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La traite d'êtres humains reprend dans le Golfe d'Aden

Points de presse

La traite d'êtres humains reprend dans le Golfe d'Aden

8 Septembre 2006

Le trafic mortel d'êtres d'humains à travers le Golfe d'Aden de la Somalie au Yémen a recommencé. Bien que les conditions climatiques soient toujours difficiles, les employés de l'UNHCR au Yémen ont déjà aidé à plusieurs centaines de survivants de quatre bateaux de pêche arrivés la semaine dernière. Quatre personnes qui avaient embarquées sur le premier bateau sont portées disparues.

Malgré les appels répétés de l'UNHCR pour une action de la communauté internationale pour faire face au problème des trafics et réduire le nombre de morts, le problème continue. L'année dernière, quelque 100 personnes sont arrivées chaque jour de septembre à avril pendant la saison favorable à la navigation. Actuellement un grand nombre de passagers potentiels attendent en Somalie de faire le voyage à leur tour. Les survivants disent que trois bateaux effectuent actuellement les allers et retours entre la Somalie et le Yémen pour la traite d'êtres humains. Beaucoup mourront avant d'avoir atteint la côte. Des centaines de personnes seraient mortes au cours de ces trois dernières années.

Le bateau arrivé au Yémen samedi dernier comptait 97 survivants à bord, 54 étaient des Somaliens et les autres venaient d'Ethiopie. Comme c'est souvent le cas, les survivants disent que les bateaux n'avaient embarqué ni nourriture, ni eau et que l'équipage maltraitait les passagers. Quatre passagers sont morts quant l'équipage les a forcés à sauter par-dessus bord alors qu'ils étaient encore très loin de la côte. Les corps de deux d'entre d'eux ont été retrouvés et enterrés.

Deux jours plus tard, un second bateau avec 87 passagers est arrivé au Yémen - 85 Somaliens et deux Ethiopiens. Mardi, deux bateaux supplémentaires sont arrivés avec un total de 179 personnes, dont 111 Ethiopiens et le reste d'origine somalienne.

Les survivants ont parlé de problèmes de sécurité, de sécheresse et de difficultés économiques comme raisons de risquer leur vie pour atteindre le Yémen. Le Yémen est l'un des quelque pays de la région à avoir signé la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et à se montrer aussi généreux dans l'accueil des réfugiés. Il y a actuellement plus de 88 000 réfugiés enregistrés au Yémen, dont 84 000 Somaliens.

Parmi les personnes arrivées avec le premier bateau cette saison, 85 % disent qu'elles espèrent quitter le Yémen pour trouver du travail dans les Etats arabes du Golfe, plus riches. L'UNHCR, qui a un centre de réception et un camp au Yémen, vérifient si ceux qui arrivent sont des demandeurs d'asile ou des personnes déjà reconnues comme réfugiés ailleurs.

Les trafiquants opèrent depuis Bossasso, le principal port commercial du Puntland, une région autoproclamée autonome dans le nord-est de la Somalie - qui est l'une des plaques tournantes les plus actives pour la traite d'êtres humains au monde. L'UNHCR a travaillé avec les autorités du Puntland pour informer les gens sur les dangers de faire appel à des trafiquants pour traverser le Golfe d'Aden. En janvier dernier, l'agence pour les réfugiés a produit une vidéo et un programme radio pour sensibiliser sur les risques de telles traversées.

De plus, l'UNHCR et l'Organisation maritime internationale viennent de publier un dépliant à l'attention des capitaines, des propriétaires de bateaux, des représentants de gouvernement, des compagnies d'assurance et de tous ceux impliqués dans le sauvetage des boat people. Ce dépliant présente les lignes directrices sur les procédures légales pour assurer un débarquement rapide des survivants et leur trouver de l'aide, particulièrement dans les cas de demandeurs d'asile et de réfugiés.

L'UNHCR a appelé la communauté internationale à faire pression sur les autorités locales du Puntland pour mettre fin à ce trafic périlleux. En même temps, un appel a été lancé aux donateurs pour qu'ils soutiennent les efforts de la communauté internationale pour améliorer la protection et l'assistance des personnes déplacées au Puntland, où les conditions de vie extrêmement difficiles encouragent à prendre des mesures désespérées comme le recours à des trafiquants pour rejoindre le Yémen.