Le Haut Commissaire ouvre aujourd'hui le « Dialogue sur les défis de la Protection »
Le Haut Commissaire ouvre aujourd'hui le « Dialogue sur les défis de la Protection »
Les représentants de quelque 70 gouvernements sont attendus pour participer à une réunion de deux jours organisée par l'UNHCR. Cette réunion, qui débute cette après-midi, vise à examiner les nombreux défis auxquels nous faisons face dans notre travail de protection des réfugiés, qui se déplacent aujourd'hui aux côtés de millions de migrants dans le monde.
Le « Dialogue du Haut Commissaire sur les Défis de la Protection » devrait débuter à 14h00 dans la Salle XIX du Palais des Nations. La presse est invitée à couvrir les déclarations liminaires qui seront faites par le Haut Commissaire, António Guterres, le Directeur Général de l'UNOG, Sergei Ordzhonikidze et d'autres. Le reste de la réunion se tiendra à huit clos.
Nous fournirons un communiqué de presse et des copies des remarques liminaires du Haut Commissaire en début d'après-midi, et vous adresserons les conclusions de la réunion demain.
L'objectif de cette réunion, la première d'une série de dialogues sur les défis actuels de l'asile et des réfugiés, est d'établir un forum ouvert et relativement informel, dans le cadre duquel nous pourrons examiner, avec les gouvernement, les moyens de garantir que les réfugiés fuyant la violence et la persécution soient bien identifiés et protégés parmi les millions d'autres personnes qui migrent dans le monde actuellement. Comme le remarque le Haut Commissaire, les 10 millions de réfugiés constituent une part infime des 200 millions de personnes, voire plus, qui vivent à l'extérieur de leur propre pays. Mais de plus en plus, ces réfugiés se trouvent pris dans des mouvements mixtes, avec les mêmes destinations, les mêmes itinéraires et les mêmes moyens de transport que les migrants.
Le défi est donc de s'assurer que les réfugiés puissent bénéficier de la protection internationale à laquelle ils ont droit, alors que, dans le monde entier, les gouvernements luttent face aux mouvements migratoires qui s'amplifient le long de leurs frontières. Les gouvernements doivent être en mesure de faire la distinction entre les personnes forcées à fuir et celles qui choisissent de se déplacer pour des raisons économiques, ou autres. Dans ce sens, l'asile est inextricablement lié à la migration et nous voulons nous assurer que les personnes qui ont besoin de protection ont accès aux territoires d'autres Etats et sont en mesure de voir leur demande d'asile examinée dans le cadre de procédures justes et efficaces. Et nous voulons nous assurer que les contrôles aux frontières sont effectués dans le respect des préoccupations en matière de protection et des droits des réfugiés.
Nous avons tous à l'esprit les tragédies actuelles impliquant des boat people dans le golfe d'Aden, aux Caraïbes, au large des côtes de l'Afrique de l'Ouest, dans et autour de la Méditerranée - plus de 50 personnes ont péri en mer Egée au cours du week-end dernier. Aussi, les discussions vont-elles également porter sur la façon dont nous pouvons travailler avec les gouvernements et nos partenaires pour promouvoir des mesures qui sauveront la vie des gens en détresse en haute mer et assureront leur débarquement sûr et rapide. Nous voulons également voir plus d'actions entreprises pour réprimer les trafiquants d'êtres humains et veiller à ce que les victimes de ces crimes soient efficacement protégées.