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Colombie : plusieurs campagnes d'urgence sont lancées

Points de presse

Colombie : plusieurs campagnes d'urgence sont lancées

27 Mai 2005

Pour faire face à une grave situation humanitaire dans la province nord-ouest de Chocó en Colombie, l'UNHCR et le bureau national colombien d'enregistrement ont lancé une série de campagnes d'urgence pour fournir des papiers d'identité à quelque 20 000 hommes, femmes et enfants. La fourniture de tels documents pour une population majoritairement afro-colombienne et indigène dans certaines régions isolées du pays est en fait une première étape pour leur assurer la pleine reconnaissance de leurs droits en tant que citoyens de façon à améliorer leur accès à la sécurité, la santé, l'éducation et le logement. La plupart ont fui sans aucun document.

Des papiers d'identité ont déjà été fournis à quelque 1 100 déplacés dans la capitale provinciale de Quibdó. Ils sont arrivés de la région de la rivière Buey la semaine dernière et vivent dans des très graves conditions de surpopulation. Les documents fournis leur permettront d'avoir accès aux programmes humanitaires du gouvernement.

La sécurité dans la région de la rivière Buey et dans la capitale Bété, où quelques déplacés ont été accueillis dans un centre d'hébergement communautaire de l'UNHCR, demeure instable. Dans de telles conditions, l'UNHCR ne pense pas qu'un retour dans cette région soit une option réaliste pour ces déplacés.

Des campagnes de recensement auront lieu dans toute la province de Chocó dans les prochaines semaines, notamment dans quelques municipalités du sud-est de Quibdó sur la route qui traverse Risaralda, où quelque 11 000 personnes recevront des documents.

Le 2 mai, une équipe de recensement a voyagé en bateau pour rejoindre 4 communautés le long de la rivière San Juan (Nuanamà, Macédonia, Villa Chocó et Villa Wounaan), une autre région sous la menace de déplacement forcé à cause de la détérioration de la sécurité. Jusqu'à présent, l'équipe a pu fournir des documents à quelque 1 100 personnes pour la plupart des afro-colombiens et des indigènes.

A partir du 17 juin, une autre campagne sera organisée pour quelque 3 800 personnes dans les localités de Unguía, Acandí, Río Sucio et Carmen del Darién, près de la frontière avec le Panama.

Depuis 2000, lorsque l'UNHCR et le bureau national d'enregistrement ont commencé leur travail commun de recensement, quelque 305 000 déplacés colombiens et personnes issues des communautés à risque ont bénéficié de ces programmes et ont reçu des papiers d'identité.

Meurtres à l'Altos de Cazucá : à Altos de Cazucá, une région proche de la capitale colombienne, Bogota, où l'on estime que vivent 20 000 déplacés, des meurtres ciblés de jeunes gens continuent d'avoir lieu. Selon des organisations humanitaires travaillant dans la région, au cours des seules deux dernières semaines, 19 jeunes hommes ont été tués par des groupes armés opérant dans cette zone, apparemment après avoir brisé un couvre-feu imposé par ces groupes. Cela porte le nombre de jeunes gens, pour beaucoup d'entre eux des déplacés, assassinés dans cette région à quelque 70 cette année.

La conséquence de cette insécurité est que certaines ONG travaillant avec les jeunes gens, ont été obligées de suspendre leurs activités.

L'UNHCR a un bureau à Altos de Cazucá et notre équipe rencontre régulièrement les responsables de la communauté et des autorités locales pour essayer d'améliorer la sécurité. En plus de cela, la semaine dernière, le délégué de l'UNHCR en Colombie a rencontré le Ministre des Affaires étrangères, le directeur du cabinet du Vice-président du bureau pour les droits de l'homme et d'autres officiels gouvernementaux de haut niveau pour exprimer les inquiétudes de l'UNHCR face à la situation des jeunes déplacés à Altos de Cazucá et des autres zones urbaines du pays. Selon des données gouvernementales officielles, plus d'un million de déplacés vivent dans de grandes cités colombiennes et, parmi eux, quelque 400 000 adolescents et jeunes gens de moins de 29 ans.