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Tchad : Des milliers de Tchadiens déplacés ont peur de rentrer chez eux, les réfugiés du Darfour se sentent en danger

Points de presse

Tchad : Des milliers de Tchadiens déplacés ont peur de rentrer chez eux, les réfugiés du Darfour se sentent en danger

24 Novembre 2006

Aucune nouvelle attaque n'a été rapportée cette semaine dans la région instable du sud - est du Tchad près de la frontière avec la région soudanaise du Darfour, mais des milliers de personnes déplacées ont trop peur de rentrer dans leurs villages car les groupes armés continuent d'évoluer dans la région. Des Tchadiens déplacés ayant essayé de retourner chez eux pour sauver quelques biens ont dans certains cas essuyé des coups de feu ou ont été tués. L'UNHCR travaille avec les gendarmes tchadiens pour escorter de petits groupes de déplacés qui veulent retourner vers leurs villages pour récupérer leurs biens dans certains des 23 villages qui ont été détruits pendant les récentes attaques au sud et à l'est de la ville de Goz Beida. Des dizaines d'autres villages ont été abandonnés en prévision d'attaques.

L'UNHCR estime maintenant que plus de 90 000 personnes sont déplacées dans l'est du Tchad, notamment au moins 15 000 depuis début novembre dans le sud-est de la région de Goz Beida. Quelque 7 000 d'entre eux se sont rassemblés dans les faubourgs de Goz Beida, où ils ont trouvé un abri sous les arbres ou n'importe où ils pouvaient s'abriter. Une distribution d'articles de secours pour ces personnes prévue pour aujourd'hui a dû être reportée compte tenu d'informations faisant état d'une possible activité militaire autour de Goz Beida, selon notre bureau de terrain dans cette ville. Nous prévoyons de transférer les Tchadiens déplacés vers un site temporaire sur la route de Kerfi, au sud de Goz Beida. Le site est prévu pour être temporaire jusqu'à ce que les personnes puissent rentrer dans leurs villages - ce qui ne semble guère possible compte tenu de la situation actuelle. De nombreux Tchadiens déplacés ont indiqué à l'UNHCR qu'ils ne rentreraient que si le Gouvernement a sécurisé la région.

La ville de Goz Beida, qui compte 8 000 habitants, accueille également quelque 15 000 réfugiés du Darfour dans le camp de Djabal géré par l'UNHCR ; 11 000 Tchadiens déplacés qui se trouvaient auparavant dans le camp de Gouroukoun et maintenant ce groupe de 7 000 Tchadiens récemment déplacés. Depuis début novembre, 5 000 personnes sont également arrivées sur un site pour personnes déplacées à Habile, près de Koukou Angarana, à 45 kilomètres à l'est de Goz Beida. Plus de 2 000 personnes seraient également déplacées dans la région de Koloy près d'Ade. La région de Koloy a été attaquée le 11 et 15 novembre dernier.

La récente vague d'attaques affecte également les réfugiés soudanais du Darfour, qui se sentent de plus en plus en danger après avoir fui leur propre pays en 2003/2004. À Goz Amer, un camp de 18 000 personnes près de Koukou Angarana, des réfugiés craignent de travailler dans les champs qui leur ont été alloués autour du camp par les autorités tchadiennes. Des gendarmes tchadiens, qui travaillent avec l'UNHCR pour assurer la sécurité du camp, ont escorté certains réfugiés vers leurs champs pour qu'ils puissent faire les moissons.

Au total, 218 000 réfugiés du Darfour sont hébergés dans 12 camps dans l'est du Tchad. Le Tchad accueille également 46 000 réfugiés originaires de République centrafricaine dans le sud du pays.