouest du pays. Au moins 80 000 personnes ont été ainsi déplacées depuis septembre. 30 000 d'entre elles se trouvent au Pakistan.

NDLR : ce communiqué de presse est sorti simultanément à Genève et à Islamabad.