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Ouzbékistan/Kirghizistan : Le HCR insiste pour le maintien de l'ouverture de leurs frontières

Points de presse

Ouzbékistan/Kirghizistan : Le HCR insiste pour le maintien de l'ouverture de leurs frontières

17 Mai 2005

Après les violents événements survenus à Andijan vendredi dernier, l'UNHCR presse les gouvernements ouzbèke et kirghize de laisser la frontière ouverte pour tous les civils à chaque point de passage. Une équipe de l'UNHCR est arrivée dans la partie kirghize de la frontière dimanche et a depuis visité deux points de passage, l'un à Jalal-Abad, l'autre à Kara-Suu.

Une équipe d'urgence de l'UNHCR est également en route pour la région afin de renforcer les personnels déjà sur place. Des secours depuis nos entrepôts du centre régional voisin de Osh ont été envoyés vers la zone frontière pour y être distribués. Des secours supplémentaires, notamment des tentes, sont actuellement acheminés par la route depuis les stocks du Tadjikistan.

A Jalal-Abad, à quelque 50 km au nord de Andijan, un groupe de quelque 550 ouzbèkes est arrivé samedi, pour la plupart des hommes, accompagnés par 84 femmes et 12 enfants. Ils ont dit à l'UNHCR qu'ils étaient à Andijan vendredi et qu'ils ont fui quand l'armée a ouvert le feu sur les manifestants. 541 d'entre eux sont maintenant installés dans un camp militaire dans une vallée proche de la rive kirghize de la rivière Kara-Darya, près de la ville de Jalal-Abad dans le district de Suzac. L'UNHCR a négocié avec l'ONG ACTED pour qu'elle achète et distribue de la nourriture à ce groupe. Les nouveaux arrivants ont été enregistrés comme demandeurs d'asile par le département des migrations kirghize et ont reçu des cartes provisoires des autorités kirghizes valables pour une période de 10 jours.

Les demandeurs d'asile ont dit à l'UNHCR être hors d'Andijan vendredi quand l'armée a ouvert le feu. Ils ont également dit que la panique s'est répandue dans toute la ville et que beaucoup de gens essayaient de s'échapper, mais que les rues étaient barrées par les militaires. Ils ont dit qu'ils avaient marché pendant 10 heures pour atteindre la frontière, où ils ont été aidés par des villageois qui les ont fait passer en sécurité au Kirghizistan.

L'UNHCR a expédié des secours d'urgence, notamment des vêtements, des couvertures, des jerricans et du savon depuis ses entrepôts dans la ville voisine kirghize de Osh vers le nouveau camp. 600 couvertures, 100 jerricans, 1 000 pains de savons et 25 balles de vêtements ont été fournis aux autorités du camp hier lundi. L'UNHCR a également envoyé 150 tentes par camion depuis ses entrepôts de Douchanbé au Tadjikistan. L'agence pour les réfugiés est inquiète de la proximité du camp avec la frontière et souhaiterait relocaliser ce groupe de réfugiés dans l'intérieur du pays de façon à lui assurer une meilleure sécurité, comme cela se pratique dans chaque situation de réfugiés.

Hier lundi, l'équipe de l'UNHCR a visité la ville frontière de Kara-Suu, à 50 km à l'est d'Andijan. Aucun demandeur d'asile n'y a été signalé. L'équipe de l'UNHCR a vu des Ouzbèkes franchissant la frontière à Kara-Suu, mais ils semblaient ne venir que pour la journée, pour visiter leurs familles ou se rendre au marché.

Compte tenu des distances dans cette zone, l'UNHCR n'a pas pu contrôler d'autres points d'entrée le long de la frontière. De plus, le nombre de demandeurs d'asile enregistrés évoqués ci-dessus n'inclut pas les ouzbèkes qui ont trouvé refuge chez leurs amis ou leurs familles au Kirghizistan et qui n'ont donc pas été enregistrés par les autorités locales.

L'UNHCR apprécie les assurances du gouvernement kirghize que les personnes ne seront pas obligées à rentrer en Ouzbékistan par la force et ses intentions d'enregistrer les nouveaux arrivants comme demandeurs d'asile. Tout cela en poursuivant la tradition de protection internationale du Kirghizistan et le travail de l'UNHCR. Le pays fut l'un des premiers de la région à devenir signataire de la Convention de 1951 sur les réfugiés. L'équipe d'urgence de l'UNHCR envoyée en renfort au Kirghizistan aidera le personnel sur le terrain à soutenir les autorités kirghizes à faire face à tout afflux potentiel depuis l'Ouzbékistan.